Beyond Freedom

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6/20
Nom du groupe Cruentuz
Nom de l'album Beyond Freedom
Type Album
Date de parution 20 Octobre 2006
Labels pas de label connu
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Power of Blood
 
2.
 Regression to Childhood
 
3.
 Honored Man
 
4.
 Obsession
 
5.
 Legacy
 
6.
 Beyond Freedom
 
7.
 Corpses of War
 
8.
 Shadow
 
9.
 Magical Encounter
 
10.
 Thunder Strike
 

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Cruentuz


Chronique @ dark_omens

17 Octobre 2013

Hormis ces voix extrêmes remarquables qu'il nous donnent à entendre, Beyond Freedom est un véritable supplice...

Il va sans dire qu'une certaine indulgence doit habiter nos esprits alors qu'ils s'égarent en de premières œuvres souvent maladroites et aux moyens indéniablement insuffisants. Nul doute qu'il nous faudra donc revêtir notre mansuétude à l'encontre de ce Beyond Freedom composé par les Espagnols de Cruentuz. Une formation née en 2000 et dont le nom initial fut Cruentus.

L'entame très italienne de cet opus, fort d'un Regression to Childhood, est plutôt agréable (une introduction qui n'est pas sans raviver dans nos mémoires ces temps jadis où Luca Turrili et les siens nous surprirent). Bien évidemment, eu égard au possibilités visiblement modestes de cette formation hispanique, inutile d'insister sur la production très sommaire de ce manifeste. Un mixage qui annihile instantanément toute volonté de grandiloquence pourtant si cruciale dans ce genre de Power Metal. Ici tout est trop petit et manque cruellement d'ampleur. Mention spéciale à la batterie et à ses sonorités de grosses-caisses bien trop molle (le démarrage de Thunder Strike, sans doute le moins bon morceau de ce manifeste, illustrera parfaitement ce défaut).

Cependant, très rapidement, au-delà de ce défaut, l'idée intéressante développée ici viendra s'imposer à nous. Elle concerne les chants de cet opus qui mêlent voix masculines claires et aigues, féminines "lyriques" et, d'autres gutturales rugueuses (ces dernières nous donnant à entendre une expression proche de celle de Gerhard Felix Stass (Crematory)). Malheureusement, en dehors de ces prestations Death/Black superbes, et de quelques passages rares où Aída parviendra subrepticement à transcender ses "dons" de "vocaliste" (comme sur Obsession, par exemple, ou encore comme sur le break de Shadow), la plupart des prestations vocales de ce disque manquent affreusement de maitrise. Faussetés crispantes, dissonances désagréables, harmonies douteuses ou complémentarités discutables, rien ne nous est ici épargné. Tant et si bien d'ailleurs que notre capital clémence est anéantis assez vite à l'écoute de cette catastrophe que constitue ce Beyond Freedom.

Et puis, il existe une notion fondamentale à laquelle aucun groupe ne peut se soustraire. Une notion si évidente et si tacitement définie dans le terme même de "groupe" que plus personne n'y prête guère attention. Un groupe est un ensemble. Il faut donc jouer conjointement. Ce paramètre pourtant évident reste parfois étranger à Cruentuz dont les individualités s'expriment souvent en dépit de celles qu'elles accompagnent. De plus, le concept d'arrangement demeurant encore un peu vague pour nos musiciens ibériques, certains passages laborieux parce que contradictoires, conjugués à ces chants pénibles, sonnent le tocsin d'une double peine rédhibitoire.

Il y a aussi ces claviers qui ne parviennent pas toujours à s'extirper de cette médiocrité dans laquelle ils se complaisent fréquemment (les premiers passages de Honored Man où Flor (ou peut-être Elsa) s'inspire un peu trop du Show Must Go on de Queen (Innuendo (1991)), Legacy...). Bien évidemment, une telle considération ne peut se départir de l'aspect très amateur que nous offre, fatalement, ce disque auto-produit. Toutefois, alors que les sonorités de piano sont ici plutôt intéressantes et bien construites, il aurait été judicieux d'user davantage de celles-ci et d'oublier toutes ces nappes un peu trop convenues (le break de clavecin de Magical Encounters), minimaliste et pauvre dévoilant les limites d'un matériel bien trop bon marché et absolument pas à la hauteur des conventions de ce style ambitieux.

Il y a encore ces changements de rythmes bien trop abruptes dont on ne saisit pas toujours la pertinence.

En définitive, hormis ces voix extrêmes remarquables, ce Beyond Freedom est donc un véritable supplice dont l'écoute ne se justifie en aucun cas.

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