Axis Mundi

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Axis Mundi (NL)
Nom de l'album Axis Mundi
Type EP
Date de parution 17 Octobre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Symphony of Winter Nights
Ecouter05:10
2.
 Arachnophobia
Ecouter04:04
3.
 The Choice
Ecouter05:24
4.
 Borderline
Ecouter05:13
5.
 The Call
Ecouter05:44

Durée totale : 25:35

Acheter cet album

 $969.00  39,48 €  €6,90  £62.88  $ 89.46  70,41 €  €9,02
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Axis Mundi (NL)



Chronique @ ericb4

30 Décembre 2018

Un bel élan d'inspiration transpire par tous les pores de cette première ogive...

Encore un ixième groupe metal symphonique à chant féminin, sans doute promis, comme tant d'autres avant lui, à une disparition prématurée, me direz-vous, et vous auriez raison... à quelques nuances près, toutefois ! Dans cette nuée de formations de tous poils, se glissent parfois des groupes qui auraient cette faculté de nous retenir un peu malgré nous, dont ce jeune sextet néerlandais originaire de Groningue, sorti de terre en 2016. Prudent dans sa démarche, ce n'est que deux ans plus tard qu'il enfante de son introductif EP 5 titres éponyme ; laconique auto-production n'excédant guère les 26 minutes mais laissant déjà entrevoir une ingénierie du son rutilante et des arrangements de bonne facture. Message est fort dont lancé aux Elvellon, Beyond The Black, Sleeping Romance, Walk In Darkness et autres Once...

Ainsi, la mezzo-soprano Linda Dijkshoorn, les guitaristes Johan van de Loosdrecht et Koen Bonder, le bassiste et grunter Arne Swarts, le claviériste Wytze Aalders et le batteur Paul van Esch nous plongent au cœur d'une œuvre metal symphonique gothique aux relents death. A la fois épique, magmatique, énigmatique et romantique, parfois calée sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, cette proposition à la technicité éprouvée et aux fines nuances mélodiques n'est pas sans renvoyer à Nightwish (première période), Epica, Tristania, Visions Of Atlantis ou encore After Forever. Abondant en effets de contrastes atmosphériques et rythmiques, multipliant ses coups de théâtre, la menue rondelle nous mène en d'insoupçonnées contrées musicales...

Ce serait dans ses phases rythmiques les plus offensives que le combo batave marque ses premiers points. Ainsi, à mi-chemin entre Visions Of Atlantis et Nightwish, l'up tempo « Symphony of Winter Nights » tout comme le vivifiant « The Call » attirent le tympan par leurs riffs grésillants, leurs galvanisantes variations rythmiques, et leur cheminement d'harmoniques des plus infiltrants. Densifiées par une muraille de choeurs samplés, les limpides inflexions de la sirène prennent l'ascendant, sublimant d'autant l'entêtant refrain de la première offrande. Non moins impactant, le second méfait aspirera plus largement le pavillon eu égard à ses ponts technicistes, son grisant solo de guitare et la seyante gradation de son corps orchestral. Bref, deux ogives d'ores et déjà inscriptibles dans les charts. Mais là ne s'arrête pas la ronde des saveurs...

Quand il retient les chevaux, le collectif témoigne là encore d'un bel élan créatif. Ce qu'illustre « The Choice », séduisant mid tempo mélodico-symphonique dans le sillage d'Epica, avec un zeste d'After Forever quant à la distribution de ses séries d'accords. Au cœur de cette tourmente, s'immisce un break opportun, aussitôt balayé par la déferlante sur la crête d'un refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les cristallines volutes de la déesse. Autre hit en puissance, donc, concocté par le club des six, et qui saura trouver un débouché favorable auprès d'un auditorat déjà sensibilisé aux vibes de ses illustres sources d'inspiration.

Parfois, le propos se fait plus gorgonesque et l'atmosphère plus sombre. Aussi, dans le sillage de Tristania, les glaçants mid tempi « Arachnophobia » et « Borderline » nous immergent tous deux dans un climat lugubre, voire ténébreux. Exclusivement mis en relief par les growls ombrageux et tranchants d'Arne, le premier effort aux relents death gothique offre ainsi une énigmatique alternative, qui siéra assurément aux aficionados de leurs maîtres inspirateurs. Quant au second méfait, il ouvre plus largement le champ des possibles. Ainsi, si les couplets demeurent résolument obscurs, les refrains, en revanche, se parent des angéliques patines de la belle, celles-ci faisant alors écho aux serpes oratoires de son acolyte de growler.

A l'issue de notre parcours, force est d'observer que nos six gladiateurs n'ont tari ni d'allant ni d'inspiration, accouchant d'une œuvre puissante, à la logistique soignée, avec quelques prises de risques parfaitement assumées à la clé. D'aucuns déploreront un manque de variété relatif aux exercices de style proposés, le combo ayant éludé quelques ingrédients dont se nourrit souvent le metal symphonique (instrumentaux, fresques, ballades, duos en voix claires...). Ce faisant, les deux ouvertures stylistiques dispensées par le combo témoignent d'un potentiel technique et mélodique à ne pas mésestimer, et autorisent un regard alternatif que le chaland même non aguerri pourrait bien finir par adopter. Pour un premier jet, nos compères s'en sortent donc honorablement, prouvant par là-même qu'ils en ont encore sous le pied. Affaire à suivre...

Note : 14,5/20

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Axis Mundi (NL)