Plus ou moins revenue aux affaires depuis “
God May Show You
Mercy...We
Will Not“, paru en 2009 (sept années, quand même), la paire Jorg Bock / Andi Richwien (batterie, guitare/vocaux) sort à la surprise générale un E.P. chez High Roller Records, en ce printemps 2016. Ornés d'une pochette dessinée par Maître Lawvere (
Celtic Frost,
Kreator,
Deathrow, entre autres), idée judicieuse qu'ont déjà eue les
Hirax pour leur impeccable
Immortal Legacy, les cinq titres proposés par
Minotaur, pour une durée de quinze petites minutes, s'inscrivent complètement dans une démarche de tradition propre au thrashmetal des années 80.
Ainsi, dès "27
Dead", qui évoquera immanquablement les rythmiques tapageuses de
Kill 'Em All aux thrashers de tous poils,
Minotaur annonce la couleur, et plonge directement dans un kaléidoscope retrouvé du thrash metal. Surtout dans ce que la scène allemande a sorti de plus authentique, à l'instar de son premier disque,
Power of Darkness, chroniqué dans ces pages. L'auditeur, au cours des deux titres suivants ("
Beast of Nations" et "
Ignite Me"), pourra également penser à
Necrodeath (période Mater Of All
Evil, principalement), le timbre éraillé d'Andi Richwien étant très proche de celui de Flegias. Deux très bons titres de thrash énervé, vindicatif et qui enverraient au boulot dès 6 heures du matin un militant CGT.
On trouvera également, à travers le riff principal du final "Skipping The
Skin", l'ombre de Motörhead, version thrash, bien sûr. Difficile également de ne pas penser globalement au
Kreator des premiers disques ("
Ignite Me", flagrant) tant
Minotaur a, de toute façon, toujours été dans l'ombre du groupe d'Essen. Quoiqu'il en soit, et même si cet amuse-gueule paraît diablement trop court, il comblera sans problèmes le fan de thrash metal.
Sortie sympathique s'il en est,
Minotaur a, de plus, convié Wes Rhodes (
Dekapitator), pour un solo sur "27
Dead" et les refrains en rappel du titre éponyme, et s'est fait aider par le bassiste de
Paragon lors de sessions d'enregistrement au rendu précis.
Pas indispensable, bien sûr, mais entraînant, véloce et réussi pour les fans du style, même si ces trop courts fragments auraient mérité d'être plus fournis. Un album pour bientôt ?
@growler t'as le droit de ne pas connaître quand même je pense que tu vas kiffé poto!
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