Before the Storm

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16/20
Nom du groupe Samson (UK)
Nom de l'album Before the Storm
Type Album
Date de parution Novembre 1982
Labels Polydor
Style MusicalNWOBHM
Membres possèdant cet album73

Tracklist

1.
 Danger Zone
 
2.
 Stealing Away
 
3.
 Red Skies
 
4.
 I'll Be Round
 
5.
 Test of Time
 
6.
 Life on the Run
 
7.
 Turn Out the Lights
 
8.
 Losing My Grip
 
9.
 Young Idea
 

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Samson (UK)


Chronique @ grogwy

06 Juin 2016

L'album qui devait relancer la carrière de Samson

Formé à Londres (Royaume-Uni) en 1977 par le guitariste Paul Samson (qui lui a donné son nom), Samson participe dès la fin des années 70 à la New Wave Of British Heavy Metal, un nouveau courant musical dont les leaders se nomment Saxon, Def Leppard, et Iron Maiden.
C'est d'ailleurs grâce à ce dernier groupe que Samson connait, de manière tardive, une certaine notoriété.

En effet la carrière des deux groupes est liée puisque le batteur Thunderstick a été membre d'Iron Maiden en 1977, et a rejoint Samson en 1979 tandis que la même année Iron Maiden (qui vient de se séparer de Doug Sampson) recrute le batteur Clive Burr qui a quitté Samson quelques mois plus tôt !
Mais surtout en octobre 1981 Steve Harris (bassiste-leader d'Iron Maiden), qui vient de virer Paul Di'Anno à cause de son penchant pour l'alcool et la cocaïne, débauche le jeune et talentueux chanteur Bruce Dickinson avec lequel Samson avait enregistré les albums "Head on" (1980) et "Shock Tactics" (1981) (auparavant le chant était assuré par Paul Samson).
Avec Iron Maiden Bruce Dickinson enregistre l'incontournable "The Number Of The Beast" (1982), et entame ensuite une carrière qui allait faire de lui l'un des chanteurs les plus populaires du Heavy Metal avec Rob Halford (Judas Priest) et Ronnie James Dio (Rainbow, Black Sabbath).
Par conséquent en cette fin d'année 1981 personne ne donnait chère de la peau de Samson, surtout que le batteur Mel Gaynor (qui avait remplacé Thunderstick) venait lui aussi de quitter le groupe.
Pourtant le guitariste Paul Samson (accompagné du bassiste Chris Aylmer) ne baisse pas les bras, et recrute l'imposant chanteur Nicky Moore puis le batteur Pete Jupp.
Une fois le groupe reconstitué ses membres composent des nouveaux morceaux, bâtissant le futur répertoire du prochain album sur lequel figurera ses titres accompagnés d'autres, composés avec les anciens membres, qui n'ont jamais été enregistrés.
En août 1982 Samson entre en studio mettre en boite "Before the Storm", son nouveau disque qui sort en novembre.
Un album qui surprend autant par la beauté de sa pochette que par son contenu musical !

La raison est que sur ce quatrième disque terminé le Hard Rock de facture assez classique de "Head on" et "Shock Tactics", place dès "Danger Zone" à un somptueux Hard Rock Bluesy.
A l'écoute de "Before the Storm", dont tous les morceaux sont de très bonne qualité, on a vraiment la sensation que les musiciens prennent un réel plaisir à jouer ensemble.
Les titres défilent les uns après les autres sans qu'à aucun moment l'ennui ne pointe le bout de son nez, emmenés par Nicky Moore qui prouve qu'il n'est pas un simple remplaçant, mais un excellent chanteur doté d'une voix rauque et pleine de feeling parfaitement adaptée à ce style de Hard Rock gorgé de blues.
Avec les dynamiques "Stealing Away", "Test Of Time", et "Turn Out The Lights" Paul Samson semble être revenu à son meilleur niveau, nous gratifiant de superbes parties de guitares.
Si avec "I'll Be Round" et "Life on the Run" le groupe surprend en proposant deux morceaux entraînants c'est encore plus le cas avec le chantonnant "Losing My Grip", un titre composé avec l'ancien line-up (on peut retrouver la version originale de ce morceau, chanté par Bruce Dickinson, sur la compilation "Head Tactics" qui regroupe des titres de "Head on" et "Shock Tactics").
L'album "Before the Storm" se termine avec "Young Idea" qui débute comme une ballade, avant que la section rythmique accélère le rythme et que Paul Samson, grâce à son jeu subtil et inspiré, démontre une fois de plus toute l'étendue de son talent.

