Comme son nom ne l’indique pas,
Ancara est un quinton finlandais, formé en 1996-embryonnaire depuis 1985- mais dont le line up s’est stabilisé en 2003 et ayant déjà délivré un premier album «
The Dawn » en 2006. Celui-ci bien accueilli dans leur pays d’origine fut rapidement suivi d’un Ep «
The World », concocté avec un orchestre symphonique, qui atteindra le top 10 et y restera un mois.
Enregistré à Helsinki au Finnvox studios et à l’E.majors studios sous la houlette des solides compères de
Nightwish, à savoir Arto Tuunela et Emppu Vuorinen; le combo revient avec cette seconde offrande «
Beyond the Dark » au cover sombre et subjectif. 36 minutes au total, 8 nouveaux titres, une plage remixée du Ep précédent, et un déchirant «
Burn in hell » en live de l’opus précédent sont au menu afin de peut-être permettre une reconnaissance en dehors des frontières finlandaises…
Pour ce faire,
Ancara ne prend aucuns risques mais profite de son savoir faire certain: un mix de hard/heavy aux mélodies bien dessinées et aux refrains accrocheurs et incisifs. On est loin du power metal allemand même si certaines plages sont plus lourdes tel «
Cranium tension » et cela fleure quasiment parfois le Fm. La rythmique des frères Rajala (batteur et bassiste) et la présence de Timo
Kotipelto à proximité des manettes (car ami d’enfance du chanteur Sammy Salminen) confère à cette grosse production un design limite « hard Fm couillu ». Le groupe peut ainsi faire montre d’une naiveté un peu surprenante dans un style musical moins à la mode actuellement ; mais il dispose cependant de certains atouts intéressants suffisants pour rendre ce «
Beyond the Dark » appréciable et un tant soi peu attractif à défaut d’être original.
Ainsi par exemple, le chant de Salminen quoique n’étant pas dans le classique haut perché du genre est agréable; le panachage entre tempos plus soutenus «
Circles, Scarved », hit potentiel «
Deny », sempiternelle power ballade « Snowflower », et un «
Burn in hell » live et péchu en clôture est assez bien ficelé. Une mention spéciale pour «
The World » ou le groupe semblant un peu se lâcher et sortir de son sentier balisé nous offre un titre plus alambiqué, plus épique et surtout moins convenu.
On en arrive ainsi en conclusion à se demander pourquoi
Ancara reste dans ses carcans traditionnels dus à leurs influences musicales ingérées mais non digérées, alors que leur potentiel parait très conséquent. On a envie de leur suggérer de se débrider, se libérer afin que leur prochaine galette soit moins gentillette, moins consommable, moins calibrée… Ou la notoriété restera limitée à de froides frontières nordiques…
14/20 METALPSYCHOKILLER
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