Venomous Maximus est un groupe texan formé en 2010 proposant un
Doom aux influences Heavy très marquées. Le groupe a notamment sorti deux EP en 2010 puis 2011, passés globalement inaperçus dans le paysage musical, avant de lancer une compilation reprenant les différents compositions jusqu'alors sorties (MMIX-MMXI). Ce qui nous amène ainsi à la sortie du premier album du combo,
Beg Upon the Light, publié une première fois en
2012 par le label inconnu au bataillon Occulture puis réédité l'année suivante par les célèbres Autrichiens de
Napalm Records (avec trois pistes bonus provenant de l'EP
The Mission).
La musique proposée par
Venomous Maximus repose d'une part sur des riffs particulièrement efficaces et entraînants qui dégagent une puissance de frappe et une énergie délectables. Ces derniers sont nettement influencés par le Heavy
Metal traditionnel des années 70/80 ce qui donne un certain rythme aux mid-tempos qui font directement mouche tant ils semblent maîtrisés. Cependant, rappelons-le, les Texans manient avant tout un
Doom occulte tantôt malveillant ou placé sous le signe d'une invitation mystérieuse dont seuls les membres ont le secret. Le son est lourd, massif et emplit complètement l'espace sonore de l'auditeur. Certains passages sont également plus lents accentuant ainsi le côté pesant et dramatique de l'oeuvre. Dans ces conditions
Venomous Maximus nous offre un Heavy/
Doom de qualité qui oscillent entre des mouvements légèrement épiques (Battle For The
Cross), parfois tourmentés (
Moonchild) ou bien des refrains associés à un registre plus nostalgique (Give Up
The Witch).
Il est également vital d'insister, comme nous commencions à l'évoquer un peu plus haut, sur le caractère dramatique de
Beg Upon the Light. Le chant est en effet une pièce maîtresse de l'oeuvre lui donnant toute sa particularité. Le chanteur fait notamment figure de narrateur tout au long de l'écoute et se distingue par une théâtralité pouvant rappeler par exemple
Mercyful Fate. Toute la saveur de cette voix reposant à la fois sur son aspect solennel digne d'un prêtre en pleine liturgie ; et sur son timbre parfois même habité lors des rares fois où le chanteur pousse des cris tiraillés et déchirés (
Dream Again). Les quelques passages orchestraux et autres pistes secondaires qui viennent ponctuer l'écoute confirment également cette volonté d'apporter une dimension spectaculaire et magistrale (l'utilisation des cordes au début de Milk's Mother, les voix féminines sur
Moonchild) ; toujours en accord avec cette idée d'occultisme, nous poussant presque malgré nous à intégrer les rangs d'une secte en pleine réunion.
En ces temps où le revival Rock/
Metal des années 70 est roi,
Venomous Maximus semble ainsi de distinguer par l'efficacité de son Heavy/
Doom occulte. Dès la première écoute nous nous trouvons captivés et les Américains ont le mérite d'aiguiser notre intérêt dès les premiers morceaux. Ainsi, et à notre sens, les Texans semblent certainement plus dignes de considération que certaines autres formations actuelles s'évertuant à calquer des sonorités utilisées et réutilisées depuis la fameuse décennie « où tout fut posé ».
16/20.
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