Beyond Imagination

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15/20
Nom du groupe Slaverty
Nom de l'album Beyond Imagination
Type Album
Date de parution 27 Novembre 2020
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Dreamcatcher
 05:55
2.
 Fairyland (ft. Rod Cries)
 06:04
3.
 The Biggest Mistake
 04:59
4.
 Dementia
 05:22
5.
 Be Free
 04:28
6.
 Appreciate
 03:57
7.
 So Close to Me (ft. Ives Gullé)
 04:26
8.
 The Beauty of Life
 04:38
9.
 Unconscious Reality
 03:09
10.
 The Enchanted Forest (ft. Ives Gullé)
 04:52

Durée totale : 47:50

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Slaverty


Chronique @ ericb4

16 Décembre 2020

Premières mesures et première ogive lancée par la formation chilienne...

Parmi les rares formations chiliennes à venir tenter leur chance de s'illustrer dans un espace metal aujourd'hui agité par une concurrence galopante s'immisce ce jeune quintet impulsé par la mezzo-soprano Karin Monserratt et ses acolytes, à savoir : Juanjo Ulloa et Soco Moraga aux guitares, Matias Schwartz aux claviers et Oz Silva à la batterie. De cette étroite collaboration naît en novembre 2020 leur premier et présent album full length « Beyond Imagination », une galette d'obédience rock'n'metal mélodico-symphonique dans le sillage de Nightwish, Xandria, Stream Of Passion, Diabulus In Musica et consorts. Signée chez le puissant label italien WormHoleDeath Records, où 10 pistes à l'ingénierie du son plutôt soignée, dont leur introductif single « The Biggest Mistake » (2016), s'égrainent sur un ruban auditif de 48 optimales minutes, cette initiale offensive serait-elle de nature à déloger les Elvellon, Beyond The Black, Walk In Darkness, Tales Of Evening et autres Metalwings de leurs terres ?

Le collectif sud-américain semble doté de cette rare capacité à concocter ces séries d'accords qui font mouche et qui longtemps vous resteront gravées en mémoire, à commencer par ses passages les plus offensifs. Ainsi, c'est d'un battement de cils que le fondant refrain jaillissant des entrailles du pulsionnel et élégant up tempo « Fairyland » happera le tympan. Dans la tourmente, les limpides impulsions de la belle trouvent leur pendant dans les attaques en profondeur du screamer Rod (Cries). Sous-tendu par des choeurs d'enfants, doté d'un fin legato à la lead guitare et agrémenté de délicats arpèges au piano, cette offrande enjouée que n'auraient reniée ni Stream Of Passion ni Diabulus In Musica poussera assurément à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure évanouie. Dans cette dynamique, on retiendra également l'entraînant « The Beauty of Life » eu égard à la finesse de ses nuances mélodiques, ses insoupçonnées variations rythmiques, son éblouissant solo de guitare, sans oublier son refrain catchy. Idem à la fois à l'aune de « Appreciate », impulsif et ''nightwishien'' effort déroulant un énergique et inaltérable tapping et de pénétrantes séries d'accords, et « Unconscious Reality », ''xandrien'' hit en puissance d'une redoutable efficacité convolant sur une magnétique sente mélodique. Mais le combo chilien est loin d'être à bout d'arguments...

Quand le convoi instrumental ralentit un tantinet sa cadence, le collectif trouve à nouveau les clés pour nous rallier à sa cause. Ce qu'illustre, d'une part, « Dreamcatcher », un vibrant et ''nightwishien'' mid tempo voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques et s'écoulant le long d'un délectable filet mélodique. Surmonté de flamboyants soli de guitare et aux claviers, recelant d'insoupçonnées montées en puissance du dispositif orchestral et vocal, et dévoilant d'envoûtantes envolées lyriques dispensées par la sirène, le tubesque effort ne se quittera qu'à regret. On ne saurait davantage éluder le ''xandrien'' mid tempo progressif « The Biggest Mistake » tant pour son infiltrant cheminement d'harmoniques qu'au regard de ses enchaînements couplets/refrains finement esquissés, sans omettre les ensorcelantes patines de la princesse aux faux airs de Dianne Van Giersbergen (Ex Libris, ex-Xandria). Autre gemme à mettre à l'actif de nos acolytes. Enfin, dans la veine de Visions Of Atlantis, le mid tempo progressif « The Enchanted Forest » révèle un caractère à la fois enjoué et romanesque. Dans cet océan de félicité évoluent à l'unisson les grisantes envolées lyriques de la mezzo-soprano et le cristallin grain de voix d'Yves Gullé, qui d'ailleurs n'est pas sans rappeler Tony Kakko (Sonata Arctica). Autre titre générateur de frissons et aisément inscriptible dans les charts.

Lorsqu'ils nous conduisent en de lénifiants territoires, nos acolytes parviennent à nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste « Dementia », chatoyante ballade power progressive dans la veine de Stream Of Passion. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique infiltrée de doux clapotis au piano et de grisantes rampes synthétiques, déversant un refrain immersif à souhait mis en habits de soie par les cristallines volutes de la maîtresse de cérémonie, se chargeant en émotion au fil des accélérations du corps orchestral, la tendre aubade trouvera assurément matière à sustenter l'aficionado d'intimistes espaces. Plus en retenue, évoluant sur un sensible et délectable piano/voix secondé des violons de Fabián Cáceres et Sashio Carriel et du violoncelle de Gerhard Gedies, la touchante ballade a-rythmique « Be Free », quant à elle, est une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées. Et comment ne pas se sentir transporté par les vibes enchanteresses de « So Close to Me », une fondante et ''evanescente'' ballade aux airs d'un slow qui emballe, où se conjuguent à nouveau les limpides impulsions d'Yves Gullé et la magnétique empreinte vocale d'une interprète bien habitée ?

On ressort de l'écoute du skeud interpellé tant par le brio technique que par la féconde inspiration mélodique affichés par le quintet chilien. Ayant particulièrement soigné ses enregistrements et diversifié son propos sur le plan vocal, le combo sud-américain est toutefois resté plus sobre quant à ses variations atmosphériques et rythmiques. On aurait également espéré voir inscrite l'une ou l'autre prise de risque au cahier des charges et une plus franche mise à distance de ses maîtres inspirateurs. Néanmoins, nos acolytes ont partiellement compensé ces carences par l'octroi d'arrangements de bonne facture et d'un petit supplément d'âme dont peuvent se targuer certaines de leurs compositions. C'est dire qu'à l'aune de cet émoustillant et émouvant message musical, le collectif a d'ores et déjà une belle carte à jouer pour espérer s'imposer parmi les sérieux espoirs de ce registre metal. Premières mesures et première ogive lancée par la formation chilienne...

Note : 15,5/20

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