Orobas a vu le jour dans un petit pays à la culture millénaire enclavé entre l'Inde immortelle et la Birmanie, je parle bien entendu du Bangladesh. C’est bercé par l'Hindouisme et la religion musulmane qu'est née cette formation de
Blackened Death
Metal en 2015. Ils ont sorti cette année leur premier EP, «
Arise in Impurity » en format CD via la collaboration Symbol of
Domination Prod/Black
Lion Productions, et en version CD-R Pro via Wolfmond Production.
L'artwork est à l'image des influences mythologiques qui guident le groupe. On peut y voir une divinité, mélange du démon Orobas – dont le groupe tire son nom – et de Sobek - le dieu égyptien de l’eau et de la fertilité -, orné des attributs des pharaons égyptiens et du Trishul, le symbole du démon Ravana, roi du Sri-Lanka.
Composé de cinq titres dont une cover de
Venom, l'EP d'Orobas propose en un peu moins de vingt minutes un mélange de style classique mais réussi. Entre un Black
Metal Orthodoxe et un
Blackened Death à la
Behemoth, les morceaux s’enchaînent rapidement dans une atmosphère occulte qui mélange les inspirations orientales qui bordent le Bangladesh comme le présage 'The Ravana', confirmé avec '
Bad Blood Hunter'. Ce titre joue sur la lourdeur du Black
Metal Orthodoxe notamment grâce à la voix. L'occultisme est inspiré par la magie du Thrash/Speed/Heavy old-school à la
Venom et
Mercyful Fate. «
Arise in Impurity » se conclue sur 'Black
Metal' la cover de
Venom, une version plus Black que l'original mais qui garde le côté Thrash, de quoi nous montrer que le groupe sait aussi bien parler de
Satan que de Ravana ou encore de Ramsès.
Ce premier EP, encore sous l'emprise de leurs influences musicales, et au-delà du panthéon de divinités obscures et de grandes figures historiques, permet aussi de voir la qualité d’exécution du groupe. Il donne envie de le repasser, de voir le résultat d'un futur album qui prendrait plus parti au niveau musical, dépasser les inspirations et créer leur particularité. Qui sait, le souffle bengali marquera peut-être plus fortement son empreinte sur le futur d'Orobas.
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