Armortura

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14/20
Nom du groupe Armortura
Nom de l'album Armortura
Type Album
Date de parution 26 Janvier 2018
Labels Mighty Music
Style MusicalSpeed Thrash
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Zodiac
 
2.
 Insidious
 00:00
3.
 Hellbound
 
4.
 Cursed
 
5.
 Shadow Underworld
 
6.
 Flight 19
 
7.
 11th Hour
 
8.
 Wanted Dead or Alive
 
9.
 The Keep
 
10.
 Requiem for the Damned
 

Bonus
11.
 11th Hour (Ft. Jeff Waters of Annihilator)
 

Durée totale : 00:00

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Armortura


Chronique @ metalstormrider

25 Octobre 2018

Chronique en eaux troubles…

Je dois avouer que, même après plusieurs écoutes, la peur et l’incertitude m’ont envahi, celle de la panne sèche, freinant l’écriture de cette chronique à de nombreuses reprises…
Armortura réalise ici un premier album renfermant un Thrash technique de haute volée, mais, peut être par pure coïncidence, des structures qui se veulent également très proches de l’esprit de « The Formation of Damnation » de qui vous savez, parfois à un point tel qu’on pourrait crier au plagiat. Bâtir une chronique sur un ensemble de similitudes reviendrait à annihiler (!) le travail plus qu’honnête fourni par la formation, et les qualités intrinsèques de l’album… « Tiens ils doivent avoir usés les sillons des albums d’Annihilator et ils ont mis un peu de Nile ici et de Maiden là… »… et pourquoi pas une injonction de Lemmy qui vous inviterait à vider le pack de bière fraîchement acheté lorsqu’on passe le cd à l’envers ?

Et c’est sans bières et sans transitions aucunes, que nous allons nous pencher sur l’histoire tumultueuse du groupe, car « Armortura » semble être tout sauf un baptême du feu pour notre formation anglaise. Un coup d’œil rapide sur les membres prouvent qu’ils ne sont pas nés de la dernière pluie… et impossible d’évoquer la « bouteille » sans la corréler au contenu, l’exercice de style étant particulièrement réussi. Les 11 titres (ou plutôt 10+1) renferment des riffs des plus redoutables joués par une belle brochette de musiciens dont les noms ne passeront pas incognito auprès des connaisseurs (du moins ceux qui connaissent).
Armortura est né des cendres d’Holosade, bien qu’Holosade ne soit pas réellement mort mais plutôt en état de coma végétatif prolongé. Objectivement, la formation n’a jamais brillé, ni par sa grande forme, ni par sa pertinence, ni par sa présence sur les scènes internationales, et même la tripotée d’invités prestigieux qui se sont rendus à son chevet n’aura pas réussi à dynamiser des compositions déjà trop anémiées. L’histoire du Metal ne retiendra pas grand chose des deux réalisations, que ce soit le matériel de « Hellhouse » sorti (et ça s’entend…) il y a déjà trente ans, ou celui de « Circle Of Silent Scream », bien meilleur techniquement parlant mais encore trop immature pour rivaliser avec le gratin américain de la Bay Area et les formations germaniques.

Quand un navire est en perdition constante, il vaut mieux le quitter que de sombrer avec… Les rééditions des albums n’auront en rien débouchées sur un troisième album estampillé Holosade, Philip Sad Brown et Paul Trotter ayant préférés chevaucher vers de nouvelles aventures, qui devront être aux antipodes du contenu mou, répétitif et peu original d’Holosade. Welcome Armortura, né d’une évolution technique assez spectaculaire au service de compositions qui embrassent efficacité et rigueur d’écriture. Ne cherchez donc pas l’originalité du contenu une rapidité débridée et des rythmiques à la fois maîtrisées et tranchantes à souhait.

« Zodiac », qui ouvre l’album annonce ainsi la couleur avec ses rythmiques qui sont loin d’être pompeuses (même si elles restent un peu pompées…) avec une écriture de qualité faisant écho au meilleur des formations précitées. La course est ainsi lancée avec une détermination à toute épreuve et une énergie sans concession. Les guitaristes luttent sur chaque compositions comme dans une arène, donnant leurs lettres de noblesse à l’excellent « Cursed » ou encore « Flight 19 », relatant la mystérieuse disparition de l’escadron de chasseurs parti en reconnaissance au large des Bermudes… et dont l’introduction emphatique n’aura pas de mal à évoquer l'esprit de l’inébranlable « Aces High » !

La différence majeure avec Holosade, c’est cette capacité à combiner le meilleurs des deux côtés de l’atlantique, d’une part la technicité, d’autre part les ambiances moins stériles que par le passé. L’artwork met ainsi mis à l’honneur les titres épique tels que « The Keep », « Insidious » ou encore « Requiem For The Dead » et son ambiance horrifique. Exit le manque de consistance, le groupe semble savoir faire désormais autre chose que du remplissage.

Comme dit plus haut, le groupe s’inspire amplement des Américains de Testament, la rythmique déployée sur « Hellbound » ne pouvant que confirmer ce sentiment. Ce titre est rondement mené, déployant toute sa splendeur sur un tempo juste, non avare de variations rythmiques, ne reniant d’ailleurs ni son passé, ni son expérience, ni ses racines, le tout amené avec un son terriblement moderne.

Quand est-il de la voix mélodieuse et suave de Phil De Sade ? Eh bien, notre ami n’est pas prêt de virer de bord, ne désavouant son amour pour le style usité et usé par ses aînés américains, une voix toujours aussi enragée et manquant de justesse, donnant un aspect crade contrastant avec la précision et le son clair et limpide des autres instruments. Le majeure partie de la production justement, a été réalisée Paul Trotter himself, avant de la faire finaliser par un ingénieur professionnel. Notre homme semble maîtriser relativement bien son sujet, offrant un mixage propre et équilibré, rendant justice au jeu impérial et inventif du bassiste Steve Smart. Cerise sur le gâteau, le titre « 11 Th Hour » sera gratifié d’un mixage alternatif réalisé par Jeff Water qui en profitera également y apposé son solo.

Fini donc la platitude d’Holosade et son potentiel qui n’a jamais pu éclore en son temps malgré de bons titres tels que « Maximum Security ». Armortura apporte un contenu contrastant avec le passé, plus technique et un son plus moderne même s’il reste très influencé par les ténors de la scène. Sa détermination et son énergie demeure une arme redoutable capable de faire mouche sur la scène internationale.

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