Un an seulement après un «
Holy Beauty » plutôt réussi, bien accueilli, prometteur et ayant de surcroît profité d’un hit «
Assassinate Me » leur engendrant une certaine notoriété…
Jesus On Extasy bat le fer tant qu’il est chaud et revient avec ce second opus «
Beloved Enemy ». Les quatre de la Ruhr, sont dorénavant cinq ; au line up initial : Dorian et Chai Deveraux (chant/guitare/clavier), Alicia Vayne (guitare), Ophelia Dax (claviers), s’étant ajouté un batteur, BJ.
L’apport de celui-ci n’ajoute pas grand chose au combo, et c’est surtout dans l’évolution musicale entre les 2 opus que se trouve la différence. Faisant fi des ambiances froides, gothiques, originales et originelles de leur première offrande, les teutons adeptes des Tatoos, looks, percings, et fashions un max…ont sombré dans un mix d’électro et de rock typé dancefloor pour teenagers. Formule qui pourra aussi ravir les quadras nostalgiques des Blancmangé, Yazoo et autres adeptes des Korg primitifs.
Ce «
Beloved Enemy » n’a en effet pas grand-chose de metal, si ce ne sont quelques soupçons de riffs guitaristiques un tant soit peu agressifs. Un beat basique, ciselé par des ambiances variées dans un but unique, celui de rendre l’ensemble dansant. La production excelle dans ce sens de par sa clarté et ses côtés pro et terriblement efficaces. Le résultat est ainsi un pur album calibré, aseptisé, où ne subsistent que des soupçons d’influences de
Deadstar Assembly, M. Manson ou P.M.T. …
Même la voix suave-émo-glam du chanteur tient quasiment de l’ensemble Pop acidulé et une impression étrange nous envahit … Celle qu’après 25-30 ans d’hibernation, Marc Almond (Soft Cell) vocalise sur des compositions de Vince Clarke (Depeche Mode époque « Speak and
Spell » !!!) dans une Néo New Wave de 2008. Chaque titre pris séparément est ainsi agréable à l’écoute, tel le « You Don't Know Anything » au chœur énervé et prenant ou un « Break you Apart » contagieux, mais 13 titres à la suite cela fait long, car simplicité et répétitivité entraînent une certaine lassitude.
Ce d’autant plus que, l’appellation affublée de Cyber/électro/industrial/rock/metal/gothic, si elle touche beaucoup de monde ne ravira personne. A vouloir ratisser trop large … on perd son unicité.
13/20 METALPSYCHOKILLER
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