C'est paradoxal, mais c'est en s'éloignant de son style originel que Samson réussit a sortir le meilleur disque de sa (modeste) carrière, et cela malgré l'absence de Bruce Dickinson.



5 Commentaires

9 J'aime

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Chriscatcher - 08 Juin 2016: Ah, Samson en concert à La Mutualité pour la promo de "Before The Storm", que de souvenirs...
grogwy - 26 Octobre 2016:

Ce qui est assez injuste lorsque l'on parle du groupe Samson c'est que ce dernier est toujours associé (et pour cause) à la carrière de Bruce Dickinson, et donc à celle d'Iron Maiden.

D'ailleurs, régulièrement, ne sont mis en avant que les deux albums sur lesquels Bruce Dickinson chante.

C'est d'autant plus injuste que comparés à cet excellent "Before The Storm" ils sont de qualité inférieure.

Quant au mythe "Bruce Dickinson sauvant Iron Maiden", il serait temps plus de trente ans après les faits de rétablir la vérité.

Certes en cet été de l'année 1981 il ne faisait plus aucun doute pour personne (ainsi que pour lui-même) que l'éviction de Paul Di'Anno était inévitable (voir ma chronique sur l'album "Di'Anno" du groupe du même nom).

Ce n'est pourtant pas son remplacement par Bruce Dickinson qui a sauvé le groupe, mais le talent et la ténacité de Steve Harris.

En effet à cette période c'est lui (certes avec la participation d'Adrian Smith pour "the prisoner" et "22, acacia avenue" et celle du regretté Clive Burr pour "gangland") qui a composé tous les morceaux du (devenu depuis) "culte" "The Number Of The Beast" (1982).

Bien sur sur cet album la prestation de Bruce Dickinson est impressionnante.

Ce dernier apporte sa "patte" au disque (qui aurait sonné différemment avec Paul Di'Anno).

Il n'empêche, son apport se limite uniquement à chanter les titres écrits par Steve Harris.

Cependant par son talent, son travail, son sérieux, son hygiène de vie (quel contraste avec son prédécesseur), ses prestations scéniques, et par la suite l'apport de ses propres compositions Bruce Dickinson fut un élément déterminant dans l'ascension d'Iron Maiden au plus haut niveau.

LeMoustre - 26 Octobre 2016: Tout à fait d'accord avec toi sur Dickinson. Sinon, cet album se trouve vriment à bas prix en 1st press un peu partout chez les disquaires d'occase. Je suis toujours passé à côté, n'en faisant pas une priorité, dans un style pas forcément prioritaire non plus, à l'instar de Saxon, tiens. A tort, sans doute.
samolice - 03 Janvier 2020:

Merci pour la chro!

Je sais pas pourquoi mais à l'époque je m'attendais à une zique plus heavy, pas ce hard rock aux touches bluesy tout à fait bonnard. La faute à cette pochette réussie mais dans un pur style heavy metal.

Nicky Moore m’a fait rêver tout le long. J’ai pensé à Fin de Waysted, un sacré compliment dans ma bouche. La même sincérité, la même passion, la même émotion. La musique n’est pas non plus d’ailleurs sans me faire pencher vers le gang de Pete Way. Tout en rendant à César ce qui lui appartient puisque le « The Good The Bad The Waysted » auquel je pense principalement est sorti après ce « Before The Storm ». L’autre groupe de Pete Way auqel je pense ici est Ufo aussi parfois (« Life on the run », « Turn out the lights »). Bref, que des belles références.

Puisque tu ne l’as pas cité, je vais m’offrir « Red skies » comme pièce de choix de cette galette. De toute façon, l’ensemble est qualitativement hyper homogène et il m’est bien délicat de ressortir un titre plutôt qu’un autre.

Léger bémol pour le tempo, quasi tout le temps mid ou up mid (ça existe ?). Quelques fulgurances auraient été appréciées pour sortir le skeud de sa vitesse de croisière. Comme c’est le cas avec le seul « Test of time ».

De manière paradoxale, c’est finalement du côté de Paul Samson guitariste que j’attendais davantage (malgré son chouette solo bien rock n roll sur « Stealing away »). Je me demande si mon ressenti n’est pas lié au fait que j’entends la guitare solo pas mal en retrait dans le mix par rapport à la rythmique. Du coup, je profite pas comme j’aimerai des soli. C’est moi ou bien ? Ceci étant, pour 1982, en lp ça sonne vraiment encore très bien aujourd’hui.

On s’en fout des notes mais 15 me va parfaitement.

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