Architect

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17/20
Nom du groupe Deathember Flower
Nom de l'album Architect
Type Album
Date de parution Mai 2013
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. My True Face
2. Architect
3. Insidious
4. Chaos Theory
5. Nano
6. See No Future
7. Russian Roulette
8. The End of Everything
9. A New Era

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Deathember Flower


Chronique @ Eternalis

17 Juin 2013

Deathember Flower en met plein la vue [...] et dégage une incroyable sérénité.

Le patronyme d’un groupe défini, dans une certaine mesure, l’identité musicale et l’évolution future que celui-ci voudra apporter à son identité musicale. De cela, avec le temps, on peut assez souvent deviner le genre pratiqué à la seule lecture du nom de l’artiste, avec des mots clés, des codes qui sont, même inconsciemment, gravés dans notre subconscient pour faire sonner telle ou telle sonorité d’une manière particulière à notre esprit.
Ainsi, lorsque l’on reçoit l’album d’un jeune groupe de l’est (ukrainien bien évidemment, nouvelle sortie Metal Scrap oblige !) portant le patronyme aussi reluisant que sensiblement navrant Deathember Flower, il est quasi évident de se retrouver avec un opus, au choix, de metal gothique à chant féminin ou, à l’extrême rigueur, d’emocore en manque d’inspiration (bien que cette scène soit très peu répandu dans cette région du globe).

Et bien non, et de très loin, puisque Deathember Flower officie dans un death mélodique et technique, effectivement à chant féminin, mais que l’on rapprochera volontiers d’Arch Enemy ou The Agonist. Né des cendres de The Other Side, les quatre musiciens du groupe possèdent donc une certaine expérience de groupe et surtout disposent d’un niveau technique extrêmement affuté, ainsi qu’une qualité de production assez rare pour un premier album dans cette partie du monde.
Les guitares sont tranchantes à souhaits, vindicatives et directes pendant que la basse se veut gracieusement audible et la batterie percutante et terriblement bien intégrée dans le mix. A cela s’ajoute la voix gutturale de Christina Makovskaya, entre Angela Gossow pour les parties hurlées et un soupçon de Christina Scabbia pour certaines envolées lyriques. C’est parfois plus flagrant, notamment sur le superbe "Insidious", au refrain partagée entre voix claires stellaires et hurlements primaires mais toujours « féminins » et surtout des soli à couper le souffle du duo Zibarev/Pribylsky qui ne sont pas sans évoqués les frères Amott dans leur registre, partant de passages très mélodiques à d’autres beaucoup plus tranchants en tapping ou en sweeping.

Très cohérent et homogène, "Architect" profite justement de cette technique sans faille pour proposer des compositions abouties et recherchées, allant de morceaux mélodiques à d’autres résolument plus violents. "Nano" s’impose d’entrée avec un riff monstrueux et une double pédale massacrante avant de proposer un refrain en chant clair (chose qui n’est absolument pas automatique chez le groupe, il faut le préciser) et un break thrash que ne renierait pas Megadeth dans ses heures torturées. "My True Face" ouvre le disque sur un mid tempo lourd un peu plus traditionnel, très suédois dans l’âme, laissant augurer du meilleur concernant le coffre de la demoiselle tenant le micro, se parant parfois d’une coloration criarde presque black metal. Beaucoup de lead mélodiques parsèment la composition, la rendant aussi accessible qu’elle n’est néanmoins directe et dogmatique dans ce qu’elle évoque. Un solo vraiment beau surgit aux alentours de 4min30 pour démontrer l’intelligence harmonique de ces guitaristes qui ne tablent clairement pas sur la démonstration pour impressionner le monde. L’introduction du morceau éponyme est du même acabit, se rapprochant une fois de plus de la bande à Mustaine sur ces soli torturés et glauques comme à l’époque de "So Far, So Good, So What !".

Deathember Flower explore différentes facettes de sa personnalité au travers d’"Architect", des plus extrêmes aux plus mélodiques afin de créer un panel d’émotions et de sensations très variées durant l’album tout en restant fidèle à une même direction artistique. "The End of Everything" pose ainsi un phrasé très heavy metal sur ses mélodies, montant délicieusement en puissance la première minute avant que le chant de Christina n’apparaisse, bien plus ambiancé là aussi. Proche de la vague revival germanique, le titre montre les influences diverses des ukrainiens et laisse également sous-entendre qu’il est impossible de savoir concrètement comme évoluera le groupe à l’avenir. En ce sens, ils terminent le disque sur l’instrumental "A New Era", où l’ombre de Cynic notamment, est clairement identifiable. Technique mais très groovy, limite jazzy, Deathember Flower en met plein la vue sans jamais tomber dans les travers du metal instrumental actuel, c’est-à-dire trop syncopé ou répétitif. La composition vie, respire et dégage une incroyable sérénité, une impressionnante maitrise à l’image d’un groupe sûr de lui.
"Architect" est en soi un premier album réussi en tout points, laissant envisager un avenir radieux s’il parvient à s’allouer les services d’un distributeur à la hauteur de son talent, ce qui serait amplement mérité aux vues du résultat. La confirmation se fait déjà attendre et se devra d’être cinglante pour affirmer un groupe d’avenir.

2 Commentaires

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TheReverend13 - 17 Juin 2013: Encore une fois, une chronique qui met l'eau à la bouche. Je n'ai jamais écouté de groupe avec une chanteuse qui growl, est-ce très différent des hommes ? Quoi qu'il en soit, très belle chronique et merci à toi Eternalis.
TheReverend13 - 17 Juin 2013: J'ai pris note, merci pour le conseil :-)
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