Baleful Scarlet Star

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16/20
Nom du groupe Ignis Gehenna
Nom de l'album Baleful Scarlet Star
Type Album
Date de parution 09 Janvier 2017
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Serpent Oracle
 07:59
2.
 Baleful Scarlet Star
 08:46
3.
 Edict of Blood
 10:04
4.
 Melas Oneiroi
 05:49
5.
 Litany unto Thanateros
 10:07
6.
 Anamnesis
 05:43

Durée totale : 48:28

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Ignis Gehenna


Chronique @ Icare

11 Mars 2017

Voilà un très bon album, même si l’ensemble manque parois encore un peu d’intensité et de personnalité.

Cela fait depuis belle lurette que la scène black australienne n’a plus rien à prouver. Entre les groupes extrêmement crus et bestiaux que sont les Sadistik Ekekution et autres Bestial Warlust et les one-man-band atmosphériques extrêmement saturés et mélancoliques tels Austere, Woods of Desolation ou Drowning the Light, le pays des kangourous n’est pas en manque de combos de black reconnus. Pourtant, entre ces deux franges d’un même art noir aux personnalités et aux codes musicaux opposés, il y a peu de groupes qui évoluent dans un black plus classique et plus proche des standards européens ; et c’est justement là que se range Ignis Gehenna.

Duo formé en 2007 et initialement composé de Nihilifer et d’Archfiend, le groupe sort deux EP discrets, puis le batteur quitte le navire et c’est seul que Nihilifer poursuit l’aventure et nous revient début 2017 avec son premier full length, Baleful Scarlet Star.

Autant le dire tout de suite, pour un premier album, le résultat est extrêmement maîtrisé et professionnel : que ce soit le superbe artwork, le son, à la fois limpide et puissant, ou les compositions très riches, Ignis Gehenna impressionne.
Baleful Scarlet Star se compose de six titres oscillant entre six et dix minutes, baignant dans une ambiance noire et sulfureuse propre au style, très dynamiques et proposant des changements de rythme bienvenus entre mid tempi, ralentissements dissonants et glaçants et les traditionnels blast beats. Le tout, fluide et cohérent, repose sur un travail guitaristique admirable, Nihilifer lâche une pléthore de riffs inspirés, tantôt secs et tranchants, tantôt plus traînants et granuleux, parfois émaillés de dissonances diaboliques ou animés d’une majesté épique et guerrière. Ici, pas de clavier, ce sont les guitares qui mènent la danse et forment l’ossature des compositions, jamais extrêmement violentes ni outrancièrement mélodiques, balance parfaite qui rappelle la formule magique usée par certains groupes scandinaves de la fin des années 90.

En effet, lors de ces six fresques épiques que l’on croirait ciselées dans les flancs des montagnes du Grand Nord, on peut croiser les spectres vindicatifs et brumeux de Thundra, Immortal ( période At the Heart of Winter), Mayhem, Seterial (From the Ancient Ruins) ou Gorgoroth, mais le metal des Australiens ne se limite pas à ces influences. Essayez d’imaginer un Cirith Gorgor plus progressif et posé qui n‘hésiterait pas à envoyer des riffs plus complexes et à ralentir le tempo pour mieux laisser exploser les parties blastées et vous aurez une petite idée de ce que propose l’Australien. Mélodique, travaillé, volontiers heavy, presque progressif dans l’approche mais résolument black jusque dans ses ralentissements dissonants et envoûtants (la fin de Litany unto Tanateros), Ignis Gehenna ne fait pas dans l’originalité mais son travail de composition est remarquable et Nihilifer ne se contente pas de singer ses illustres aînés.

Parmi ces 48 minutes, il convient de souligner Edict of Blood, direct et terriblement accrocheur, avec cet excellent riff appuyé par un blast destructeur au feeling nordique indéniable, ce pont païen à tendances folk qui passe tout seul et ces parties plus contemplatives rythmées par la double. On a là un de très bon condensé de qu’Ignis Gehenna sait faire de mieux, mixant le meilleur des écoles suédoise et norvégienne, entre les blasts et les mélodies acérées de la première et les rythmes plus rampants, lourds et dissonants de la seconde, tout en ajoutant sa patte personnelle. La fin du morceau sonne carrément comme du Thyrfing, claire, épique, lourde et dansante, et on s’étonnera de constater que les 10,04 minutes du titre sont déjà passées, avec une cohérence et une fluidité surprenantes. Melas Oneiroi non plus n’est pas en reste, avec son riffing froid et mélancolique et ses accélérations bien senties qui nous emportent dans un tourbillon glacial.

Pour conclure, voilà un très bon album, même si l’ensemble manque parois encore un peu d’intensité et de personnalité. Ignis Gehenna est sans aucun doute un groupe à suivre, et si le soleil australien vous tape trop sur la tête et que vous trouvez que votre Foster est trop chaude, passez-vous donc ce Baleful Scarlet Star, la température devrait vite descendre de quelques dizaine de degrés.

2 Commentaires

1 J'aime

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mayhem13 - 14 Mars 2017: Merci Icare pour la découverte, totalement le type de black que j'aime, en revanche je trouve ça dommage qu'on entende pas la caisse claire sur les blast, ça aurait apporté un plus à la puissance...
Icare - 14 Mars 2017: Tout à fait d´accord! Il manque un tout petit quelque chose pour que l´on passe de très bon à excellent album, un petit manque d´intensité, et effectivement un son de batterie un peu trop clair qui nuit à la puissance de l´ensemble.
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