Battle Cry

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17/20
Nom du groupe Omen (USA-1)
Nom de l'album Battle Cry
Type Album
Date de parution Novembre 1984
Produit par Brian Slagel
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album112

Tracklist

1. Death Rider 03:26
2. The Axeman 04:24
3. Last Rites 03:38
4. Dragon's Breath 03:00
5. Be My Wench 04:05
6. Battle Cry 03:40
7. Die by the Blade 03:10
8. Prince of Darkness 02:44
9. Bring Out the Beast 04:10
10. In the Arena 04:01
Total playing time 36:18

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Omen (USA-1)


Chronique @ samolice

05 Mars 2015

Avec Omen, la messe est dite

Ah les dragons, les chevaliers, les chants de bataille. Qu’est-ce qu’on en bouffe avec le métal ! Souvent à la limite de l’indigestion, parfois même de la gastro.

Proutttttttt

Pardon. Rien que d’en parler, voilà que ça me reprend.

Alors forcément, avec des titres tels que "Dragon's breath", "Battle Cry" ou autres "Die by my blade", inutile d’essayer de vous prendre en traître, vous savez à quoi vous attendre ici. Et bien sachez que ce n’est pas pour autant une (bonne) raison pour passer à côté de cette perle du heavy métal US.

En effet, ce qu’il y a de génial avec notre musique favorite, mais probablement est-ce la même chose pour les autres styles, j’en sais rien, je ne m’y intéresse pas, je suis un peu limité comme garçon, c’est qu’il y a toujours un groupe dont nous n’avons jamais entendu parlé ou presque à découvrir. Et parfois c’est la grosse claquasse sur notre museau.
Il est ainsi probable que la plupart d’entre vous, notamment les plus jeunes, en gros ceux qui n’ont pas connu la cassette auto reverse, n’ont, au mieux, d’Omen qu’une très vague connaissance (peut être par le célèbre jeu vidéo « Brutal Legend », sorti en 2009, sur lequel apparaît le superbe titre "The axeman").

Ayant quitté Savage Grace courant 1983, soit peu de temps après l’enregistrement de l’EP « The Dominatress », le guitariste Kenny Powell décide de monter son propre groupe à Los Angeles. Il sollicite rapidement le batteur Steve Wittig qu’il a cotoyé précédemment et précisément dans Savage Grace. Il recrute également Jody Henry à la deuxième guitare puis s’attèle à trouver un bassiste et un chanteur.
Hélas, difficile de trouver les perles rares, d’où le qualificatif. Du coup, les semaines passant, il accepte de rejoindre une nouvelle fois Savage Grace. Il s’investit dans l’écriture de nouveaux morceaux mais ceux ci sont refusés par le reste du groupe ("Battle Cry" et "Die by the blade"). Oh les cons. Il se barre.
Fort heureusement, l’incontournable et toujours aux aguets Brian Slagel (Metal Blade Records) trouve les deux compos suffisamment excitantes pour lui présenter un contrat. Il lui propose même le nom du combo : ce sera donc Omen. Et comme une bonne surprise n’arrive jamais seule - d’un naturel optimiste, je préfère cette version à celle avec le malheur -, le hasard met sur la route de Powell un chanteur répondant au nom de J.D. Kimball. Ne manque plus que le bassiste ! Quelques heures à user de sa force de conviction plus tard, Kenny a convaincu Jody d’accepter d’endosser ce rôle. Tout est en place désormais. Amen(e) Omen dans nos esgourdes!

Avec ce disque, on tient un vrai puzzle, je veux dire un truc où l’unité de l’ensemble a un sens et où les titres s’agencent parfaitement les uns par rapport aux autres. Terriblement efficace. Et surtout le puzzle est complet. Quoi de plus énervant en effet que de chercher une heure durant une pièce pour se rendre finalement compte qu’elle a été paumée. Ca sent le vécu ? Ben oui, j’ai des gosses - au lit sans manger ! -. Pourtant, et c’est là qu’est toute la magie, il n’y a pas énormément de variations de tempi ou de style tout au long de l’album. Peu importe, jamais on ne s’ennuie. Ca doit ressembler à ça l’état de flow dont parlent souvent les musiciens ou les sportifs.

Sur le plan stylistique, l’influence de la NWOBHM ne peut être remise en question. Le riff qui lance "Die by the blade", ceux de "Death rider", ou encore un "Last rites" hanté par l’esprit d’un "Hallowed be thy name", respirent ainsi l’influence de la période Di Anno de Maiden. Un Maiden up tempo néanmoins. Kenny Powell le reconnaît aisément. Pour autant, il considère que ses harmonies de guitare doivent davantage à Thin Lizzy qu’à la vierge de fer. Mouais.
Les coins coins amateurs de Manilla Road devraient aussi largement y trouver leur compte, et ce notamment de par les mélodies vocales proposées ("Death rider", "Dragon’s breath" "Battle Cry").

Avec Omen, on est donc plus proche de Conan le Barbare que d’un Hamlet s’interrogeant sur le pourquoi de notre existence. C’est qu’il y a de la testostérone ici. Puissant, musclé, mortel (le gladiateur dans "In the arena" prend cher mais se bat vaillament). A leurs débuts, le label présentait Omen comme un groupe de « true metal ». Le terme n’était pas gLAIvaudé. Certains regretteront peut être que le groupe n’accentue pas davantage sa facette « heavy metal », d’autres sa facette « epic metal ». D’autres encore trouveront le mix proposé ici impécable. C’est mon cas.

