Defeat the Earth est un tout jeune groupe de "brutal-death", originaire de Nevers, qui publia sa première démo en
2012 avant d'enchaîner toute une série de concerts pour se faire connaître. La formation compose son premier full-lenght (si je puis dire, l'opus ne dure que 20 minutes) durant l'année 2013, avant de le publier en format "auto-production" en janvier 2014. Il est à noter que le groupe a recruté Louise à la basse, laissant
Elise reprendre son poste de guitariste.
Le moins que l'on puisse dire, est que le groupe ne s'embarrasse pas de fioritures et fonce dans le tas directement. Après une petite introduction de quinze seconde, l'assaut sonore débute avec "Noturnal revenge" et, pas de doute, le "brutal-death" est bien au rendez-vous, ça frappe fort, c'est violent, le groupe n'est pas là pour enfiler des perles ou pour jouer des berceuses. Ce morceau plante littéralement le décor et les changements de rythmes sont légions, cela sera d'ailleurs le cas tout au long de "
Beyond Creation".
C'est bien là le point fort de l'opus car le groupe excelle dans la composition de breaks bien rentre dedans comme sur "Day to day", "Noturnal revenge", "
Brutal as just began", "Sexual healcase" ou encore "
Defeat the Earth". Ces multiples passages plus saccadés font ressortir une certaine influence "core", mais celle-ci, loin d'être rédhibitoire, rend les accélérations encore plus impactantes et, ces dernières font vraiment très mal, les bouchons de cire de vos cages à miel voleront littéralement sous les coup de butoir répétés de
Defeat the Earth.
Cotés musiciens, rien à dire, ils donnent tout ce qu'ils ont, avec une paire de guitariste faisant office d'une manufacture de riffs, une section rythmique directement issu de l'Amérique du Nord et, ayant été formé par un bûcheron canadien, ainsi que Gaëtan qui éructe d'un growl caverneux très convaincant.
Cependant, "
Beyond Creation" présente quelques défauts, au premier rang desquels, la structure assez similaire des composition. En effet, les titres sont agencés de la même manière, à savoir des rythmiques frénétiques, entrecoupées de break lourds, lorgnant directement vers le "deathcore", annihilent toute effet de surprise pendant la découverte de l'opus. Aussi, la production est assez "faiblarde", mais pour du "do it yourself", elle reste tout à fait honorable, je trouve la batterie un peu trop en retrait et, il est impossible de différencier la basse des guitares. Pour finir, même s'il est loin d'être laid, l'artwork est assez froid, mais il faut reconnaître qu'il colle complètement au propos de
Defeat the Earth, puisque l'image des météorites s'écrasant sur une ville, est très représentative de ce qui nous tombe dessus à l'écoute de "
Beyond Creation".
Defeat the Earth envoie le bois sévère et le fait avec un certain talent, le potentiel est également bien présent. Le groupe, s'il perdure dans cette voie, en multipliant les prestations scéniques, progressera rapidement et se fera une place de choix sur la scène extrême hexagonale. Pourtant, il serait nécessaire de donner plus de variations dans la structure musicale pour éviter l'écueil de la lassitude et augmenter l'effet de surprise. Pour un premier album, "
Beyond Creation" se présente comme un très bon point de départ.
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