Ekpyrosis est un jeune quatuor en provenance d'Italie fondé en 2013 et ayant déjà sorti deux démo ainsi qu'un EP
Witness His Death fin 2015 chez
Slaughterhouse Records. Celui-ci n'est d'ailleurs pas passé inaperçu dans le viseur des amateurs de death metal... Et c'est en ce début d'année avec une signature chez le très bon label espagnol
Memento Mori, que les Italiens reviennent avec leur premier album Aspyxiating Devotion à la pochette équivoque et fort à propos, signée César Valladares.
L'album démarre avec Profound Death, sur quelques airs de claviers lugubres que l'on croirait sortis d'un vieux film d'horreur, nous laissant présager la tourmente qui ne tardera pas à suivre dans un déluge de riffs acérés et vindicatifs et de vocaux d'outre-tombe, avant que le tempo ne ralentisse, oscillant entre harmonies sifflantes et riffs écrasants. Avec ce premier titre dépassant les sept minutes (le plus long de l'album),
Ekpyrosis pose d'emblée le ciment de ce que seront les quarante-deux minutes de cet album.
Et une chose est sûre : A l'écoute de cette galette, le groupe est influencé par la scène américaine ! La musique d'
Ekpyrosis s'apparente à un mélange entre
Incantation et
Immolation dans une moindre mesure ! Des premiers, on y retrouve la lourdeur pachydermique, couplée à ces accélérations furieuses et à une aura noire et asphyxiante, et des seconds les guitares aux nombreuses harmoniques typiques des New-yorkais, conférant ce petit côté diabolique aux riffs de la paire de guitaristes !
Le groupe sait tout aussi bien ralentir le tempo avec des riffs lourds et pesants qu'accélérer sauvagement et nous asséner une bonne claque derrière la tête. En témoigne d'entrée de jeu l'excellent Profound Death ou encore Immolate the
Denied, passant adroitement de l'un à l'autre !
Côté production, pas grand chose à dire, le son n'est ni trop propre, ni trop opaque, laissant naître une atmosphère poisseuse collant parfaitement à la musique du quatuor, chaque instruments trouve sa place dans le mix sans que l'un prenne de trop le dessus sur les autres, et la basse a droit à son petit moment de solitude en amorce de
God Grotesque, un des morceaux les plus brutaux de l'opus avec une batteuse qui se déchaîne comme pas permis !
D'ailleurs sur l'ensemble de l'album, la donzelle fait un sacré boulot derrière ses fûts, délivrant une énergie folle qui, couplée aux riffs véloces de la paire de guitaristes et aux vocaux profonds du vocaliste, nous donne quelques petits missiles tels ce
God Grotesque précédemment cités où les redoutables Morticans of
God et
Depths of Tribulation, morceaux parmi les meilleurs de cette galette !
Ekpyrosis, avec cet
Asphyxiating Devotion volontairement ancré dans les nineties, oscillant entre mid tempi écrasants et accélérations imparables, et à l'atmosphère aussi fraîche que l'haleine d'un pestiféré, frappe fort et souhaite bien marquer cette nouvelle année de son empreinte ! Et aucun doute qu'avec ce premier album ces Italiens ne passeront pas inaperçus...
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