Here Comes A New Challenger ? C’est quoi ça ? Quoi ?! Encore un groupe de
Deathcore… Bon ça a intérêt à envoyer du pâté, parce que si c’est pour se retrouver en face d’un énième, basique et pâle album de
Deathcore sans gout ni odeur, je passe mon chemin. Heureusement pour eux, je peux affirmer que ces petits français savent composer de la bonne musique (après tout c’est bien cela l’essentiel). Bref pour la petite histoire, le groupe s’est formé dans la région parisienne en 2010 et est actuellement composé de cinq membres dont Anthony au chant, Fabien à la basse, Gieum à la batterie et les deux compères gratteux Esteban et Benjamin. En
2012, la bande sort son tout premier EP au doux nom de
Beat Them All, et c’est après un artwork bien sympathique que l’on peut dès lors se plonger dans la musique ravageuse du jeune groupe.
Immersion totale avec la première piste There Is No
Escape For You. Du
Deathcore de bonne facture : bourrin pas original pour un sou mais très, très efficace. D’ailleurs l’album en lui-même est d’une efficacité redoutable, à la fois brutale sur les nombreux breakdowns et saisissant avec des riffs mélodiques dignes d’un
All Shall Perish. En effet côté grattes y a du niveau, ainsi Esteban et Benjamin nous balancent en pleine face de bons gros beatdowns à la
Impending Doom suivis de près par de charmantes mélodies. On observe même un joli solo très bien réalisé sur Not Alone In My
Head. Au niveau de la basse, là c’est une autre histoire. Cette dernière évolue souvent dans le percutant notamment sur Show Me Your Teeth et partiellement sur
In The Name Of
God. Toutefois à part dans les deux pistes précédemment citées on remarque qu’elle reste trop fréquemment en arrière-plan, noyée dans le son dense produit par les guitares. La batterie, quant à elle, pose les bases de la musique à travers une rythmique tantôt endiablée dans des blasts frénétiques tantôt lente dans des breakdowns écrasants propices au mosh.
Passons alors au chant qui semble être l’aspect le plus développé avec les guitares dans la musique du quintette. Oscillant principalement entre le cri gras et le growl caverneux, il ajoute une bonne dose de violence à une composition déjà très féroce. On observe aussi quelques sinuosités particulières au niveau vocal comme des moments plus déjantés avec une voix effrayée sur le canon de Not Alone In My
Head ou encore le court passage scratché assez inutile de cette même piste. We Came As A New Challenger présente aussi une diversité musicale intéressante et étonnante avec un synthé et du chant clair sur un passage dubstep, typé
Asking Alexandria, bien exécuté. La chanson présente aussi un refrain entraînant mi-chanté, mi-crié qui rappelle le
Once Upon A Time In Mexico de
Upon A Burning Body.
Les ambiances restent principalement sombres et terrorisantes à l’image des riffs sanglants. Emplie d’une lourdeur parfois dérangeante la musique accrochera quiconque ose s’y approcher et l’entraînera dans les méandres d’un esprit dérangé et torturé, comme en témoignent les transitions complètement barrées entre les deux premiers morceaux qui font irrémédiablement penser à ce cher
Dr Acula. Les structures des morceaux se révèlent aussi très bonnes et la production, concise et propre, est juste excellente. La musique est sans aucun doute programmée pour des concerts déchaînés et fous où tout le monde se bouscule dans un mosh totalement incontrôlable. Le job est accompli mais pour l’originalité on repassera…
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