Liste des groupes Metal Moderne Kadinja Ascendancy

S'il y a bien des musiciens qui commencent à sacrément faire parler d'eux en ce moment, c'est bien les Parisiens de Kadinja. Ils avaient commencé à se faire remarquer avec leur premier Self-Title EP en 2013, performant dans un Djent assez classique mais ultra efficace. Mais voilà, quelques années sont passées et après une signature chez Klonosphere, l'arrivée de Morgan Berthet (Myrath) à la batterie et un crowdfunding réussi, leur premier album répondant au nom d'Ascendancy est enfin là ... et quel album !

Le disque s'ouvre par " Stone Of Mourning " qui représente à la perfection le son particulier du groupe et son évolution, que ce soit au niveau de la technique ou des compositions : des riffs dantesques, un scream plus puissant que jamais et un jeu de batterie d'une incroyable intensité dotée d'une sacrée précision chirurgicale. L'ambiance est tout de suite posée, le son en général est très moderne et amplifié par une production aux petits oignons : l'album a été enregistré au Axone Studios (lieu de travail de Pierre Danel, le compositeur), tandis que le mixage et le mastering ont été confié à Amaël Durand (batteur de Novelists). Les titres s'enchainent avec une fluidité surprenante étant donné le nombre d'informations incroyables que contient chaque titres. Ceci est un tour de force.

Chaque réécoute apporte son lot de surprises et de découvertes. Des titres comme " GLHF " , "Episteme Part II " (avec cette ligne de piano presque incessante absolument magnifique) ou encore " Bittersweet Guilt " sont de véritables triomphes, jamais autant de moments de " Grâce " n'auront été entendu dans un album de Djent. Malgré des influences Meshuggah ou Periphery bien reconnaissables, il est indéniable que l'album possède un côté presque " paisible " par un travail de mélodie poussé à son paroxysme, ce qui rend les passages Heavy bien plus brutaux et impactant. Ce qui est plaisant, c'est qu'il n'y a aucun titre plus violent ou plus mélodique que les autres. Tout est cohérent et chaque piste est une entité à part entière, tout est une fusion de groove, d'intensité et de beauté.
Le travail derrière " Ascendancy " est colossal et cela s'entend à chaque note de l'album. " Til The Ground Disappears " et " Seven ( The Stick Figures ) " sont les parfaits exemple de cette dualité Beauté/Violence. L'un avec ces break monstrueux et son intensité rare ( et cette fin, cette fin ! ), l'autre se finissant sur une ligne de guitare sublime qui clôture l'album de la plus belle des façons.

En conclusion, " Ascendancy " est une réussite sur tous les points et un travail maitrisé à la perfection de bout en bout. Ils ont pris le risque de dépoussiérer les codes du Djent " classique " qui s'essouffle lentement depuis quelques années, et c'est un pari totalement gagné. Cet opus, c'est une oeuvre amenée à la vie par des musiciens au top de leur forme, qui ont apporté leurs couleurs et leurs nuances sur les compositions de Pierre Danel, principal chef d'orchestre de Kadinja. " Ascendancy " est un recueil dont les textes très personnels de Phillipe (chant) permettent tout de suite de nous identifier. L'Ascension en tant qu'êtres humains vers quelque chose de supérieur, devenir maitre de nos émotions et maitre de nos choix. Ce qui est certain, c'est que Kadinja vient de nous prouver que le Djent est plus fort que jamais et qu'il faudra garder un oeil très attentif sur la suite de leur carrière qui va sûrement aller très loin.