Le premier essai d'un groupe trop tôt disparu...
Aujourd'hui dans la tombe,
Aphotic n'a jamais dépassé le stade du EP. Les Américains en ont gravé quatre entre 2000 et 2005 pour finalement mettre clé sous la porte cette même année, tout comme, d'ailleurs, l'autre groupe de ses trois membres,
Dusk, dont l'aura au sein du doom death fut bien plus grande.
Aphotic avait pourtant des choses dire, comme en témoigne ce premier essai éponyme. Ainsi, sans révolutionner le genre (le très UK doom "Panoramic"), les Américains s’y distinguent par un art de la synthèse admirable. Alors que tant de prêtres officiant au sein de la même chapelle ne peuvent s’empêcher de s’éterniser avec de longs versets, eux en disent autant en l’espace de trois-quatre minutes, rarement davantage (sauf le temps du spectral "Psychoma"). Ce format singulier pour le genre ne grève en rien néanmoins la noirceur caverneuse de l’ensemble ("Glide").
Ces cinq plaintes (pour un petit quart d’heure de musique seulement !) creusent d’abyssales excavations au fond d’un vagin charbonneux. Les pieds prisonniers d’une croûte de mazout, le groupe n’en oublient pas non plus les atmosphères qu’ils soignent avec une vraie justesse de touche ("A Chance To
Live").
Par ses nombreuses qualités,
Aphotic laisse un goût amer dans la bouche : celui d'un talent trop tôt disparu…
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