Cela faisait un bail que le chanteur
Joe Lynn Turner (Ex-
Rainbow,
Deep Purple Fandango) n'avait pas sorti d'album Solo. En effet, car depuis
Second Hand Life qui remonte à l'année 2007 et en dehors de sa participation au groupe
Sunstorm ou en tant qu'invité de luxe sur divers projets d'artistes issues de la sphère
Metal (
Brazen Abbot,
Avantasia,
Ayreon, Michael Schenker etc.), le chanteur américain en l'espace de 15 ans n'a rien sorti sous son propre nom.
C'est donc en homme complétement métamorphosé et libéré de ses angoisses (voire ses récentes interviews dans la presse spécialisée), que le chanteur américain, nous revient avec un nouvel opus solo intitulé
Belly of the Beast dont la particularité est de proposer une musique plus Heavy et moderne que sur ses précédentes réalisations studio.
Oublions un instant le
Hard Rock, FM qui a fait la renommer du chanteur, et laissons place au
Metal sombre et implacable coécrit en étroite collaboration avec l'inégalable touche à tout Peter Tägtgren (
Hypocrisy,
Pain Lindemann) qui aura aussi la lourde tâche de prendre en charge la production, ainsi que tous les instruments. 10 excellent titres varié, dont une moitié abordant des thèmes liés à notre société tels que la corruption, l'occultisme, l'ésotérisme entre autres.
Le chant de
Joe Lynn Turner (qui vient de fêter ses 70 printemps en août dernier), s'avère être impressionnante de puissance et de justesse, le dévastateur et très dynamique "
Belly of the Beast" qui ouvre admirablement l'album et le mélodieux "
Tortured Soul" au caractère épique en seront les meilleurs exemples.
Plusieurs titres se démarqueront des autres en particulier les plus offensifs, bâtis sur des riffs plombés et rythmes martiaux dignes d'un
Rammstein, avec en tête les rageurs "Rise Up", "Tears Of
Blood", le très évocateur "Don't Fear the
Dark" aux orchestrations et chœurs entrainants, ainsi que
Fallen World, qui se distinguera aussi par une rythmique et des guitares empruntées au genre Groove
Metal.
Dans un registre tout aussi Heavy mais plus traditionnel, nous retiendrons le rampant "
Black Sun" aux leads tranchants et solos de guitare lumineux ainsi que le sombre et épique "
Desire" (ses chœurs massifs) a l'atmosphère presque
Doom ou plane l'ombre de
Black Sabbath.
En dehors de ses morceaux dynamiques et efficaces, le chanteur n'oublie pas de nous offrir quelques morceaux d'obédience
Hard Rock prononcé avec le mélodieux "Living the
Dream" au refrain qui fait mouche, ainsi que deux émouvantes ballades épiques "
Dark Night of Souls" puis "
Requiem" qui vient clôturer admirablement l'opus.
Ce 8ème album solo de
Joe Lynn Turner orné d'une superbe pochette évoquant l'univers horrifique de Guillermo Del Toro réussit le tour de force de nous proposer un disque surprenant, dynamique, varié, moderne aux antipodes de ses dernières réalisations studio et de son style de prédilection.
Libéré de ses démons d'hier, le chanteur de 71 printemps en s'associant au stakhanoviste Peter Tägtgren, confirme qu'il n'a rien perdu de sa fibre créative et compte bien nous le faire savoir. Vivement la suite.
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