As the Wolves Gather

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16/20
Nom du groupe Forgotten Woods
Nom de l'album As the Wolves Gather
Type Album
Date de parution 1994
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album43

Tracklist

1.
 Eclipsed
 06:26
2.
 As the Wolves Gather
 10:29
3.
 In My Darkest Visions
 08:45
4.
 Winter
 00:48
5.
 Grip of Frost
 05:55
6.
 Dimension of the Blackest Dark
 07:13
7.
 Svartedauden
 01:49
8.
 Through Dark and Forgotten Valleys
 09:01

Durée totale : 50:26

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Forgotten Woods


Chronique @ BEERGRINDER

11 Janvier 2011

une œuvre intéressante, représentative du souffle authentique de l’époque

Combo culte de la scène norvégienne, Forgotten Woods est né en 1991 à l’aube de la seconde vague du Black Metal nordique, qui allait bientôt déferler sur le monde. Après une série de démos, le jeune quatuor décroche un contrat chez les allemands de No Colours Records et enregistre au début de l’année son premier full-lenght intitulé As the Wolves Gather (1994).

Les influences sont assez flagrantes, Burzum en tête, tant au niveau de l'insistance du riffing que de la voix décharnée de Thomas, le titre éponyme ne dépareillerait pas sur un album du groupe de Varg Vikernes. Forgotten Woods pratique un Black Metal froid et entêtant, multipliant les parties linéaires. La production du Lydloflet studio (utilisé notamment par Enslaved pour enregistrer Hordane’s Land) est impeccable pour le genre : minimaliste sans être brouillonne, et laissant une place honorable à la basse.

Il émane de ce disque une ambiance plutôt Pagan / vénération des forces naturelles et animales, perceptible d’ailleurs sur l’artwork avec cette horde de loups hurlant à la lune. On trouve une vrai dimension épique dans la musique de Forgotten Woods, ce qui ne colle habituellement pas vraiment avec le Trve Black, mais c’est pourtant bien le cas avec notamment des schémas acoustiques de très bon aloi et des sonorités comme pleurées par les guitares. La bande à Olav Berland possède aussi un pendant triste et dépressif, très marqué sur Dimension of the Blackest Dark et son final « corde et tabouret », de là à considérer les norvégiens comme précurseurs du genre il n’y a qu’un pas.

Les atmosphères de As the Wolves Gather sont denses et immersives, à l’image de l’excellent In My Darkest Visions, entraînant l’auditeur dans l’univers tourmenté et sans retour possible de Olav Berland, unique compositeur du groupe. Mais à trop vouloir jouer sur les ambiances, les norvégiens en oublient l’efficacité : les rythmes ne changent quasiment jamais, transformant par moment leur Black dépressif en Black soporifique… Faire durer un bon riff c’est de bon aloi, le faire régulièrement c’est de bonne guerre, mais le faire systématiquement c’est barbant. Dommage, avec quelques efforts de composition et une violence plus marquée (c’est quand même du Black, merde !), cette galette aurait pu devenir culte. Elle l’est déjà à vrai dire, comme tout ce qui vient de Norvège à cette période, mais ce genre de critères ne tient pas vraiment compte de la qualité intrinsèque de la chose, il faut le reconnaître. A l’heure où nos chères têtes blondes ébahies par les possibilités du net et les innombrables découvertes qu’ils y font, se plaisent à porter au Pantheon tout un tas de combos d’époques, ça ne fait pas de mal de remettre les choses à leur place : ce disque est honorable, pas légendaire.

Aux frontières du Trve Black, du dépressif et du Pagan, Forgotten Woods délivre une œuvre intéressante, représentative du souffle authentique de l’époque, dommage que quelques longueurs viennent ternir un peu cette première offrande. Restant à distance respectable des Satyricon, Darkthrone ou de l’incroyable DMDS de Mayhem, As the Wolves Gather est tout de même un bon témoignage d’un Black honnête, à défaut d’être parfait.

BG

2 Commentaires

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ToriTsuki - 12 Janvier 2011: Très bonne chronique, je pense grosso-modo la même chose de cet album. Mais 13 me parraît tout de même un peu sévère, j'aurais mis un bon petit 15/20 moi...
BEERGRINDER - 12 Janvier 2011: 15/20 c'est la note que j'ai donné cette année 1994 aux premiers albums de Abigor, The Black, Dimmu Borgir, Dawn et Enslaved. Sans faire injure à Forgotten Woods, la valeur de leur première offrande me semble en retrait par rapport à ces disques.

J'essaie d'être sévère et de ne pas distribuer des 15 ou 16 à tout va, 13/20 n'est pas une mauvaise note en soit de toutes façons.

Peut-être les adeptes de ce style noteront au dessus, je n'y vois pas d'inconvénients, de mon côté je trouve ce disque mal dégrossi comparé à The Curse of Mankind, meilleur à mon goût et sur lequel les musiciens se lâchent davantage.
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Commentaire @ SvartKald

29 Juillet 2007
J'ai découvert ce groupe il y a quelques mois. Forgotten Woods, un nom bien black. Ils viennent de Norvège. Cela m'a suffit pour me pencher sur cette formation qui, après écoute, propose un Black bien dégueulasse.

Ici, pas de musique brutale, pas de grosses références à Satan et autres Léviathan. Juste un Black plutôt old school dans la musique, avec des influences doom bien senties. Le tout, couplé à un son crachotant, pose une ambiance glauque, à la fois mélancolique, hivernale et crade. Ajouté à cela une voix d'écorché, éraillée, dotée d'un écho pas piqué des hannetons. Du Black bien vilain.

L'album commence avec "Eclipsed", un morceau qui en jette déjà pas mal : morceau carré, structuré, doté de riffs bien foutus et de mélodies entêtantes. Ça commence vraiment bien. On est plongé illico dans une ambiance peu reluisante.

En ce qui concerne les morceaux suivants, on applique le même schéma : souvent mid-tempo, avec toujours une voix d'outre tombe, des riffs old school tranchés nets. Les riffs sont entrecoupés de mélodies tantôt épiques, tantôt mélancoliques, toujours bien trouvées. Les morceaux, qui commencent généralement sur un rythme entraînant, ralentissent souvent au fil des minutes (les chansons sont, comme il se doit, assez longues) pour laisser place à une atmosphère presque silencieuse, glaciale. On a bien envie de se tirer une balle...

De temps en temps, quelques instrumentaux pour introduire les morceaux, sur un ton toujours mélancolique (c'est le mot d'ordre). Les guitares, très graves, rythment à merveille les différentes pistes de cet opus (presque martiales). Quelques petits solos ça et là...

Bon, concluons : un album de bon black bien froid, avec de bonnes influences de doom. Il dégage une ambiance assez dépressive. Sympa...

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