Quand j'écoute
Sun Caged, j'ai l'impression d'écouter un album qui reprendrait les bonnes recettes du metal progressif. Des guitares très calculées, avec plus ou moins de saturation, et souvent de la distorsion, une batterie et un clavier tout aussi calculés et, chose plus rare, la basse est très présente. Dans certains groupes, c'est à peine si on l'entend, ici, c'est tout le temps, et c'est franchement pas désagréable. Elle donne un autre ton à la musique, même si elle a parfois tendance à se répéter, sur certains passages. Et tous ces instruments sont « supervisés » par une voix assez haute, à la
Dream Theater, dont on ressent très fortement l'influence.
Le problème, c'est que tout est si bien prévu, chronométré, qu'il en ressort une impression de « déjà vu », de trop droit, de trop calculé, qui ôte souvent le goût de la surprise que l'on peut trouver dans d'autres groupes.
Bien sûr, ça n'est pas une généralité, le début de « Engembert the Inchworm » est exceptionnel de kitsch, on ne s'y attend pas du tout. Certains soli de claviers et de guitare montrent une très grande technique, une très bonne maitrise des instruments, et peuvent également surprendre, on sent que derrière tout ça, il y a beaucoup de travail, mais, surpris, j'aurais voulu l'être plus souvent, comme je l'ai été avec d'autres groupes du genre.
Donc ceux qui cherchent une alternative à
Riverside trouveront peut-être leur bonheur avec ce groupe hollandais, car on sent que le groupe a un très bon potentiel, même s'il a parfois du mal à se concrétiser. Cela reste un très bon album, et j'attends avec une certaine curiosité le suivant pour entendre son évolution.
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