Fondé fin
2012 à Lunéville, ce groupe composé de 5 musiciens sort son premier EP "
Beyond Violence - Act 1" enregistré en 3 jours en été 2013.
Basés sur le thème des tueurs en série, les morceaux sont un condensé de black/thrash façon
Nekromantheon (à ce titre le style du groupe n'est pas
Deathcore moderne du tout) et d'un hardcore enragé criard et extrêmement rapide. L'ambiance du packaging fait penser à l'album de
Zoetrope "
Life Of Crime" avec ses photos en noir et blanc, chaque titre évoquant une célébrité de l'atrocité humaine, de Josef Mengele à Mohammed Atta.
N'ayant pas grand chose à envier aux productions de groupes plus expérimentés, le EP envoie la sauce et mixe fort harmonieusement les deux influences du groupe. Les plans, majoritairement très rapides, font la part belle à un riffing précis et néanmoins appliqué, gros point fort de nos Frenchies, un peu à l'image de
Perversifier dans ses lignes les plus réussies. Quelques vocalises en chant plus clair font parfois leur apparition, mais sans que cela ne gêne l'agressivité des morceaux (quoique, la voix claire de "
Nine-11" passe un peu à côté). Le Panteresque "
War" illustre d'ailleurs bien la démarche du groupe, parfois les fesses entre les deux chaises de ses influences.
Finalement, c'est lorsque Deep Violence envoie du lourd et des riffs thrash metal purs et durs sans concession qu'il est le meilleur, son habileté et son sens de la composition incisive étant son plus gros atout. On sent un peu que Christophe, le chanteur, se cherche un peu dans son approche la plus mélodique et tente de varier son propos, de façon parfois originale, mais pas toujours très réussie. La musique, elle, est carrément digne d'éloges et laisse augurer du meilleur pour la suite, à condition de définir clairement sa personnalité entre thrash metal incisif et riffs hardcore plus convenus. Alors, le fusil d'assaut ou le couteau de chasse ?
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