Trois ans après
The Thin Line Between,
Neuraxis retourne en studio pour l’enregistrement de son sixième album :
Asylon. Quelques changements dans l’alignement du groupe s’imposent alors que Olivier Beaudoin et Olivier Pinard se joignent à la batterie et à la basse respectivement, laissant Rob Milley comme seul vétéran du désormais quatuor montréalais. Chris Donaldson (
Cryptopsy) produit l’album du groupe dans son studio alors que la batterie est enregistrée au
Wild Studio de Pierre Rémillard à St-Zénon. Les membres du groupe ont été très clairs à ce sujet : le nouvel opus sera définitivement plus viscéral, plus méchant et surtout plus naturel que le précédent, tant vocalement que musicalement.
On ne peut tellement contredire leurs dires car, à la première écoute, «Reptile» et la chanson éponyme «Asylum», nous envoient une rafale gigantesque de riffs agressifs et de lignes de vocaux abrasives. Le monstre est bel et bien déchaîné. Ce qui est intéressant, c’est qu’au-delà de toute l’agressivité contenue dans la musique,
Neuraxis n’en néglige pas moins la qualité de celle-ci (qui ne reconnaît pas aisément le jeu caractéristique de Rob Milley?).
Aucune chanson, à la première écoute, ne se démarque vraiment d’une autre en particulier (contrairement à
The Thin Line Between, qui était une véritable montagne russe de bons et de … moins bons morceaux) et ce n’est pas un défaut pour autant. L’album, assez homogène dans son ensemble, est violent (pour les cervicales!) du début à la fin. Après plusieurs écoutes actives, on se rend compte que certains titres auraient beaucoup de chances de faire partie de la set-list régulière du groupe en live, comme «Savior and
Destroyer» avec sa bourrasque de riffs tueurs n’attendant que de se déchaîner devant une foule de métalleux assoiffés de brutalité, ou encore Left to Devour, assez puissante et destructrice pour dévisser le crâne de n’importe quel amateur de death brutal.
Sans révolutionner ou même renouveler son style,
Neuraxis vient confirmer une fois de plus, malgré les nombreux changements de membre dans la formation, qu’il est encore capable de cracher un death metal intense, puissant et venimeux.
À écouter absolument :
Asylum
Savior and
Destroyer
Left to Devour
J'aime ce genre de chro.
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