Auf See

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10/20
Nom du groupe Durothar
Nom de l'album Auf See
Type Album
Date de parution 01 Décembre 2016
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Mittwinter 03:59
2. Heimathafen 04:18
3. Beutefahrt 04:35
4. Auf See 04:40
5. Mann über Bord 04:35
6. Die Vogelinsel 04:34
7. Immer Weiter 04:10
8. Das Fremde Land 04:27
9. Ein Fest 02:58
10. Im Bauch des Drachen 05:38
Total playing time 43:54

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Durothar


Chronique @ AlonewithL

13 Janvier 2017

c'est le démâtage immédiat et le retour au port.

Ah la mer! Cette mer, cette lointaine inconnue. Une invitation au voyage et aux horizons. Elle décèle bien des trésors, mais peut vous condamner à disparaître sans laisser de traces. A mon humble avis, on ne chantera pas les louanges de la mer avec "Durothar", très modeste formation de pagan metal allemande, en provenance de la ville de Hambourg. Fondé en 2009, le combo est en pleine mutation lorsque paraissent ses deux premières démos, en 2013, puis en 2015. Après avoir recruté des nouveaux membres plus aguerris et pratiquants un black metal éloigné du pagan mélodieux du départ, "Durothar" se lance dans la réalisation d'un album. Son premier véritable jet. Celui-là est entièrement auto-produit et s'intitule "Auf See". Ma foi, après quelques écoutes du disque, pour un truc qui prend l'eau de partout, ça invite moins à prendre la mer que de jeter la chose dans le même liquide.

Ce qui nous vient aux oreilles est très éloigné de l'état liquide. C'est même le contraire de la limpidité et de la fraîcheur. Le disque ouvre avec un black pagan extrêmement rugueux et sans la moindre subtilité sur "Mittwinter". Un titre comme "Die Vogelinsel" offre une complète caricature de ce qu'il y a de plus lourd et pataud dans le pagan allemand: Un riffing par à coups répétitif et sans un seul soupçon de charme, quelques timides interludes ou changements de rythme, notamment par un rapide break intimidant, pour finir sur une rythmique lente et encore plus écrasée. Tout n'est que maladresse avec "Heimathafen", même si son refrain parait moins éreinté que le couplet. "Durothar" enchaîne difficilement vagues lentes et vagues accélérées. "Hann über Bord" passe difficilement ses phases plus relevées en rapidité. ça a beau se tester en nervosité et frénétiquement, c'est pâteux, lourd, peu valorisant sur le plan technique. En plus de cela le growl se révèle particulièrement fade sur cet extrait. "Durothar" n'est pas en réussite.

Il existe une sorte de dualité vocale entre chant growl et chant hurlé, de même qu'il existe une dualité entre death metal et black pagan, bien que le tout est difficilement perceptible tellement l'ensemble est compressé et parait massif. On en a une démonstration frappante avec le morceau bonus "Im Bauch des Drachen",même si celui-là part en cavalcade sur le passage instrumental. "Das Fremde Land" tente une approche plus spirituelle, commençant dans un ton apaisé, pour prendre ensuite légèrement en volume. Mais les riffs sont toujours aussi malhabiles, le growl inhabité. "Beutefahrt" s'en tire un peu mieux. La composition semblait laide au départ, mais avec un tournant plus aguerri par la suite cela gagne en limpidité. Avec de l'articulation et de la consistance, on arrive au potable "Immer Weiter". L'éponyme s'inscrit aussi dans le haut de ce panier percé avec sa réactivité et sa plus grande clairvoyance. Mais au dessus du passable il y a le bon "Ein Fest", un titre court qui ne prend absolument pas ce black pagan boursouflé dominant entièrement l'album. Il y a de la précipitation, de la mélodicité, mais aussi quelques riffs heavy metal. C'est loin d'être un parfait extrait, mais c'est au moins ce qu'aurait dû proposer le groupe dans la majorité du volume au pagan douteux et peu comestible.

Ce n'est pas une noyade, mais ça y ressemble. "Durothar" a perdu son souffle dans une composition lourde, épaisse, étouffante et rance. Du black pagan comme celui-là, des petites formations allemandes sans trop d'expérience s'y sont déjà essayées. ça se noie dans une nasse déjà peu ragoutante. Le résultat de ce "Auf See" n'offre guère d'espoir pour une suite en fanfare. "Durothar" n'inspire pas la confiance pour une traversée. Il lui faudra impérativement gagner en mélodies et en expérience, ce qui manque cruellement à l'effort. Ainsi on a voulu voir la mer et on a vu une mare boueuse où il ne ferait pas bon naviguer. Le pagan metal est en crise, mais offre heureusement des opus d'un tout autre acabit, y compris chez des groupes plus amateurs. Pour "Durothar" c'est le démâtage immédiat et le retour au port.

10/20

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boule - 13 Janvier 2017: Pas facile de faire une critique pour un album aussi mauvais. Chapeau !
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