Le chant de Kimball, le feeling et la passion qui l’animent, est, à mon sens, un point fort de l’album. Plus rugueux et beaucoup moins haut perché que la plupart de ceux évoluant dans la sphère heavy de l’époque, le timbre vocal de Justin s’accorde parfaitement avec la musique proposée (une oreille posée sur le refrain de "Dragon's Breath" et c’est l’assurance d’enfoncer la touche replay, les deux oreilles, vous êtes partis pour entonner à tue tête : « Give us all, sanctuary! Dragon's breath! We fear! » – attention, pour la raison évoquée ci-dessus, l’écoute de ce titre n’est pas recommandée au boulot. Attention numéro 2, celui de "Battle Cry" peut provoquer les mêmes effets secondaires -.

Autre qualité de ce disque, le choix de la longueur des morceaux. Le trop étant souvent l’ennemi du bien, le groupe sait parfaitement choisir le moment où un titre doit s’arrêter (à l’exception d’un “Bring out the beast” à mon goût un poil longuet). Entendons nous bien, je n’ai rien contre les pièces longues - je me damne à l’écoute d’un morceau de la trempe d’“Alexander the great” - du moment que la chanson continue de nous emporter. En ces temps troublés, il est important de rappeler que la (cir)concision peut être bénéfique, même pour un titre qui se veut épique tel que "Into the Arena". Bizaremment, certaines rééditions de l’album voient ce dernier remplacé par “Torture me”, un morceau que le groupe, avec la bénédiction de Slagel, avait placé sur la 5eme fournée des Metal Massacre en 1984. Omen y cotoie de futures pointures telles que Voivod, Fates Warning, Metal Church ou encore un certain Hellhammer. Bref, ce remplacement est une grave erreur. Un crime même, tant ce “In the arena” cloture magistralement l’album, avec notamment une intro où la voix de Kimball est terriblement poignante.
Quand bien même les soli restent « traditionnels » et plutôt courts - rien à voir avec ce que j’ai écrit juste au dessus sur la concision -, le travail mélodique et les riffs des guitares sont très inspirés. De même, je ne suis pas un spécialiste, mais je trouve également le jeu du batteur Steve Wittig particulièrement créatif ("Death Rider", "Into the Arena").

Un mot, enfin quelques uns, sur la production parfaite, pour l’année 1984 et pour un premier album, de Kenny Powell himself. Le mix entre tous les instruments et la voix de Kimball est remarquable. Et la basse, ce qui n’est pas toujours le cas, est parfaitement présente. La chance du débutant ? La suite de leur discographie apportera un élément de réponse…
Kenny trouve que la prod’ est le point faible du disque. Mouais. Décidément, pas sur que je sois souvent d’accord avec le bonhomme. J.F. Jimenez dans le Enfer Mag de décembre 1984 est lui d’accord avec moi. Alors, qui que c’est qui a raison ?

Tête d'affiche, avec Riot, de la 4ème édition du Metal Assault le 08 Février 2014 à Würzburg - à tes souhaits -, le groupe y joua ce jour là l’album dans son intégralité. Veinards de spectateurs présents…
Enfin, notons que Crystal Viper rendra un bel hommage au chanteur, décédé d’un cancer en octobre 2003, sur le titre “The last axeman“, surnom de Kimball qui portait parfois sur scène une armure et une hache (« Ride, into glory! The last axeman, left his shield. Eternal! Immortal! The Axeman! ». Powell aussi d’ailleurs arborait souvent un costume de chevalier. Etant un fétichiste de la côte de maille, remember Armored Saint, ce combo ne pouvait que me plaire. C’est quand même autre chose que les chemises à jabot ridicules de Ritchie dans Blackmore’s Night non ?
Au final, une chose est sure, avec Omen, la messe est dite.

10 Commentaires

17 J'aime

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samolice - 07 Mars 2015:

"Warning of Danger" est superbe aussi en effet. Alone s'est proposé pour une prochaine chro de ce skeud. Je l'attends avec impatience. Le 3eme, " The Curse" a également ses très bons moments mais n'arrive pas tout à fait au niveau des 2 premiers à mon goût. Le fameux cap du troisième album...

EDIT OCTOBRE 2017. Le 3eme album est devenu mon préféré du groupe. Comme quoi...

largod - 26 Janvier 2016: Et bien voilà j'ai dégoté enfin cet album avec The Curse et le EP Nightmares qui contient une reprise live de Whole Lotta Rosie. Écoutes en cours...
adrien86fr - 24 Fevrier 2017: OMen au Klub de Paris le 1er mai pour 12 petits €, avec en very special guest les excellents picards d'Existance ! Tu en penses quoi Sam de la version 2017 d'Omen ? Ça vaut le coup ? Quoiqu'il en soit je serai au gig ;)
samolice - 25 Fevrier 2017:

Hello Adrien. Je ne connais pas la version 2017 d'Omen. Je pensais même qu'ils étaient dans le formol.

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