L'aventure de
Burning in Hell débute en mars 1995. C'est en effet, sous l'impulsion des frères Moreira et du chanteur
Emanuel Pieruccini, aujourd'hui disparus, que ce groupe va faire ses premières armes. Egaré au cœur de ces terres brésiliennes, il aurait été aisé de conclure qu'il allait, sans doute, resté confiné dans les murs sclérosant d'un territoire peu capable de s'extérioriser en terme de
Metal. Il est vrai qu'outres quelques exceptions notoires (
Sepultura,
Angra,
Krisiun, Sarcofago...), le pays le plus vaste d'Amérique latine n'a jamais véritablement été reconnus pour exporter couramment cette culture.. Mais le modernisme de nos nouvelles sociétés de consommation, esclaves de ces nouvelles technologies, s'il est en proie à des grande incertitudes théoriques quand à ces capacités à s'ouvrir sur le monde extérieurs, cultive, en réalité, une proximité sans frontière. L'art n'a donc jamais été aussi libre de circuler qu'en ces temps troubles d'incommunication supposé. Et alors que ces musiciens auraient pu rester ignoré de tous, les vertus de ce monde, pourtant décrié par de nombreux acteurs du métier, amoindrissant considérablement les distances, allaient donner lieu au miracle. Pour être tout à fait franc, il existait, bien évidemment, une liberté avant ces nouveaux moyens de communications. Le bouleversement résidant surtout dans l'extrême facilité à user de ces nouveaux moyens. Et pour être encore plus franc, il ne faut pas négliger non plusl'impact qu'eu
Angra durant ces années 90. Car après deux premier albums superbes, Angels
Cry (1993) et Holy
Land (1996), il est évident que les yeux du monde entier était bien plus attentifs aux productions brésiliennes.
Dans ce contexte très favorables aux natifs de la terre de braise, il n'est pas étonnant d'apprendre que les premières oeuvres de
Burning in Hell trouvèrent un écho retentissant dans les pays non seulement hispaniques proches de ses contrées natales, mais aussi asiatiques connus pour être entre autres des amateur fanatiques de
Metal. Ainsi après un premier méfait éponyme sortis en 2004 sur le petit label brésiliens d'Encore Records, c'est en 2006 que va sortir ce nouvel effort intitulé
Believe.
Si
Burning in Hell reconnait bien volontiers composer sa musique sous l'influence de groupe essentiellement germaniques tels que
Helloween,
Gamma Ray ou encore, par exemple,
Blind Guardian; c'est davantage du côté du Royaume-Unis qu'il nous faudra trouver sinon une inspiration au moins une ressemblance. Car en effet, à l'instar d'Herman Lee et de ses comparses,
Burning in Hell cultive un gout immodéré pour l'extrême technicité d'une rapidité souvent excessive. Toutefois il ajoute à ce penchant démesuré pour la vitesse, celui de quelques nuances plus propres à ses racines. Ainsi, en un résumé succinct, la musique de
Burning in Hell se définirait donc comme l'expression artistique née de la rencontre improbable entre Dragonforce et
Angra.
De telle sorte qu'au delà d'un préambule,
Indian Forest, dévolu à la gloire des peuples indiens, Little
Indian Voice vient déverser sur nos esprit le déferlement d'une sonate certes essentiellement véloce mais non sans nuance. Le titre, s'il est loin de l'excellence du groupe coupables de ses meilleures influences brésiliennes parvient, à mon sens, à nous séduire davantage que la musique de ces inspirations britanniques.
Au delà de ce premier titre intéressant, certains autres viennent agréablement éveiller nos sens. Ainsi Medusa, mais aussi Guide Of
Dead, et leurs chants écorchés agressifs ou encore, par exemple, le relativement moins véloce
Believe viennent plaisamment nuancer un album bien trop souvent impénétrable. Car en réalité, malheureusement, l'outrancière vitesse trop souvent usé ici, à l'image de Dragonforce, rends l'ensemble souvent inaccessible sans un effort consentis. Il faut aussi ajouter, de surcroit, que les pistes présentes sur cet album manquent singulièrement de caractères et sont souvent construites sur des schémas classiques déjà composés, et notamment par
Angra (
Never Surrender,
Code of Honnour...). Ce sentiment de similitude étant encore renforcé par certaines des intonations du chant de Leandro Moreira proche, parfois, de celle d'
Andre Matos. Ces deux défauts sont d'autant plus regrettable qu'ils anéantissent les fortunes de certains morceaux potentiellement prometteurs (
Save the Queen
Save the
King, Godessess of
Fate part I et II, par exemple)
Quoiqu'il en soit ce
Believe est donc un album insuffisamment captivant pour réellement s'inscrire dans le cadre d'une découverte révolutionnaire. Souffrant de quelques défauts accablant, tels que l’exécution de titres dans une rapidité sans grande variations et un manque indiscutable de personnalité, il gagnerait, sans aucun doute, grandement à cultiver ses différences plutôt que ses ressemblances.
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