Il s'agit là du premier méfait d'un groupe norvégien plutôt original.
Cet opus révèle une formation déjà adulte au niveau de son tempérament.
Ansur est ce que l'on pourrait appeler un groupe atypique et indépendant.
Le
Metal extrême nordique n'a jamais fait preuve de frilosité en matière d'expérimentation ou de brassage musical.
Ces Norvégiens s'inscrivent donc dans cette lignée novatrice, et pratiquent une sorte de black pagan
Metal épique à géométrie variable.
Nous sommes ici plus proches de
Enslaved que de
Darkthrone, c'est une évidence.
Ansur apprécie les mid tempos malsains, les ambiances dépressives, et les couches de guitare folk.
Il privilégie les longues compositions, les atmosphères changeantes, et les gammes improbables.
Certaines structures flirtent même avec le jazz.
Cet album s'adresse en priorité aux metalleux ouvert d'esprit.
Son souffle et sa dynamique progressive pourraient en effet dérouter celui pour qui la musique extrême ne se limiterait qu'à du blast bourrin.
Ansur réalise là une oeuvre conséquente et pleine de maîtrise.
Le travail des guitares est particulièrement significatif.
Il reflète une réelle volonté d'innover et de briser les tabous.
Ce groupe s'impose à lui-même des difficultés qu'il prend un malin plaisir à effacer, comme par magie.
Ansur: un nom à retenir, 16/20.
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