Groupe britannique formé en
1994,
Adorior joue du
Black Death ou l'inverse selon les morceaux. Quand on voit les groupes dans lesquels jouent certains membres, on sait tout de suite qu'on va avoir affaire à du lourd et surtout quelque chose qui ne va absolument pas faire dans la finesse. Par exemple on retrouve le batteur de Goat Mollestor, et le Bassiste de
Razor of Occam. Il y a donc de l'expérience c'est certain.
Ce
Author of Incest est sorti en 2005, c'est leur dernier album en date et d'ailleurs des informations concernant une prochaine sortie commencent à se faire attendre, mais là n'est pas le sujet.
Des le début avec Hater Of Fucking Humans, le groupe taille dans le vif. Quelques coups de batterie et c'est parti pour environ une heure de bourrinage incessant. On sent une base très Death dans leur musique avec ces solos complètement torturés typique du Death
Brutal, tels qu'on pourrait en croiser dans un
Deicide. Mais en même temps une espèce d'osmose se forme avec leur coté plus Black, la voix notamment est classique, tout comme le jeu de batterie qui abuse clairement des blasts.
On oscille donc entre une base Death ou une base Black mais le tout s'imbrique parfaitement, l'enchainement des compos n'est pas bancal pour un sou malgré ce mélange des genres.
En écoutant
Adorior, on ne peut s'empêcher de penser à
Belphegor, notamment le
Lucifer Incestus. Imaginez cet album, vous changez la voix gutturale par une voix Black plutôt agressive, on augmente légèrement le tempo, rend la prod un peu plus crue mais pas moins puissante et on obtient ce
Author of Incest.
Tout est fait pour plaire dans cet album aux fans de Black et de Death brutal et rapide, tout les éléments sont là. On retrouve un jeu de batterie typique avec son lot de blasts, mais aussi des breaks qui font bouger la tête instantanément. Une basse qui martelle dans les profondeurs sans se calmer d'un bout à l'autre des 54 minutes du disque. Une guitare complètement démente et torturée, entre ces riffs écrasants et violents et ces solos démentiels qui partent dans tous les sens. Ajoutez là dessus une chanteuse complètement possédée qui a parfois du mal à se tenir, cette gonzesse là est vraiment tarée, elle vomit littéralement sa haine sans se soucier de sa gorge, excellent.
Si je devais retenir un titre ce serait surement Behold
Barbarity, c'est un pur condensé de ce que fait de mieux le groupe dans l'album. Tout est là, riffs efficaces et violents, solo complètement déments, blasts incessants. Du pur bonheur.
Pour conclure, je dirais que cet album est indispensable à tous les fans de
Belphegor,
Angelcorpse et autres groupes d'hybride entre le Black et le Death, un très bon album. Le seul point noir est le manque flagrant de personnalité. Comme je vous l'ai déjà dit,
Adorior puise dans ses influences, mais il manque la petite touche perso du groupe. Mais tant pis, ils font ça si bien que je les pardonne.
A tenter quoi, si vous aimez le genre vous ne serez pas déçu.
placentA
Je jetterai une oreille à l'occasion. Merci pour la chro ;)
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