Groupe issu de Genève et formé en 2004,
Mumakil n'est à cette époque encore qu'un groupe de
Death Grind
Brutal parmi tant d'autres. Cependant, le groupe nous avait déjà prouvé un grand potentiel lors de l'enregistrement de sa première démo sortie en 2005
Brutal Grind Assault. Le style du groupe était tout de suite donné : des morceaux très courts dans sa grande moyenne, un ensemble compact et laissant peu de vide entre chaque piste, une batterie au taquet, des guitares aussi tranchantes que des lames de rasoirs, et un growl énormément puissant, laissant peu de répit et de place pour un éventuel solo de quelconque instrument (Les solos étant d'ailleurs inexistants dans la musique de
Mumakil).
Le premier album du groupe,
Customized Warfare, sorti en 2006 n'en montrait pas moins, mais cependant manquait d'originalité et un brin d'innovation, la globalité de ce premier full-lenght laissant tout de même de marbre, même si certaines pistes valaient la peine d'être passées et repassées. Cependant, ce n'était pas encore suffisant pour faire exploser la réputation du groupe, déjà plutôt bonne à l'époque, mais encore commune à de nombreux d'autres groupes dans le même style. Le groupe attendra 3 bonnes années avant de signer chez Relapse Records, pour enregistrer son deuxième album, qui prit l'appellation de
Behold the Failure.
Le groupe propose donc en cette année 2009 une pochette (Oeuvre de
Orion Landau, qui a également participé à certains artworks de
Decapitated ou
Yattering) représentant mieux l'état d'esprit du groupe,
Mumakil représentant le pluriel d'une créature de fiction appelée mûmak, censée représenter un gigantesque pachyderme, ce qui est le cas sur cette pochette ici, un oliphant apparaissant en plein centre et apparemment étant en train de tout dévaster sur son passage.Le groupe ne s'est apparemment pas remis de son agressivité tant proposée lors de
Customized Warfare. En effet, leur musique présente une nouvelle fois une grande opacité et une ardeur toujours grandissante, par rapport au premier opus.
Durant les 27 morceaux qui composent
Behold the Failure, le groupe ne prendra aucune fois l'initiative d'arrêter la machine quelques secondes pour quelques moments plus lents. La bande à Tom gardera toujours cette détermination de tout démolir sur son passage...
Quelques morceaux paraitront plus marquants que d'autres, par exemple «
Wish You The
Worst » et son riff anéantissant, ou «
Mass Murder Institution » assez syncopé et saccadé, avec un growl plus terrible et plus grondant que jamais... Une petite frustration cependant pour « Barbecue In Bhopal », et ses 40 secondes, durée beaucoup trop court pour un genre de riff très accrocheur et attirant. Malheureusement, la qualité d'autres titres laissent toutefois encore plus à désirer, étant manifestement pas assez travaillés ou manquant de précision, donnant un certain brouillon à leur lecture. Néanmoins, ceux-ci ne seront pas trop nombreux.
Pas assez surprenant et manquant toujours d'originalité dans quelques moments de l'album,
Behold the Failure nous montre cependant une véracité explosive et une dévastation impressionnante.
Mumakil grandit tout de même, et commence à devenir un groupe de
Death Grind surprenant et doté d'une capacité grandiose. Attendons nous donc à un éventuel troisième album d'ici
2012 ou 2013, mais en attendant, continuons à repasser ce bon vieux
Behold the Failure, qui reste une bonne galette de
Brutal Death Grind.
Le Grindcore n'ayant pas forcément vocation à verser dans l'expérimental (même si des combos comme Genghis Tron ou Agoraphobic Nosebleed innovent largement), on ne peut considérer comme banal ce disque de Mumakil. Il n'y a pas que le Grind novateur à la Cephalic Carnage qui àa le droit de citer.
Encore d'accord sur le fait que Behold the Failure sente le metalheads enragé, c'est le but et c'est diablement réussi.
Peu de groupes de Grindcore arrive à décharger une telle violence dans leur musique (à part peut être les hollandais d'Inhume ou les ricains de Kill The Client), rien que pour cela ce disque n'est pas banal mais une franche réussite. Comme le souligne eulmatt Leur Grindcore pioche allègrement dans le Death Metal pour un côté percutant incontestable. Je ne parle pas non plus de la production énorme (tout en restant authentique et organique) qui enterre la majeure partie de la concurrence.
Si on considère comme banal tout ce qui n'est pas original, alors allons y gaiement et clouons d'entrée au pilori des groupes comme Nasum ou Blockheads...
Et même si la claque est moins intense qu'au début il me fait toujours beaucoup d'effet.
Par contre je m'inscris en faux sur un point : il enfonce littéralement le précédent disque.
Du grind violent, massif et direct dans la gueule! Et en live n'en parlons même pas...
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