Charrette à gaz… et bien en voilà un, de groupe de secoués. Composés d’un certain Willy Roussel, plus connu sous le pseudo de Meyhna’ch, et de mercenaires issus de la scène parisienne officiant dans des groupes de black metal, ce groupe là a tout sauf un CV de branlots. J’avouerais cependant d’avoir un peu craint le pire en sachant le leader de Mütiilation au chant, les derniers opus du one-man-band étant pas terribles-terribles, voire tout simplement mauvais.
Déjà ici, il faut savoir, si on ne connaît pas la composition du line-up, que c’est Meyhna’ch au chant. Dans un registre plus rugueux, plus gueulé qu’autre chose, impossible de l’identifier. C’est pourtant bien lui, bien loin de son groupe d’origine ; de plus, le style général du groupe n’a strictement rien à voir avec les Black
Legions, donc pour leurs amateurs, il y a de fortes chances que tu passes ton chemin.
Il s’adressera avant tout à ceux ayant une préférence pour de la musique qui fait passablement mal au crâne quand on a pas l’habitude. Fan de
Sadistik Exekution, des Canadiens nazis de
Lust ou des Japonais frappadingues de
Deathchurch, c’est pour toi ! Avec ce
Apostle of Him, l’envie d’avoir des actions chez Doliprane peut surgir à tout moment. Pourtant, ce mini album dépasse à peine la dizaine de minutes. Dix minutes d’une folie des plus barbares, qu’on se le dise.
Son un peu crachotant, guitares bourrées de larsens, tous les ingrédients propices au mal de tête sont là. Rien dans les musiques n’est vraiment structuré, ce qui donne à la musique un aspect suffoquant. Les changements de mesures sont fréquents, les riffs ne sont peut être pas lancinants mais s’enfoncent lentement mais sûrement dans les méandres de ton cerveau tant ils sont répétitifs et pernicieux… Les musiques sont passablement étranges, et les tentatives chaotiques d’ébauches de solo de guitares rendent le truc toujours plus tordu. Je ne dirais pas que c’est une insulte complète à l’art de la lutherie, bien que j’en sois tenté. Mais ce n’est pas du
Sadistik Exekution non plus.
Violente, la musique l’est, et ces dix petites minutes risquent d’être pénibles pour les non-initiés au style. Blastant tout le temps, les musiques ne laissent pas vraiment de répit, les riffs de guitares tronçonnent tout ce qui passe à portée de manche. Le chant de notre Willy finit l’ensemble avec sa voix désincarnée. Un malaise posé en 10 minutes, et atteint le paroxysme assez vite. Fortiche.
Et dire que les loustics ont remis le couvert sur le split Entrails to the dirt, ça laisse rêveur, surtout que c'est pire que là … avis aux courageux.
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