Liste des groupes Black Symphonique Desire For Sorrow At Dawn of Abysmal Ruination

Desire For Sorrow est né sous l’impulsion du guitariste Ziky et du claviériste en 2009 peu de temps après l’arrêt de leur ancien projet death metal connu sous le nom de Pentamoan. Ils se sont rapidement entourés de musiciens avant d’enregistrer une première démo en 2010, plutôt bien reçue dans leur pays natal. Trois ans plus tard, ils rentrent en studio pour enregistrer leur nouveau méfait, « At Dawn of Abysmal Ruination », aujourd’hui sorti chez Parat.

Le combo fait partie des nouveaux rejetons black metal de la scène tchèque. Il officie dans un black symphonique mélodique doté de nombreuses influences. Si une atmosphère guerrière et épique envahit les compositions, le riffing se teinte légèrement d’accent mélo death et le chant ressemble beaucoup à celui de Dani Filth (Cradle Of Filth) ou à celui de Freddy Lim (Chthonic). On pourrait même dire que la musique des tchèques est un mélange de ces deux groupes, sans le côté gothique de l’un et le côté asiatique de l’autre.

L’opus commence de manière assez classique, à savoir par une introduction courte et sobre, immédiatement suivie du deuxième morceau « End of All Nights ». L’aspect symphonique de la musique de Desire For Sorrow sort dès le départ et il n’y a pas de doute quant à l’orientation du groupe. Les claviers restent tout de même en arrière-plan puisque ce sont les guitares qui guident l’ensemble des morceaux. Les mélodies ont le premier rôle, la rythmique est entraînante et les structures ne sont pas linéaires : elles sont même soutenues par du piano ou quelques instruments acoustiques comme sur l’efficace « Insurrection » ou « Horned Crown ».

Desire For Sorrow livre un black symphonique plutôt métissé : il n’hésite pas à prendre des risques comme sur « Stay Primitive », qui se dote de parties plus lentes, assez doomesques, sur « Heretic God » qui nous gratifie de chants féminins ou sur « In the Ruthless Wastelands », instrumental mais avec une narration qui nous annonce quelque chose d’épique et grandiloquent. C’est justement le cas avec le sombre et rageur « Revelation Through Afflication ».

Les musiciens nous livrent un opus très sympathique, mélangeant bien le black/death mélodique et les éléments orchestraux sans tomber dans l’overdose. Ils ne concoctent pas des titres à la structure similaire mais, au contraire, nous offrent une belle progression car l’opus nous raconte une histoire. Il y a de quoi bien headbanger avec ce « At Dawn of Abysmal Ruination » de très bonne facture.