Awakening My Dark Soul

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Nom du groupe Mons Veneris
Nom de l'album Awakening My Dark Soul
Type EP
Date de parution 2014
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Serpent Kingdoms of Satan
 04:20
2.
 The Eerie Vampyric Shadow
 06:10
3.
 Awakening My Dark Soul Pt. I - Into the Nightly Darkness
 03:42
4.
 Awakening My Dark Soul Pt. II - Travelling Through His Cobwebs
 02:31
5.
 Awakening My Dark Soul Pt. III - All That Is, Being Devoured by Chaos
 04:40

Durée totale : 21:23

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Mons Veneris


Chronique @ Antonin_Martin

22 Décembre 2016

Un groupe difficile d'accès, mais qui séduira les esprits tourmentés, en proie à la folie...

Mons Veneris est un groupe de l'ombre qui sévit maintenant depuis plus de dix ans, et dont les principes n'ont pas changé d'un iota, arborant toujours une imagerie très noire avec un son, pour le moins qu'on puisse dire, crasseux et nauséabond. Groupe à la discographie immense, dont essentiellement des démos et des splits, et pour une grande majorité en format cassette à des tirages très limités. En même temps, n'oublions pas qu'il s'agit de Black Underground, et que les adeptes de ce courant ne sont pas légions, et que Mons Veneris est le genre de groupe qui reste difficile d'accès, par son son ignoble et sa production plus que minimaliste.

Awakening My Dark Soul est l'une des seules productions du groupe au format CD ; n'étant pas un grand fan de tapes, mon choix s'est plutôt porté sur cet EP, celui-ci comme tous les autres paru à un tirage d'exemplaires dérisoire (celui-ci a 200 copies numérotées). Effectivement, pour un groupe qui existe tout de même depuis 2003 et qui demeure l'un des piliers du Black au Portugal, c'est peu dire que les adeptes de Mons Veneris ne figurent pas par milliers.

Parallèlement, Mons Veneris correspond au Black des Légions Noires des années 90 en France par ses principes et idéologies. Un groupe dévoué à la déchéance totale de l'humanité, propageant la peste et le chaos, dans le but concis de recouvrir le monde de noirceur, de faire part d'un mépris généralisé à l'égard des vivants, et pour, en fin de compte, aboutir à leur destruction. D'ailleurs, ce son cradingue et les thèmes évoqués en témoignent, tout comme ces pochettes ternes et peu attrayantes, destinés à un public très restreint, partageant, pour une infime partie, les idéaux des groupes qu'ils idolâtrent.

A première écoute, je me suis demandé si l'enregistrement désastreux de cet EP, voire d'autres productions, était volontaire ou non de la part du groupe. Mais après une brève réflexion j'en ai déduit que c'était volontaire de sa part, plutôt qu'une négligence musicale concernant le mastering. Effectivement, le but recherché est d'avoir le son le plus dégueulasse possible, parfois à la limite de l'inaudible, ce qui se confirme pour la majeure partie des titres du groupe que j'ai pu écouter jusqu'à lors. En comparaison, même le son crasseux de groupes comme Mütiilation ou Vlad Tepes pourrait même paraître lisse par rapport à Mons Veneris ; du moins, sur cet EP, qui a failli voler à travers ma chambre, alors qu'il n'avait tourné qu'une seule fois dans ma platine. Du moins, à chaud et à la première écoute ; les fois suivantes se sont révélées différentes car je ne juge jamais un album sans l'avoir au préalable écouté deux fois. Et effectivement, après plusieurs écoutes, la donne fut différente : la lumière éteinte dans l'obscurité la plus totale, l'esprit confus et tourmenté, assez blasé pour ainsi dire, je pus apprécier pleinement cette ode à la noirceur... En somme, un groupe nocturne qui s'écoute de préférence seul, et dans le noir complet pour être apprécié à sa juste valeur, aussi barré et particulier qu'Abruptum par sa folie névrosée, emportant l'auditeur dans un confinement malsain et dans un état psychotique.

Techniquement parlant, les instruments sont indissociables : il est difficile de distinguer les guitares, celles-ci s'avérant noyées dans la sonorité de la batterie, essentiellement axée sur les cymbales et la caisse claire, formant un mur sonore massif ; par contre, le chant est, quant à lui, fortement mis en avant, et, pour le moins qu'on puisse dire crasseux, crachant sa haine et son désarroi sans retenue sur l'auditeur. Ce dernier sera inéluctablement esseulé à l'écoute de cet opus dont les titres s'enchaînent à une vitesse considérable, ne laissant aucun répit à son esprit masochiste. Toutefois, il trouvera finalement le repos sur le dernier morceau (instrumental) de la galette, certes glauque mais moins oppressant que les titres précédents, ceux-ci étant pour la plupart ancrés dans une torpeur et une folie démentielles.

En résumé, c'est le genre d'album qui demande beaucoup d'efforts auditifs, tant la production est sale et poisseuse, mais demeurant néanmoins appréciable la nuit, lorsqu'on est en proie au mal-être et pour faire face à ses démons. On comprend que l'on a affaire à un groupe très difficile d'accès, mais qui séduira les esprits tourmentés, égarés dans les confins obscurs de la folie.

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