Liste des groupes Metal The BlackStone co Betrayed

Lorsque vous connaissez Marc et que vous le rencontrez dans la salle avant le concert, vous parlez à un personnage qui ne vous laisse pas indifférent de par sa stature, mais plutôt doux comme l’eau qui dort. Lorsqu’il monte sur scène, le Mr Hide qui se cache en lui explose dans une musique et montre une facette toute autre. Meneur du groupe, créé avec le batteur Eric Papagna en 2014, ce n'est que début 2019 que leur premier album voit enfin le jour. 'Betrayed' est le fruit d'un long travail, de nombreuses dates et premières partie (No One is Innocent, Bukowsky...) avant d'arriver entre nos mains par l'intermédiaire de M&O Music, et pour notre plus grand plaisir.

« Loss brings pain. Yes. But pain triggers memory. And memory is a kind of new birth, within each of us. And it is that new birth after long pain, that resurrection - in memory - that, to our surprise, perhaps, comforts us. » (Sue Miller) Voilà le texte qui entame l'album et commence à brosser l’univers du groupe et la contribution d'Evan lors du mix de l’opus. Comme une évidence et une nouvelle force venue dans ce monde de Metal, l’album s’ouvre sur « New Birth ». Ce titre tirera tous les autres et donnera le ton à un album qui avance une puissance assise sur une section rythmique qui en impose.

« Twisted Dreams » est l'un des titres qui montre la grande qualité d’écriture des morceaux remplis de mélodies au service d’un album solide. La session de solo mêlé au riff est d'une précision qui ferait rêver plus d’un guitariste. C’est peut-être là quil faut voir que la six corde était seule au début de l’aventure. Rejoint par Romain lors de la réalisation de l’album, les riffs assurés prendront de la profondeur. C'est alors que Marc prendra à son compte les paroles de titres cent fois joués uniquement à la lumière de ces Gibson flambantes.

Au cœur de l’album, le titre éponyme va encore plus loin dans le monde et l’état d’âme d’un disque qui avance un ensemble homogène et puissant. Les mélodies prennent, à la lumière d’une guitare solo précise, un sens caché. Les titres, les uns après les autres, avancent des rythmiques appuyées, presque lourdes, a la manière d’un Black Label Society. Face à ça, la voix claire de Marc, assure un contraste qui somme toute est représentative de l’album. On est sur les lignes clair obscure d’une pochette aux contrastes assumés. Une espèce de beauté tannée par un temps qui passe sur une histoire et une société effondrée.

Avec « Something », le travaille, que constitue chaque intro, atteint son apogée avec quelque effluves venues d’un lointain Vai. Mais le cri de la guitare à la manière d’un Zakk Wilde ou encore Tremonti, sera la marque de fabrique qui ponctuera des titres efficaces. Derrière ces piques aiguës, la précision chirurgicale d’Eric fait de la batterie un énorme atout aux titres où tous les instruments ressortent avec force et juste mesure.
Après un album tout en mid tempo, lorsqu’arrive « Orange m.f. », on se dit effectivement : « voilà la chanson que l’on attendait ». Aussi courte que rapide, la compagnie Blackstone termine sur un accent de couleur et de fraîcheur qui fait du bien.

Comme un black label , doux et puissant à la fois, ce cocktail ne laissera indifférent aucune oreille averti. Mis en bouteille depuis bon nombre d’années, les titres de ce ' Betrayed' ont été le fruit d’une longue maturation.