Back from the Edge

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16/20
Nom du groupe Mindmaze
Nom de l'album Back from the Edge
Type Album
Date de parution 24 Octobre 2014
Style MusicalPower Progressif
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Back from the Edge 04:50
2. Through the Open Door 04:49
3. Moment of Flight 05:28
4. Dreamwalker 04:35
5. The Machine Stops 10:28
6. Consequence of Choice 05:55
7. End of Eternity 04:41
8. Onward (Destiny Calls II) 08:54
Total playing time 49:40

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Mindmaze


Chronique @ LeLoupArctique

12 Octobre 2014

Ils auraient peut-être mieux fait de prendre leur temps, tout simplement ...

Oh que je n'aime pas ça ! Que je n'aime pas cette appellation "Power Progressif" ! Combien de fois a-t-on essayé de nous vendre, sous cette étiquette mensongère, un produit catégorisé de progressif alors qu'il ne s'agissait en réalité que d'un power metal un brin plus complexe ? Secret Sphere, Temperance, Narnia, Royal Hunt et bien d'autres encore ! Attention, je ne dis pas que ce sont de mauvais groupes ; leur seul tort est de vouloir surfer sur la vague progressive et faire passer leur musique pour de la musique plus recherchée. Le progressif jouit en effet d'un réputation de metal "intellectuel" (plus ou moins fausse d'ailleurs) que certains paraissent vouloir s'approprier. Seulement, je ne suis pas convaincu que l'appellation progressive soit particulièrement vendeuse, et puis il n'y a pas spécialement besoin d'être progressif pour faire de la musique recherchée.

Pour évoquer le groupe MindMaze j'avoue être cette fois bien embêté. En effet, en écoutant attentivement le groupe américain il me semble impossible de passer outre cette fâcheuse étiquette. Leur musique est trop technique, trop déstructurée par moment mais surtout trop complexe pour éviter l'argument progressif, mais aussi trop puissante et trop véloce pour ne pas être qualifiée de power. Le terme de "power progressif" semblerait donc prendre tout son sens ici, dans la lignée par exemple d'un Symphony X (sans l'aspect symphonique néanmoins). Tiens, parlons-en de Symphony X ! Vous connaissez leur vocaliste surpuissant Russell Allen, vous voyez qui est le virtuose de la guitare Michael Romeo et vous avez certainement déjà entendu parler de son bassiste diabolique Mike LePond. Et bien celui-ci, non content de préparer le prochain album de son groupe principal et de sortir son nouveau projet Mike LePond's Silent Assassins, vient en plus s'incruster chez MindMaze ! Le bassiste du précédent album, Rich Pasqualone, a quitté le groupe à l'amiable en début d'année, et la formation originaire de Pennsylvanie a ainsi vu l'arrivée d'un remplaçant de luxe pour ce Back from the Edge.

Quelques notes de guitare en acoustique, histoire de commencer en douceur, puis le riff du titre éponyme nous arrive en pleine poire, puissant, carré, et bien catchy. Une basse bien sèche particulièrement audible (c'est pas tous les jours comme ça) prend la relève pour des couplets très stricts, pas vraiment folichons à vrai dire, jusqu'à un refrain plus enlevé, très correctement interprété par la vocaliste Sarah Teets. C'est le moment du solo de guitare, par le virtuose Jeff Teets (MindMaze, une histoire de famille ?), toujours sur le même rythme trépidant, soutenu par une batterie zélée. Et c'est globalement ce qui nous attend pour tout l'album.
Nous sommes donc contraints pour l'heure de dresser un constat plutôt sévère, car si la totalité des compositions sont de cet acabits, certes la qualité est là, mais l'ennui arrivera tout-de-même bien vite par manque de surprise. D'une manière assez logique, les titres parmi les plus courts (quatre-cinq minutes) peuvent tous être mis dans le même panier.

Dreamwalker est l'archétype de la composition Power Prog, mettant en exergue une section rythmique surpuissante, ainsi qu'un assemblage de couplets-refrains très simples secondés d'un passage instrumental bien plus complexe et recherché. On pourrait croire le morceau agréable de par sa facilité d'accès, mais c'est le contraire de l'effet escompté qui se passe, se révélant bien fade finalement après avoir écouté déjà trois morceaux très semblables. Le résultat est exactement le même pour End of Eternity, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Through the Open Door est plus intéressant, avec un joli refrain et une basse particulièrement groovy. Moment of Flight et Consequence of Choice même si dans le propos très proches des autres titres sus-cités, réussissent cependant beaucoup mieux à nous satisfaire à l'aide de mélodies imparables et de passages instrumentaux bien trouvés, dans le plus bel esprit progressif.

Bien sûr, le bilan dressé jusque là n'est pas très glorieux, même si l'ensemble reste raisonnable, et heureusement que deux titres viennent équilibrer tout ça pour en faire un disque tout-à-fait correct finalement. Ces deux morceaux sont comme par hasard les plus longs de l'opus, j'ai nommé The Machine Stops, et Onward (Destiny Calls II). Ce sont aussi clairement les compositions les plus typées progressives, avec des structures nettement éloignées de ce qui se fait habituellement et des passages instrumentaux qui vont enfin jusqu'au bout des idées.
The Machine Stops s'ouvre sur une magnifique introduction, très finement réalisée, à l'image du reste du morceau. Ici les changements de rythmes sont toujours bien trouvés, les transitions sont plutôt fluides : on a affaire au bon côté du progressif. De plus on ressent lors des refrains notamment, plus d'émotions dans la voix, qui manquait clairement de personnalité sur le reste de l'opus. Onward, qui est la suite du bon morceau Destiny Calls, présent sur Mask of Lies le premier album, fait preuve des mêmes qualités, mais subit juste des bruitages (on dirait une taverne moyenâgeuse) complètement décalés et assez dispensables.

Il y a sur ce Back from the Edge deux morceaux qui font tout, le reste n'a finalement que peu d'importance. Étrangement j'ai eu le même sentiment en écoutant le premier album, Mask of Lies, sorti à peine un an et demi plus tôt, sur lequel figurait aussi deux morceaux plus longs et qui se distinguaient aisément des autres en terme de qualité. Cependant on retiendra aussi sur cet opus de bons morceaux plus courts, qui bénéficient aussi d'une ligne de conduite plus progressive se révélant bien meilleure que pour les morceaux à la construction plus simple. Au niveau de la technique purement instrumentale par contre, il n'y a rien à dire, la guitare est balèze, et la section rythmique d'une solidité à toute épreuve, bien mise en valeur par une production très correcte. Seule la vocaliste Sarah Teets nécessiterait une remise en question, car malgré une maîtrise constante elle manque singulièrement de personnalité. Ils auraient peut-être mieux fait de prendre leur temps, tout simplement, afin de mieux sélectionner les idées, mieux se les approprier et de les pousser jusqu'au bout.

2 Commentaires

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LeLoupArctique - 12 Octobre 2014: Merci !

Enfin, pour ceux qui ont des petits budgets, ils peuvent juste télécharger Machine Stops et Onward et ils auront le meilleur de l'album.

Et puis en "power progressif" à chanteuse, Lux Aeterna et Misth sont bien meilleurs.
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