Aska Nazazu

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16/20
Nom du groupe Ztah
Nom de l'album Aska Nazazu
Type Album
Date de parution 02 Juillet 2020
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Instru
 03:08
2.
 37A26
 02:20
3.
 Maltzurga
 04:01
4.
 Prest Izango Ote Zira
 03:42
5.
 Ama Lur Sustraien Bila
 04:03
6.
 Gure Bazterrak
 02:35
7.
 Zintzur Itotze
 03:42
8.
 Aska Nazazu
 04:35
9.
 Denboraren Zama
 03:33

Durée totale : 31:39

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Ztah


Chronique @ JeanEdernDesecrator

19 Août 2022

Comme le bruit d'une grosse baffe dans la g...

Le metal est une musique idéale pour exalter la colère et la révolte, comme ça a été le cas avec le punk et le hardcore. Mais il arrive cependant que cela prenne d'autres canaux moins usités, et Ztah, combo basque fondé en 2010 à Saint Jean de Luz (Donibane Lohizune), a choisi celui du deathcore, pour donner encore plus de force à son propos.
Le groupe a posé sa première pierre avec un EP six titres sorti en 2011 (gratuit sur Bandcamp), et s'est alourdi en passant aux guitares huit cordes pour leur premier album "Iñorabidea", ainsi que le deuxième full length en 2020, "Aska Nazazu" qui nous intéresse ici. Notons que se trouvent dans leurs rangs deux membres du groupe de thrash Scorn (dont j'ai chroniqué le nouvel album il y a quelques semaines) : Gixer qui les a rejoints en 2018 comme deuxième guitariste, et Bruno a remplacé Pilo à la basse pour l'enregistrement de ce LP, fin 2019. Masterisé à MHM, ce deuxième effort est sorti chez PetunKeib Rekords, comme tous leurs disques.

Première chose qui frappe, dès "Instru" qui démarre ambiant et bruitiste, et évolue en semi-instrumental, où Iñaki pousse déjà quelques growls : une production grasse mais bien équilibrée. On envoie du lourd, le son des guitares de Jon et Gixer est mis en avant sur cette galette, et forme un mur implacable, sur les fondations de la basse de Bruno. Depuis ses débuts, le combo met un point d'honneur à fournir du gros son, et "Aska Nazazu " ne déroge à cette ligne de conduite.

Ztah dispense un deathcore des origines façon Meshuggah, couplé avec le groove d'un néo thrash à la Soulfly, qui évite soigneusement les tics qu'ont photocopié à la chaîne les groupes de djent ricains. On notera quelques influences annexes, avec des accords typiquement hardcore -mais en huit cordes, et un petit côté Godflesh quand ça se ralentit à l'extrême en dissonances. Sans verser dans le prog, le niveau de technique et de complexité instrumentale est élevé, tout en puissance, surtout coté guitares/batterie.

S'il ne brille pas par son originalité, Ztah excelle dans ce qu'il sait faire le mieux, forger un groove death fait instantanément hocher la tête, et vient chatouiller les parties les plus jouissivement archaïques du cerveau, le genre qui doit faire mouche en concert. Une des forces du groupes sont les refrains, simplissimes et immédiatement mémorisables.
La ressemblance avec Meshuggah est d'autant plus évidente que le timbre d'Iñaki se rapproche beaucoup de celui de Jens Kidman. Pour ceux qui se poseraient la question, en dépit de la barrière de la langue, le chant en basque se marie à merveille avec le metal, plus que l'espagnol si j'osais cette comparaison.

En apparence, il y a peu de changements par rapport au premier album, mais un cap a été franchi, avec des compos mieux construites et plus efficaces. Certains morceaux se détachent clairement du lot comme "Gure Basterrak", rampant et malsain avec ses harmoniques venimeuses, ou "Denboraren Zama" qui met une branlée à Soulfly sur son propre terrain. Ztah sonne comme le bruit d'une bonne baffe dans la tronche, avec une pelletée de gros riffs moteurs, comme celui de "Ama Lur Sustraien Bila" qui s'insinue vicieusement, avant que des gros coups de china assènent leur loi métronomique.
Le paquet est mis sur le coté rythmique de sa musique, qui vous malaxe dans une pesanteur extrême. Loin de se complaire dans la lourdeur, le rythme peut coller au siège sans crier gare, comme sur "Gure Bazterrak". Oier, le batteur, a donc une grosse part de responsabilité dans le groove infernal de leur musique, et possède tous les tricks pour vriller un riff en appuyant sur ses ressorts cachés. Il y a souvent des variations de patterns sur un même passage, qui sauvent parfois un morceau plus terne comme "Zintur Itotze".

Alors fatalement, Ztah a comme qui dirait les défauts de ses qualités, avec un coté un peu monocorde, compensé heureusement par une qualité et une efficacité de composition certaines. C'est en tout cas un groupe à découvrir, et cela dit en passant, je me mords les boules de les avoir loupés de peu aux Fêtes de Bayonne 2022, ça devait être quelque chose vu l'ambiance lorsque je suis arrivé à la bourre dans ce petit bar surchauffé…

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