A la différence
Hatebreed qui connut le succès suite à la sortie de son excellent second album "Perseverance" (2002) sur Universal Records (ainsi qu'à des tournées en compagnie de
Slayer),
All Out War, tout comme
Earth Crisis et
Merauder, n'a jamais réussi à s'imposer en dehors de la scène Hardcore.
Formé à New-York (Etats-Unis) sur les cendres d'AWOL
All Out War se compose dès ses débuts en 1990 de Mike Score (chant), Sam Carbonne (basse), et Tom Connelly (batterie) auxquels se joint le guitariste Chris Bozeth qui vient de quitter
Merauder.
Peu de temps après
All Out War est rejoint par le guitariste
Jim Antonelli (guitare).
L'année suivante, après les départs de Chris Bozeth et Sam Carbonne, le groupe recrute Chris Chisholm (guitare) et Erik Carrillo (basse) puis enregistre en 1992 la démo "
Sum of All Fears".
Celle-ci est suivie d'une seconde en 1993 puis, après le remplacement de Tom Connelly (batterie) par Derek Taylor, d'une troisième en
1994.
Quelques mois après
All Out War sort le EP "
Destined to Burn" et participe, aux cotés de
Dare To
Defy,
Starkweather, et
Hard Response, à la compilation Philly
Dust Krew.
En 1997
All Out War signe sur le petit label allemand
Gain Ground et enregistre, d'abord avec Joe Branciforte (batterie) puis avec Jesse Sutherland (qui lui succède), l'album "
Truth in the Age of Lies".
Sur ce premier disque, qui reçoit un bon accueil,
All Out War délivre un Hardcore
Metal certes influencé par
Agnostic Front et
Cro-Mags, mais aussi, et c'est ce qui le rend atypique, par des groupes tels qu'
Exhorder,
Obituary, et
Slayer.
L'année suivante
All Out War, qui s'est séparé de Chris Chisholm (guitare) et l'a remplacé par Taras Apuzzo, signe avec
Victory Records (
Earth Crisis,
Snapcase) puis enregistre "
For Those Who Were Crucified" qui sort en septembre.
Sur ce second album constitué de treize titres, dont quatre déjà présents sur "
Truth in the Age of Lies" ("Resist", "
Redemption For The Innocent", "After
Autumn", et "
Truth in the Age of Lies"), et d'un ghost track composé des reprises "Mad World" (
Corrosion Of Conformity") et "
Life On My Own" (
Cro-Mags) ainsi que d'un morceau de Grindcore,
All Out War continue à délivrer un Hardcore
Metal très influencé par le Death
Metal.
En 2003, soit cinq ans plus tard, le groupe, qui a remplacé
Jim Antonelli (guitare) par Jose Segarra et Erik Carrillo (basse) par Andy Pietroluongo, est de retour avec l'album "
Condemned to Suffer".
Sur ce disque plus court (trente huit minutes) sur lequel une nouvelle version de "
Destined to Burn" a été enregistrée,
All Out War lâche un Thrash/Death
Metal qui rappelle les débuts d'
Exhorder et de
Malevolent Creation (seuls les vocaux graves et éraillés de Mike Score, soutenus par ceux des autres membres, renvoient au Hardcore).
Ne pouvant cumuler son emploi de professeur d'histoire avec celui de vocaliste de Hardcore, Mike Score dissout
All Out War en 2004 (après le split Taras Apuzzo, Jose Segarra, et Jesse Sutherland forment le groupe
Nerve Gas Tragedy).
En 2007 Mike Score,
Jim Antonelli, et Erik Carillo reforment
All Out War avec
Jim Bremmer (guitare) et Lou Iuzini (batterie) puis enregistrent "
Assassins in the House of God" qui sort en avril.
Par rapport à "
Condemned to Suffer" quasiment aucun changement n'est à signaler (hormis dans le line-up), si ce n'est que la nouvelle équipe semble plus influencée par
Slayer que la précédente comme l'atteste le brutal "Curtain Call For
The Crucified" qui ouvre l'album.
Cette volonté d'
All Out War de se rapprocher de
Slayer se poursuit avec les intenses "Behind The Cresent
And The
Cross" et "Politics Of
Apathy" sur lesquels les parties de guitare de
Jim Antonelli et
Jim Bremmer n'ont rien à envier à celles de Jeff Hanneman et Kerry
King.
Malgré son orientation Thrash/Death
Metal All Out War ne tourne pas complètement le dos à ses racines Hardcore (même si le groupe a toujours sonné plus
Metal que Hardcore, ce qui lui a été souvent reproché) qui refont surface sur "
Assassins in the House of God" et "Drenched In Defeat", deux très bons titres où Mike Score s'arrache à nouveau les cordes vocales en hurlant ses textes apocalyptiques.
Si l'influence de
Slayer est plus que palpable sur les premiers morceaux (ceux cités plus haut), celle d'
Exhorder et de
Malevolent Creation" ainsi que celle de Death sur les superbes "
Glorified In Deceit" et "When Your Gods Have Failed", reste prédominante sur les puissants "The Angels Of
Genocide" (sur ce titre les vocaux de Mike Score rappellent énormément ceux de Brett Hoffmann, le premier chanteur de
Malevolent Creation) et "
Beyond Redemption".
Il en est de même sur le teigneux "
And All Shall
Suffer" qui clôture ce terrible "
Assassins in the House of God", un disque qui permet à
All Out War de retrouver une partie de son public après trois d'absence.
En 2010 le groupe , qui a connu une fois de plus des changements de personnel avec les départs de
Jim Antonelli (guitare) et Lou Iuzini (batterie) respectivement remplacés par Brad Mader et Lou Medina, sort "
Into the Killing Fields", un album dans la lignée de "
Assassins in the House of God".
Il faut attendre 2015 et la sortie du EP "
Dying Gods" pour qu'
All Out War, dont le nouveau line-up n'est autre que celui de "
For Those Who Were Crucified" (seul manque à l'appel le guitariste
Jim Antonelli dont le poste est occupé par Andy Pietroluongo qui tenait la basse sur "
Condemned to Suffer"), remonte sur les planches (depuis le groupe a enregistré les albums "
Give Us Extinction" en 2017 et "
Crawl Among the Filth" en 2019).
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