Az Esm

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16/20
Nom du groupe Welicoruss
Nom de l'album Az Esm
Type Album
Date de parution 31 Janvier 2015
Labels Self-Produced
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Intro 01:06
2. Az Esm' (I Am) 04:15
3. Voice of the Millennium 05:19
4. Sons of the North 04:27
5. Woloshba 06:12
6. Fires of Our Native Land 05:50
7. Bridge of Hope 04:23
8. Dolmen 06:29
9. Kharnha 06:58
10. Fragments of Forgotten Dreams 04:30
11. Outsider 06:52
12. Az Esm' - Epilogue 06:44
Total playing time 1:03:05

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Welicoruss


Chronique @ Matai

15 Mars 2015

C'est épique, beau, carré, soigné, bref, une véritable petite tuerie symphonique

Welicoruss aura parcouru beaucoup de chemin depuis 2001. Ce qui fut au départ le projet solo d'Alexey Boganov est devenu petit à petit un groupe à part entière, avec des membres permanents et de nombreux invités (au moins une bonne dizaine), mais aussi beaucoup de concerts et de prestations diverses et variées. Cette formation russe fait partie des plus suivies sur la scène black symphonique/black pagan et pour cause : non seulement elle délivre des morceaux de grande qualité, mais en plus elle le fait avec grande originalité, n'hésitant pas à mélanger les styles, et ce, avec cohérence. Comme tout groupe russe qui se respecte, Welicoruss aspire à se faire un nom en Europe, et il a réussi son pari. Tout récemment, le combo s'est installé en République Tchèque, afin d'être au plus proche de ses fans et des pays qui le réclament. Il faut dire qu'avec l'arrivée de son nouvel opus, "Az Esm", il risque d'être fortement sollicité. Et les raisons sont nombreuses.

Tout d'abord, Welicoruss n'est pas un groupe qui fait dans la demi-mesure. Il ne se contente absolument pas du minimum et on n'a pas affaire à du black sympho minimaliste ou du pagan tout ce qu'il y a de plus simple. Les Russes créent un véritable concept, très lié avec la nature et le mysticisme, et n'hésitent pas à intégrer tout un panel d'instruments pour le faire vivre. En ce sens, chaque morceau est un véritable récit auditif dans lequel se mélangent guitares, vocaux, pianos, orchestrations et autres instruments traditionnels. "Az Esm" ne déroge pas à la règle et la lecture du livret ne nous ment pas sur la marchandise. Les paroles ont beau être en russe, la traduction en anglais nous en apprend beaucoup sur les différentes thématiques grâce aux discours des personnages, que ce soit la petite fille, le père, le vieil homme ou encore la voix de l'éternité.

Le terme "épique" est ce qui ressort le plus dans la musique de Welicoruss, de l'intro à l'épilogue. Le sympho grandiloquent et tout ce qui a attrait à la nature sont les éléments qui se démarquent le plus dans les compositions des Russes. On se délecte alors de la présence des didgeridoos ("Intro"), percussions, flutes, mandolines et violons traditionnels, de l'alternance de chants clairs féminins et masculins, des narrations et des growls, des breaks à la guitare acoustique et des déflagrations à la guitare électrique lourde, des samples de bruits de la nature et autres ("Fire of Native Lands").

"Az Esm", l'éponyme, arrive à mélanger un black mélo à claviers à la Kalmah avec un metal orientalisant que n'aurait pas rechigné Orphaned Land et un black sympho pouet pouet. C'est ce que fait le mieux Welicoruss, à savoir, jouer avec les contrastes, avec les différences de parties, entre douceur et agressivité, mélodie et rapidité, lumière et ténèbres. "Voice of Millenium" en est un autre exemple, avec son entrée impériale et ses allées et venues de violons, très sympho black moderne. Les plus gros fans de pagan, toutefois, pourront apprécier un "Sons of the North" de toute beauté, assez guerrier, avec ses offensives à la guitare, son chant barbare, ses choeurs, ses accélérations à la batterie et son orchestre imposant à la Syn Ze Sase Try...sans oublier sa cornemuse, dont l'effet est intéressant.

Un énorme travail a été fait sur cet album, il serait dommage de ne pas le reconnaître, d'autant plus que Welicoruss a eu du mal à accoucher de ses titres, composés entre 2012 et fin 2014. Rien n'a été laissé au hasard, tous les éléments et instruments ont leur place et aucun n'a été délaissé au profit d'un autre. Les guitares ne sont ni mollassonnes, ni en retrait : elles ont une place capitale, au même titre que les voix et les arrangements. Les sopranos et la basse vrombissante de "Dolmen" ont autant leur place que les soli de "Fragments" ou les bruits de champ de bataille de "Kharnha", dans le style Bal-Sagoth. Il faut aimer la prod super propre, par contre, mais les adeptes du genre devraient être ravis du résultat. C'est épique, beau, carré, soigné, bref, une véritable petite tuerie symphonique.

1 Commentaire

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NerZhul - 17 Mars 2015: Merci pour cette chronique! J'ai découvert ce groupe il y a un an et j'avais accroché tout de suite, d'autant plus qu'on est véritablement plongé dans leur culture avec les paroles en russe. Ils auront mis le temps avant de sortir leur dernier album mais mieux vaut tard que jamais et je ne pense pas être déçu surtout après avoir lu ta chronique :)
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