Bearer of Light

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15/20
Nom du groupe Sunczar
Nom de l'album Bearer of Light
Type Album
Date de parution 21 Janvier 2022
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 In Lux Veritas
 01:36
2.
 Bearer of Light
 04:38
3.
 Apathy of the Forsaken
 04:22
4.
 Heresy
 05:48
5.
 Blackness
 04:52
6.
 Behold Your Savior
 04:14
7.
 Through This Hell
 05:58
8.
 Back to Shadows
 04:30

Durée totale : 35:58

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Sunczar


Chronique @ JeanEdernDesecrator

23 Janvier 2022

Du stoner avec des roustons de bûcheron ?

Il m'arrive parfois, pour faire mon marché de dernière minute, de trainer dans les nouveautés de petits labels friands de mes genres de prédilection . Et c'est en faisant un tour sur la chaîne d'Argonauta Records, petit label italien spécialisé stoner, sludge, et autres mélanges improbables, que je suis tombé sur un morceau de Sunczar. Ça avait le goût du groove metal, à base de riffs simples, chaloupés et addictifs, avec un je-ne-sais-quoi de stoner derrière… à moins que ce ne soit l'inverse. Allez hop, dans mon panier de victuailles, pour aller voir de plus près ce que propose ce groupe allemand, inconnu au bataillon en ce qui me concernait.

Basé à Francfort depuis 2019, Sunczar est un quatuor composé de Krsto Balic au chant, Alexander Vogt à la guitare, Wassilios Gouziotis à la basse, ainsi que Daniel Kirch aux baguettes. Après un premier EP "The Unveiling" en mars 2020, le groupe a été signé en 2021 sur Argonauta Records (Infection Code, Kayleth, Mitochondrial Sun,…), juste après avoir terminé la mise en boîte de son premier album aux Konoba studios. Enregistré par Krsto et masterisé par Dimi Conidas, "Bearer of Light" est sorti le 21 Janvier 2022.

On garde un artwork très proche de celui de l'EP, une itération presque, toujours réalisé par MontDoom dans un style cartoon mythologique et fantasy. En outre, deux titres de l'EP, "Through This Hell" et l'irrésistible "Back to Shadows" se retrouvent réenregistrés sur ce premier full length, qui compte huit titres pour trente cinq minutes.

Au vu des deux singles que je connaissais, j'avais un peu peur d'avoir droit à un enchainement de morceaux certes simples et très efficaces, mais quelque peu répétitifs et/ou coulés dans le même moule. L'album est en tout cas judicieusement amorcé avec un petit instrumental stoner/doom, avec de sympathiques (!) harmonies sabbathiennes, ce qui a le mérite de poser l'ambiance avant de rentrer dans le vif du sujet.

Une chose est sûre, Alex et Daniel savent écrire de bons riffs qui rentrent instantanément dans le ciboulot, répétés jusqu'à plus soif. Le single "Bearer of Light" a un riff hypnotique qui doit autant à Helmet qu'à Kyuss. Le chanteur a un timbre de voix intéressant, entre Rob Zombie, le Phil Anselmo de Down et James Hetfield (c'est criant sur certaines intonations). L'influence du black album de Metallica ou même de "St Anger" n'est pas flagrante, mais elle n'en reste pas moins insistante, avec la voix de Krstof et certains riffs moteurs ou trainent des notes aigues interrogatives. De petits phrasés façon vieux thrash viennent parfois orner les fins de riffs. Et on trouve aussi l'usage d'harmoniques, tel que les affectionne Tommy Victor de Prong ("Apathy of the Forsaken", "Blackness").

Sunczar est à l'aise dans le lourd, voire très lourd limite doom ("Behold Your Savior", "Through This Hell"). Si on se retrouve souvent en train de hocher de la tête avec un certain plaisir, il y a aussi du mid-tempo soutenu, pour un headbanging ferme et décidé. On pourrait se plaindre que tout cela ne soit un peu simpliste, mais l'écueil est évité avec des harmonies bien placées coté guitare, quelques breaks et passages qui traduisent une sorte d'urgence mêlée de détresse. On change tout de même de paysage avec un morceau plus stoner, plaintif et presque psychédélique comme "Through This Hell", où plane un petit esprit des seventies.

La production, assez basique et honnête, est construite autour du gros son de guitare d'Alexander Vogt. La batterie étant assez roots et presque en retrait, il manque un poil d'énergie qui aurait mis en valeur l'ensemble : par exemple, on trouve quelques chouettes toms tribaux , malheureusement un peu desservis par des graves peu représentés dans le mixage des fûts ("Blackness").

Ce premier album de Sunczar, s'il nous ramène dans la fin des années 90 sans chercher à aller plus loin, est assez rafraîchissant avec son mélange de groove metal et de stoner, le genre de truc qu'on mettra dans sa playlist pour ne pas s'endormir sur l'autoroute. Il n'est pas interdit d'espérer que ce groupe affichant un certain talent prenne quelques risques à l'avenir pour être un peu plus personnel et/ou novateur.

2 Commentaires

4 J'aime

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Goneo - 24 Janvier 2022:

Un bon premier album, dans un genre de stoner metal groovy. L'album s'écoute bien du début à la fin, rien de novateur comme tu le dis, mais c'est maitrisé et efficace. Le chanteur est très bon, chose importante dans ce style. A voir comment ce groupe évolura.

Merci pour la chro.

JeanEdernDesecrator - 24 Janvier 2022:

De rien Goneo ! Mine de rien, il y a de super morceaux qui donnent envie d'y revenir...

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