L'océan est source de mystères et a toujours fasciné les hommes. Que penser de ceux qui ont bravé leur craintes et dupliquer leurs efforts pour traverser les flots et aller en quête de nouveaux territoires ? Tous connaissaient les risques et les mythes concernant les forces marines. Et pourtant...
Les Frenchies d'
Atlantis Chronicles font partie de ces personnes passionnées par les voyages maritimes et les fonds marins. Depuis leur première démo "
Silent Depths" sortie en 2007, ils enchaînent les productions au concept si atypique, de "Against the Sea" à "
Ten Miles Underwater", et ceci en démontrant une maturité à toute épreuve. Ils reviennent cette année avec un nouveau rejeton "Barton's Odyssey", trois ans après le dernier méfait.
Cet album relate l'odyssée d'Otis Barton, un océanographe américain du 20e siècle, à travers dix titres de modern death technique. La pochette de Par Olofsson annonce la couleur avec ce sous-marin explorant une ancienne cité antique. "The Odysseus" démarre les hostilités avec une narration de Barton sur l'océan avant le déluge de riffs techniques et les mélodies diluviennes qui vont avec. Le duo de guitares est d'une efficacité redoutable, accompagné d'une basse toujours très expressive et d'une batterie trigguée ultra dynamique qui nous propulse en avant et en arrière, tel le rouleau imprévisible d'une vague.
Atlantis Chronicles ne fait pas dans la démonstration poussive même si les plans techniques sont souvent au rendez-vous. Ces derniers mettent en place des mélodies souvent épiques et vertigineuses comme sur "Otis Barton" avec ces relents deathcore à la
Born Of Osiris que l'on retrouve autant dans les vocaux que dans le riffing général, ainsi que sur le top "Within the
Massive Stream" qui écrase autant le pauvre Barton que nos oreilles en mal de nouveauté. Il s'agit ici d'un titre faisant terriblement mouche avec ses variations et ses cassures qui nous rappellent la beauté et le danger des océans.
La diversité est au rendez-vous tout le long de l'album afin d'éviter l'ennui. On remarquera les plans en chant clair de "Upwelling Part 1" qui rappelleraient presque ceux de
Fleshgod Apocalypse ainsi que des parties plus djent et plus polyrythmiques. "I,
Atlas" met la gomme en matière de tapping et les amateurs ne seront pas déçus sans oublier les sweep de "A Modern Sailor's Countless
Stories" et ses claviers réverbérés mystérieux. En clair, niveau technique, il y en a pour tout le monde.
Certains pourraient trouver la musique des Frenchies assez générique mais elle est renforcée par ce côté épique et océanique qui fait la force du combo. L'ambiance est bien présente, nul besoin de gros claviers tempétueux, les guitares faisant la majeure partie du boulot. Il y a très peu de longueurs, le groupe prenant soin de diversifier les parties et de ne pas tomber dans l'excès. Un très bon cd en somme, que les fans de
Gorod pourraient apprécier, sorti en plus (cocorico) chez
Apathia Records qui ne lésinent pas sur les bonnes sorties (
Wormfood,
Atrorum...).
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