Ascending

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe The Hate Colony
Nom de l'album Ascending
Type Album
Date de parution 20 Octobre 2017
Labels Mighty Music
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Ghost of Damnation
 03:10
2.
 Ashes
 04:34
3.
 Storyteller
 03:40
4.
 The Collector
 03:38
5.
 Monsoon
 03:58
6.
 Intermezzo
 02:38
7.
 Undertaker
 03:25
8.
 Embrace Silence
 04:05
9.
 Dead Man Walking
 03:30
10.
 Empire Rises
 04:37
11.
 Self-Inflicted
 04:18
12.
 Egocentric
 04:09

Durée totale : 45:42

Acheter cet album

 $14.99  15,42 €  9,47 €  £10.35  $23.98  15,78 €  14,28 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

The Hate Colony


Chronique @ metalstormrider

11 Fevrier 2018

Le Lego musical

Prônant la mixité des genres, The Hate Colony peut être considéré comme le rejeton d’un Lamb of God qui aurait forniqué avec un Meshuggah… le fœtus ayant été fini à l’Indus…. Mais pas seulement, car, dans son patrimoine génétique, on retrouverait également des traces de White Chapel, d’In Flames, de Pantera et de bien d’autres qui ne peuvent qu’engendrer un bon tueur, mêlant puissance et technicité.

Vous n’avez peut être jamais entendu parler de The Hate Colony, sauf si vous surveillez l’Underground Norvégien, mais « Ascending » est déjà le troisième album de la formation originaire de Trondheim. Marqué par une genèse rocambolesque, The Hate Colony a déjà fait parler de lui grâce à deux précédentes réalisations, étonnantes de maturité et de modernité, témoignant également du parcours musical riche de chacun des membres.
The Hate Colony s’est donc orienté vers le Metalcore dès son premier opus « Dead Or Victorious », sorti en 2011, qui possédait déjà une couleur musicale assez intéressante, et qui catalysé une évolution progressive vers une musique plus lourde, carrefour entre Mathcore et Death technique. Inventif et regorgeant de riffs et de mélodies alambiqués, Navigate, la seconde production du groupe sortie en 2014, a été relativement bien accueilli par la presse spécialisée.

Les amateurs de structuration et déstructuration mélodique, ici omniprésentes, seront immédiatement conquis par Ascending possédant une écriture qui n’obéit qu’à cette logique propre au groupe. Ascending est un peu comme un Lego Technic (que tout le monde connait ici, certains y jouant peut être même encore…), qui, sous sa conception complexe, serait doté d’un design original façonné au gré de briques issues d’univers très différents. Ce nouvel album s’évertue à casser une linéarité au travers de compositions ayant une assise solide, fondée sur une écriture archi-traditionnelle, mais sachant dépasser l’aspect conventionnel « chant/couplet/refrain » et « mélodie qui s’en va et qui revient ». Ascending s’autorise des écarts, cherchant, hors des lignes directrices, les combinaisons séduisantes, parfois progressives sans toutefois se perdre dans un manque de définition ou dans des méandres expérimentaux flous.

Après les massifs, syncopés et excellents « Ghost of Damnation » et « Ashes », chargés de faire parler la poudre, le changement de tempo et d’orientation mélodique se fait sentir sur « Story Teller », montrant un groupe à l’aise dans la créativité. Osciller entre originalité et sécurité dans l’écriture en proposant des influences reconnaissables, permet aussi de ne laisser personne au bord du chemin, même s’il s’agit d’une patte dont Ascending n’a malheureusement pas l’exclusivité. Avec des arrangements et des transitions aussi soignés, « Monsoon » reste dans la mouvance mélodique et trahit également une certaine allégeance à Hypocrisy époque « Virus ». La production est sans faille, assez fidèle à ce que Peter Tägtrgen aurait pu proposer, à savoir des médiums assez creusés permettant de définir la puissance de la bête.

De la variété ? « Intermezzo » lui aussi est assez réussi, mélodique, proposant 2 min de repris avant de nous faire digérer le Heavy et traditionnel « Dead Man Walking », dont l’intro semble rendre hommage à l’un des piliers guitaristique, celui à barbichette rose, trop rapidement disparu. « Self Inflicted», quant à lui, reprend les ingrédients d’une musique plus sobre et sombre, agrémentée d’éléments post Black Metal dans laquelle les membres ont probablement dû baigner dans leur tendre enfance musicale.
De la légèreté et de la puissance ? « Embrace the Silence » offre un contenu plus traditionnel, ainsi qu’un style un plus aérien rappelant l’influence d’In Flames sur sa musique. A l’opposé se trouvent « Empire Rises » et « Egocentric », deux réussites dévoilant le côté le plus lourd et alambiqué de la formation, dans une forme proche d’un Meshuggah. L’album montre toute l’étendue d’une maîtrise sans faille, celle d’une section rythmique emmenée par El Nigardo, cogneur de la formation, chape solide offrant à T Bag et à Big Truck la possibilité d’exprimer leur créativité et montrant que sous des noms ridicules se cachent de rigoureux guitaristes. La voix éraillée de Lord Mordor reste assez conforme au style, à la différence qu’elle est maîtrisée et surtout directe, ne surchargeant pas un ensemble déjà très démonstratif.

Voici donc un album de Deathcore/Mathcore de haute volée instrumentale, dans un style propre et inspiré par une imbrication d’influences allant d’Hypocrisy à Meshuggah ou encore Pain, en passant par Pantera ou Lamb Of God. Ascending devrait plaire aux aficionados de la technique débridée mais aussi à ceux qui aiment les albums variés en termes d’influences extrêmes sans pour autant en proposer une pâle copie.

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de The Hate Colony