Dans les années 80, la petite ville de Oude Pekela (en Hollande) fût le théatre d'une hystérie collective durant laquelle on découvrit qu'une majeure partie des adultes de la ville, y compris dans les hautes sphères, étaient membres d'un culte satanique pratiquant des rites à base de partouzes pédophiles, sacrifices rituels d'enfants, nécrophagie, nécrophilie, urophagie, coprophagie et élevage d'enfants dans le seul but de servir de jouets à torturer et de victimes sacrificielles.
Du moins, c'est ce que le groupe déclare dans son livret. Et évidemment, aucun moyen de vérifier la véracité des faits. mais il faut reconnaître que ça fait un bon concept de base pour un groupe de Black
Metal, en plus de permettre au groupe de récupérer un nom très original. Au départ projet personnel d'un certain Molester de 1999 à 2003, le groupe a été réactivé en 2008 avant que Molester ne décide de laisser son bébé entre les mains de The
Blind Abyss Of
Uncreation. Ce dernier a récupérer toutes les démos et splits divers du groupe, à ré-enregistré pas mal de morceaux et y a rajouté quelques inédits et des reprises pour nous sortir ce premier albums de 20 morceaux... Pour seulement 31 minutes de 'musique'.
Là, vous avez bien compris que The Parents Of Oude Pekala ne joue pas du Sympho'. Pour être plus précis, voilà probablement le groupe le plus bordélique et sale que j'ai écouté depuis
Enbilulugugal. Bon, le hollandais très violent n'arrive pas encore au niveau de chaos abrasif et chaotique des américains, mais le bougre rattrape vite son retard ! Car le Black
Metal de The Parents Of Oude Pekela est tout simplement dégueulasse, abrasif, malsain et chie dans les grandes largeurs sur toute bienséance, musicale ou autre. Le disque est un tir de barrage continu, avec des morceaux dont les plus longs font 2 minutes (et ils sont très peu nombreux), où la batterie est tellement inhumaine que par moment on se demande si ce n'est pas une boite à rythmes (elle semble n'avoir pour fonction que de vous défoncer la cervelle, et elle fait ça plutôt bien). Il n'y a pas de forideur dans The Parents Of Oude Pekela, juste de la crasse. Si l'on rajoute que le chant alterne entre cris de gobelin en train de se prendre un gode-ceinture taille 40 dans le cul et grognements inhumains à faire passer
Rompeprop pour
Pascal Obispo, vous obtenez un résultat qui va tout simplement violer vos tympans en se servant de votre vomi comme lubrifiant.
Et ça marche.
Parce que derrière le jusqu'au-boutisme musical, volontaire et complètement assumé, il y a des vraies chansons (autres que les reprises, évidemment). C'est bien troussé, c'est agressif au possible, ça veut votre mort de la manière la plus lente et dégoutante possible. Par moment, ça rappelle les passages les plus cinglants des 3 premiers
Gorgoroth... Enfin, si
Gorgoroth avait été un groupe de Pornogrind gore. En fait, les reprises représentent bien ce que veut être la musique de The Parents Of Oude Pekala : quelque chose de sombre et malsain (Pugent
Stench) mais avec quand même un peu de mélodie (Christfighter), sauf qu'au final on s'en fout vu qu'on va simplement te nettoyer le colon à la barre de plutonium (
Onslaught).
Forcément, même s'il est très court, un tel assaut sonore (sonique ?) ne plaira pas à tout le monde. En fait, il pourrait parfaitement plaire aux fans de Goregrind ultra-saturé pour son côté jusqu'au-boutiste anti-musical, aux amateurs les plus dégénérés de Black
Metal (ceux qui pensent encore que "A
Blaze In
The Northern Sky" c'est trop mélodique et que "L'ordure à L'état Pur" est trop franchouillard et pas assez extrême) et même (pourquoi pas ?) aux fans de gros nawak musical. Du coup, ma note représentera plus une moyenne entre le côté objectif et subjectif de ce que j'ai pensé de cet album après plusieurs écoutes :
- OBJECTIVEMENT c'est plus ou moins du bruit, correctement joué et heureusement que c'est très court parce que je ne me taperait pas une heure d'affilée de truc comme çà tous les jours : 12/20
- SUBJECTIVEMENT... Gnéhéhéhéhé... C'est coooooooooon à en manger du foin, et j'ai pris un gros panard d'enfer : 18/20
MOYENNE : 15/20
Il est évident que ça ne plaira pas à tout le monde, mais si vous êtes bien taré dans votre tête ou que vous cherchez un truc pour vous défouler pendant que vous passez vos nerfs sur un sac de sable, ce disque est pile poil ce qu'il vous faut.
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