Awaken

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
20/20
Nom du groupe Henrik Nordvargr Björkk
Nom de l'album Awaken
Type Album
Date de parution 2002
Style MusicalDark Ambient
Membres possèdant cet album3

Tracklist

Recorded when the band's name was NORDVARGR.
Re-issue in 2011.
1. Awaken
2. Cellardweller
3. Kretslopp
4. Lament
5. Natt
6. Hascimh
7. Sulphur Mist
8. Seeds of Blood (Acts 1-4)

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Henrik Nordvargr Björkk


Chronique @ scrattt

03 Octobre 2011

Un cauchemar éveillé...

Considéré comme l'un des pionniers du genre ayant influencé en grande partie la scène post-industrielle et ambiante, Henrik Nordvargr Björkk est notamment connu pour officier chez MZ.412, signé sur l'incontournable label Cold Meat Industry, Roger Karmanik aux manettes..

Un suractif le bonhomme. Entre MZ.412 et la tripotée d'albums solos que le Suédois nous sort chaque année, ses expérimentations ambiantes, drones ou autres ne semblent jamais vouloir s'arrêter. 2011 voit ainsi, en plus de la réédition de I End Forever et Vitagen, un best-off de Nordvarg, célébrant pas moins de 40 ans (!) de cauchemar sonore.

Mais pour l'instant, back to the past: ici c'est un cauchemar les yeux ouverts dans lequel je vais vous emmener. Enregistré dans les caves de la Villa Bohult, (Suède) en 2002, rarement une œuvre telle qu'Awaken n'aura été aussi éprouvante pour l'auteur lui-même. Insomnies, dépressions, cet album pourrait se présenter comme le reflet des démons obscures qui ont hanté Nordvarg durant cette période.

Awaken est une horreur. Un trip claustrophobe malsain qui vous hantera des semaines et des semaines. Délaissant l'aspect indus de MZ 412, Nordvarg joue ici sur un minimalisme ambiant (une nappe, un son) d'une effroyable densité où se côtoient rythmes martials (Seeds Of Blood (Acts 1-4) ) et bruits divers, nous gratifiant par la même occasion de parties drones sur certaines parties par la présence d'une guitare en arrière-plan qui se fait sourde et terriblement vibrante.
Mais tout le travail de Norvarg repose en fait sur cet aspect simplissime d'un dark ambiant profondément suffocant, d'une lenteur retranchée dans ses dernières limites (Kretslopp) pour faire ressortir un malaise palpable, une angoisse de tous les instants.

Voici pour une courte description s'essayant à un peu d'objectivé. Pour le reste...Awaken vous transportera dans les limbes de votre esprit que vous ne connaissez que trop bien...ou trop peu. Vous vous trainerez au ras du sol sous ces sonorités suintant la mort à chaque détour, chaque changement de séquences. Ne vous demanderez-vous pas ce que sont ces petits bruits bizarres et impossibles à identifier qui courent sur les murs poisseux de ce labyrinthe ambiant, tournant la tête de tous les côtés pour essayer d'entrevoir ce qu'il peut bien en être, aveugles que vous êtes dans cette totale absence d'une quelconque luminosité musicale? Entendez-vous ces chants incantatoires qui s'incrusteront en vous comme autant de coups de poignards à double tranchants?

Awaken est une horreur. On sursaute à chaque son, chaque nappe sonore visqueuse, tout est agencé au millimètre près pour maintenir l'auditeur dans ce cauchemar éveillé. A peine croit-on à un moment de répit que Nordvarg te fout une nappe ou d'obscures bruits (craquements, grincements, que sais-je d'autre) par dessus pour te maintenir dans cet état de terreur hallucinée. Plus aucun repère, plus aucune structure, rien qui puisse nous rattacher au monde des vivants. Awaken s'incruste dans les tripes, dans la tête, dans chaque parcelle encore vivante de ton corps qui beugle pitié. Putain mais c'est rien au final ce disque: je vous l'ai dit plus haut, c'est minimaliste au possible, une nappe, un son, un petit bruit-de-rien-du-tout-riquiqui...qui s'éternisent sur des heures, des jours, peut-être bien des années! C'est un supplice ce truc, on attend désespérément la fin, incapables qu'on est de lâcher l'affaire avant que la dernière note ne tombe comme un couperet pour nous achever et finir de décapiter la tête qui ne pendait déjà plus que par quelques neurones encore en activité cérébrale.

Terriblement glauque et malsain...Et pour les plus timbrés, sachez que Nordvargr a aussi réédité l'album en le remasterisant , y ajoutant vingt minutes supplémentaires d' un autre titre (Dreamstates), ne s'avouant pas satisfait par le mixage de 2002 (retour dans les caves, à croire qu'il est vraiment sado-maso de s'infliger pour la deuxième fois une expérience pareille). Pas pour moi en tout cas....Awaken n'est pas de ces albums qu'on ressort souvent, peut-être trop absolu, trop noir pour être complètement apprécié à sa juste valeur. Mais on ne peut enlever tout le talent de ce charmant poète qu'est Nordvargr qui, développant un Dark-Ambiant immatériel et jusqu'au-boutiste dans sa misanthropie, réduit définitivement les pauvres hères pitoyables que nous sommes à notre plus bas niveau où seule la peur, viscérale et palpable dans toute sa nature, reste. Vous voilà prévenus...

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire