Arch Stanton

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17/20
Nom du groupe Karma To Burn
Nom de l'album Arch Stanton
Type Album
Date de parution 2014
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Fifty Seven
2. Fifty Six
3. Fifty Three
4. Fifty Four
5. Fifty Five
6. Twenty Three
7. Fifty Eight
8. Fifty Nine

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Karma To Burn


Chronique @ Bakounine

28 Fevrier 2015

Une recette connue et éprouvée pour une résultat efficace...

Ça commençait à faire longtemps...
2011, en fait sans un album de Karma to Burn à se caser sous la dent...
Il faut dire que la période récente n'a pas été de tout repos pour le groupe avec un line-up, qui n'avait quasiment pas évolué depuis les débuts, d'un seul coup remanié aux deux tiers, depuis le dernier. Ce fut d'abord le batteur au look d'homme préhistorique et aux cymbales crash placés démesurément hautes qui quitta l'aventure en 2012 au profit d'Evan Devine, bon batteur mais moins impressionnant à voir jouer. Puis Rich Mullins, le bassiste originel, qui finit par être débarqué pour des motifs peu avouables, motifs qui l'avait déjà fait sécher la dernière tournée européenne, laissant jouer le groupe en duo notamment au Hellfest 2013. Le nom de son substitut avait toutefois de quoi étonner, puisque l'élu fut Rob Halkett, le fameux bassiste irlandais à dreadlocks qui fait les beaux jours des punk de The Exploited, pas tout à fait dans le même registre.


En tout cas, il est loin le temps où les jeunes américains, cédaient à la pression de leur label pour incorporer un chanteur sur le premier album, pour se voir ensuite décerner une promotion efficace jusqu'aux plateaux de « Nul Part Ailleurs » sur Canal +...
Désormais, et c'est le cas depuis un certain temps maintenant, il ne fait aucun doute que le groupe a trouvé sa voie définitive, son stoner instrumental rentre-dedans et carré, taillé pour enflammer une fosse, ce style qui leur a permis d'écumer régulièrement les salles des deux cotés de l'Atlantique...


Cet « Arch Stanton », clin d'oeil au « Le Bon, la Brute et le Truand » de Sergio Leone, s'annonce d'entrée dans la grande tradition de ce que le groupe a produit récemment, les titres sous forme de numéro de pistes, le personnage de bouc, mascotte du combo depuis des années (et qui les aura d'ailleurs fait qualifier de groupes satanistes et occultes par un excellemment renseigné site anti-Hellfest...) sur la pochette, la durée dans les standards du groupe avec 8 titres comme les deux derniers... le tout étant plus carré et monolithique que le dernier « V » clairement pas le meilleur (malgré quelques bonnes compos tel « 47 ») pour lequel il leur avait été reproché d'en avoir mis un peu partout avec un morceau avec quelques titres chantés et une reprise parmi ses huit morceaux, là il n'en est rien, huit titres, huit instrumentaux typiquement dans leur style. Point Barre.


Ce qui est pratique avec ces sacrés américains, c'est que tu sais globalement à peu prés ce qui t'attend et que ça ne change pratiquement pas d'un iota au cours des années, malgré leur pause de 2002 à 2009. Leur stoner est puissant, délivrant des riffs d'une lourdeur bucheronnesque, très heavy dans la démarche bien que peu porté sur le old-school revival et en tout cas très loin de se centrer sur le coté planant pseudo-hippie comme une bonne partie des groupes instrumentaux du genre, par exemple leurs cousins allemands de My Sleeping Karma...
Et sur le coup, ils ont été assez jusqu’au-boutiste revenant même sur le coté (relativement) expérimental des deux précédents, pour asséner une œuvre dans la lignée de sa meilleure époque (« Wild Wonderful Purgatory » et « Almost Heathen », deux tueries absolues datant de 1999 et 2001). Le principe est relativement simple, un morceau = 2 ou 3 riffs dominants, et en brodant un peu autour, on obtient une tuerie ou des morceaux un peu plus subtils.
Enfin, ça c'est pour la théorie, en général, ça s’arrête dans le cerveau primitif de l'auditeur de stoner au message suivant : « Plus riffs Bien, Plus Mieux ! ». Ainsi, si « 53 » et « 54 » seront sans nul doute les titres les plus marquant ici, c'est par le coté entraînant de leurs riffs de base, des riffs comme si peu de groupes savent en créer (comment font-ils pour sortir au moins une petite dizaine de riffs par album, dont certains groupes tueraient pour n'en faire qu'un seul de ce niveau?), typiquement le genre de titre qui chez Karma to Burn sont exactement ce qu'attend leur public et donc susceptibles de devenir des fleurons de leurs setlists, comme un « 28 » ou un « 32 » (Non, je ne suis pas en train de passer commande dans un restaurant japonais...)
Si d'autres titres sont plus dispensables, aucun n'est véritablement mauvais ni même moyen et ces 40 petites minutes passent comme une lettre au Pony Express, le groupe enfoncera même le clou en fin d'album avec l'excellent « 59 » et son introduction, nouvel hommage au film culte du western spaghetti et à sa cultissime BO, œuvre d'Ennio Morricone.
Le remaniement du line-up ne se fera jamais ressentir, la basse rock'n'roll comme il faut et très présente comme sur « 55 » met en valeur le jeu de Rob Halkett d'une manière tout à fait différente de son registre punk habituel, quand à la batterie, elle insuffle une belle énergie et quelques variations sans jamais déborder dans un ensemble très carré. Les riffs de guitare sont crades mais pas trop, comme d'habitude quoi...


Passé par Roadrunner pour deux albums cultes (et probablement inégalables) puis par Napalm Records avec moins de succès, c'est sur le petit label « FABA Records » que le trio semble se retrouver en pleine forme sur cet « Arch Stanton », qui reste 100% dans la veine du groupe mais nous insuffle par leur musique tout le plaisir et l'énergie qu'ils prennent à la jouer. Au final, c'est ça Karma to Burn, et c'est ce qui leur permet d'avoir à peu de choses prés une discographie sans véritable faiblesse et de tourner sans relâche avec une bonne part d'adepte : Une recette connue et éprouvée pour une résultat des plus efficaces...

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