Battle of Choices

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14/20
Nom du groupe Eleside
Nom de l'album Battle of Choices
Type Album
Date de parution 01 Novembre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 I Heard a Sweet Melody
 04:16
2.
 Looking in the Stars
 04:15
3.
 Like a Feather in the Snow
 04:20
4.
 Battle of Choices
 04:08
5.
 Dangers and Promises
 03:59
6.
 The Reverse Portrait
 03:51
7.
 Angels Vampire
 03:00
8.
 Truths and Misunderstandings
 03:47
9.
 Rebirth
 03:44

Durée totale : 35:20

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Eleside


Chronique @ ericb4

21 Novembre 2018

Des premiers pas annonciateurs d'une aventure au long cours pour le combo italien...

Nouvel entrant dans un registre metal de plus en plus investi par des formations de tous poils, c'est sans complexe que ce jeune quintet italien se lance à son tour dans cette palpitante mais si périlleuse aventure. En effet, à peine sorti de terre en 2017 qu'il concocte, peaufine, et sort, un an plus tard, un premier album full length répondant au nom de « Battle of Choices » ; une auto-production de 9 titres égrainés sur un ruban auditif de 35 brèves mais vibrantes minutes. Témoignant d'un enregistrement de bonne facture, ne laissant filtrer que bien peu de sonorités parasites, et d'un mixage parfaitement équilibré entre lignes de chant et instrumentation, cette galette jouit également de compositions bien inspirées et à la technicité maîtrisée. Le groupe trans-alpin aurait donc déjà mis les petits plats dans les grands, lançant, par là-même, un message fort à ses concurrents, parmi lesquels Elvellon, Beyond The Black, Once, tout comme ses compatriotes de Sleeping Romance, Walk In Darkness, Rite Of Thalia, ou encore Neophobia.

Ce faisant, la frontwoman Corinne Di Marco (ex-Evil Reality), dont le cristallin grain de voix et le léger vibrato rappelleront ceux de Sabine Meusel (Xiphea), le guitariste Frank Dicorcia, le bassiste Ariel, le claviériste Leonard Klavier et le batteur Gianluca Dicorcia ont veillé à sculpter chacune des portées de chacune de leurs offrandes, avec des arrangements passés au peigne fin, nous livrant ainsi une œuvre à la fois charismatique, plutôt vitaminée, parfois romantique, à la gracieuse et impactante mélodicité. Officiant dans un rock'n'metal mélodico-symphonique progressif inspiré par les travaux de Nightwish, Delain, Xandria, Sirenia, Arven ou encore Diabulus In Musica, le collectif y a adjoint une touche heavy et quelques singuliers harmoniques, rendant la galette aussi immersive que personnelle. Mais entrons sans plus attendre dans le vaisseau amiral en quête d'éventuels trésors enfouis...

Le combo annonce prestement la couleur, à l'aune de pistes headbangantes aux airs de hits en puissance. Aussi retiendra-t-on sans jambage « I Heard a Sweet Melody », sémillant mid tempo à mi-chemin entre Nightwish (première mouture) et Sleeping Romance. Livrant un fin legato à la lead guitare que n'aurait nullement renié Lanvall (Edenbridge) et octroyant une enchanteresse ligne mélodique sur laquelle viennent se greffer les chatoyantes inflexions de la sirène, le grisant effort fera plier l'échine à plus d'une âme rétive. Dans cette dynamique, le ''delainien'' « Battle of Choices » impose son atmosphère enjouée et ses couplets finement ciselés, et interpelle par son jeu de correspondances entre les rutilants gimmicks guitaristiques et les envoûtantes patines de la belle.

Quand il accélère un tantinet la cadence, le collectif italien le fait avec élégance, réservant par ailleurs quelques effets de surprise. Ce faisant, on ne sera pas moins happé par la tourmente, loin s'en faut. Ainsi, suite à un galvanisant picking à la lead guitare, l'entraînant et ''nightwishien'' « Like a Feather in the Snow » tonifie ses frappes sèches tout en musclant sa rythmique, et ce, sans y perdre en substrat mélodique. Pour rompre une éventuelle monotonie du propos, un break opportun sur fond de notes de clavecin s'intercale, autorisant alors une insoupçonnée et frissonnante montée en puissance à la reprise. Sans doute l'une des pépites du magmatique manifeste.

Parfois, nos gladiateurs se plaisent à varier leurs phases rythmiques, parvenant, là encore, à nous retenir plus que de raison. Dans cette énergie, les mid tempi syncopés « Dangers and Promises » et « Rebirth », dans la lignée de Xandria (première mouture), révèlent tous deux l'élégance de leurs harmoniques tout en disséminant d'ondoyants et aériens gimmicks. Une séquence alternative mise en relief par les charismatiques oscillations de la maîtresse de cérémonie. Dans un cas comme dans l'autre, une césure inattendue en fin de piste nous attend, avec un joli dégradé de l'intensité sonore sur fond de solo de guitare à la clé. Pour sa part, « Truths and Misunderstandings » interpelle surtout par son chapelet de changements de tonalité et la gradation de son corps orchestral. Ce ''nightwishien'' effort aspirera parallèlement le tympan aussi bien par sa basse féline que par les enivrantes modulations d'une interprète bien habitée.

Dans ses passages tamisés, la troupe révèle sa capacité à enivrer le pavillon sans avoir à forcer le trait. Ce qu'illustre « Looking in the Stars », hypnotique low tempo d'inspiration cabaret, aux fines variations atmosphériques, où ronronne une basse feutrée, et délivrant un sculptural et prégnant solo de guitare. Dans ce bain orchestral aux doux remous s'immiscent les sulfureuses modulations de la déesse, pour une traversée que l'on ne quittera qu'à regret. Un exercice de style encore peu couru et qui sied bien à nos compères.

Est-ce à dire qu'à la lumière de ce premier opus le collectif aurait déjà visé un quasi sans faute ? Pas tout à fait. Ainsi, le vivifiant et ''sirénien'' « The Reverse Portrait » s'avérera un tantinet trop techniciste pour prétendre à une rapide assimilation. Décochant ses riffs crochetés adossés à une section rythmique qui, peu à peu, gagne en intensité, ce titre jouit certes d'un fringant solo de guitare, mais accuse un sillon mélodique en proie à quelques linéarités. Plus encore, on sera rapidement déconcerté tant par le cheminement harmonique qu'au regard d'une mélodicité on ne peut plus plate du frétillant « Angels Vampire ». Ce ne sont ni les ondoyantes rampes synthétiques ni les célestes volutes de la belle, un poil trop haut perchées, cette fois, qui empêcheront le navire de sombrer.

Résultat des courses : la formation italienne nous octroie une œuvre prégnante, diversifiée tant dans ses ambiances que dans ses exercices de style, à l'architecture homogène, témoignant d'une production d'ensemble plutôt soignée. Si la galette encense le plus souvent le pavillon, il faudra encore au combo gommer toute irrégularité et/ou zone de remplissage pour espérer l'emporter plus largement encore. Si un zeste d'originalité s'immisce dans ce message musical, on aurait peut-être espéré quelques prises de risques supplémentaires, l'une ou l'autre joute oratoire, ou encore un instrumental pour compléter l'offre. Mais nos mousquetaires ont encore le temps d'affûter leurs armes pour espérer devenir à la fois de redoutables challengers et une valeur montante de leur registre metal d'affiliation. Peut-être à l'aune d'un second album full length ?...

Note : 14,5/20

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