Pas mal hein pour du djent?
On ne peut pas dire que le djent soit un style sous-représenté, loin de là ! On voit des groupes partout, les nouveautés sont toujours au rendez-vous, ça se forme, ça évolue et ça puise dans tous les styles pour une originalité à toute épreuve mais aussi beaucoup de redondances. Alors difficile de trouver le groupe à part, la petite formation méconnue sortant des sentiers battus qui saura nous faire vibrer tant les clones sont légions. Ça, les Parisiens de
Beneath a Godless Sky l'ont très bien compris. Au lieu de créer un EP à l'arrache afin de faire comme les autres et finalement se fondre dans la masse, ils ont pris le temps de peaufiner leurs compos et développer leur créativité. Formée en 2013, la bande aura tout de même mis plus de trois ans pour sortir son tout premier EP "The Wall". Le temps passé sur les six nouvelles compos est-il à la hauteur de nos espérances?
Les premières notes de l'intro nous indiquent qu'on va avoir à faire à quelque chose d'ambiancé et d'harmonieux. Le mur de guitares qui suit nous emmène dans le vif du sujet avec un metal quelque part entre le deathcore et le djent. L'ensemble est lourd, polyrythmique mais pas trop, avec ces tonalités caractéristiques et son riffing à la
Meshuggah. L'alternance des chants est bien fait avec une rage et émotion rares qui ne peuvent que nous entraîner dans le tri du groupe. "The Wall" ou "
Divided" dépeignent un univers entre noirceur et lumière, quelques nappes de claviers mais pas trop, un jeu de guitares intéressant entre brutalité, mélodies et atmosphères qui n'est pas sans rappeler
Born Of Osiris.
Cet EP développe toute sa puissance au fil des morceaux, sans tourner en rond, ce qui n'est pas souvent pour le style. Les breakdowns sont bien amenés avec une subtilité à la
Periphery. C'est frais, bien écrit, avec une certaine force de frappe (le batteur est particulièrement bon) et un déluge de riffs variés sans être trop redondants dans leurs syncopes ("Fake Smile"). Et en plus la production est très bonne. Sans révolutionner le genre, ce "The Wall" fait le boulot sans concessions et promet du bon pour l'avenir.
Pas mal hein pour du djent?
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