Anosognosic Industry of the I

Liste des groupes Black Death Brutal Weeping Birth Anosognosic Industry of the I
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18/20
Nom du groupe Weeping Birth
Nom de l'album Anosognosic Industry of the I
Type Album
Date de parution 18 Juin 2008
Enregistré à Conatus Studios
Style MusicalBlack Death Brutal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Then the Moon Came
2. Hurle à la Mort
3. Totalitarian Grievance
4. I Was
5. Detestable Birth Tapestries with Snakes Embroidered
6. Der Tanz der Toten
7. Vaginal Secretions
8. Orgasmic Fetid Breat
9. Love, Death's Betrothed
10. Immobile
11. Mutisme
12. Shadowless
13. Le Mauvais Oeil

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Weeping Birth


Chronique @ Deathpair

23 Fevrier 2010
Ahlala, incroyable Vladimir Cochet! Bourreau de travail à l'inspiration inépuisable, qui officie dans 3 one-man band dont le culte Mirrorthrone, s'éloigne avec Weeping Birth de son black metal chéri. Je dirais que c'est 60% death, 40% black pour le coup. Bref Vladimir nous a pondu avec ce deuxième album un véritable monstre. Le pire est d'imaginer, cette production impeccable, réalisée par lui seul dans sa chambre sur son ordi! Des mois de travail pour en arriver là, et quel résultat!

Les 6 premières chansons, et surtout les 3 premières s'emboîtent tellement bien qu'on a véritablement l'impression d'écouter une seule chanson de death brutal. Ah oui, brutal. Un auditeur un peu émotif s'exclamerait OH MON DIEU C'EST LA BATTERIE LA PLUS BRUTALE QUE J'AI JAMAIS ECOUTE!!! Oui on peux remettre au placard Anaal Nathrakh et ses sbires. Je pourrais écrire plein de pages sur cette batterie. Comme depuis le second album de Mirrorthrone, Vladimir utilise une boîte à rythme de qualité incroyable, qui sonne vraiment réelle (bon à part la vitesse inhumaine utilisée quelques fois). Ces années de programmation lui ont donné un talent certain dans l'écriture des pistes de batterie, et elle est devenue une force, incroyablement variée, entraînante, puissante, mais surtout blastante! Hmmm! La production est vraiment soignée, ce qui fait que l'on entend impeccablement chaque instrument, et il faut bien vu des fois la technicité utilisée (oui bon ce n'est pas Origin non plus). La basse, sûrement de par l'origine black du compositeur n'est pas très mise en avant mais largement audible. Ah oui ici pas de clavier, ou plutôt presque pas. A part sur la fin de l'album il apparaît deux ou trois fois histoire de faire un break. En gros rien qui ne pourrait dégoûter les "puristes".

Tout commence dans la violence, un growl puissant, bien travaillé également, Vladimir maîtrise désormais parfaitement le push abdominal. Et c'est une véritable déferlante de coup et de notes qui nous tombe dessus, des accords graves et aigus se mêlant dans un tourbillon de puissance dévastatrice. La touche black est surtout présente au niveau du jeu. La plupart des riffs sont à consonance death, amélodiques, dissonants, mais toujours en furie, en pluie annihilatrice qui surtout ne lasse jamais. des pointes mélodiques de grattes inspirées font leur apparition pour leur bonheur, ce qui rend ce chaos beau par moment. Ce qui est sûr, c'est que la puissance dégagée par cette musique ne peux pas vous laisser indifférent, dans une fosse on se jetterais dans tous les sens sans problèmes. Et l'avantage énorme de ce disque est sa diversité, des riffs basiques en côtoient des complexes, et des vraiment inspirés, ces délicieux arpèges sur "Totalitarian Grievance" succédés par un riff inhumain de violence, miam! Jamais un disque de death ne m'aura autant convaincu par sa diversité de mélodies.
Et "Hurle à la Mort" prouve bien aux kékés que le français peut être magnifique s'il est bien utilisé.

Une fois cette avalanche de techniques passée, pm, tremolos, tremers, moult rythmes de batteries etc etc, le bonheur pour musicien quoi, arrive la première piste plutôt différente, "Der Tanz der Toten". Ce monstre de 9 minutes débute par une violence à en rendre malade, avec ces horribles accords morbides à souhait, et un blast permanent. Un rythme martial, et Vladimir scande (en clair) tel un dictateur des paroles néfastes avant de continuer cet étalage de brutalité, pour enchaîner en d'étonnant riffs plus black en 3/4, captivants.
Arrivé à ce stade là vous devez avoir l'oeil morne, le teint livide, habité par une misanthropie et un dégoût sans pareil, tellement cette musique est communicative de sa haine. C'est comme un aspirateur à émotions, ce matraquage permanent aspire toute once de joie de vivre, et même la violence ne nous anime plus. Vide.

Puis le tout se calme, une mélodie de basse apparaît et oh mon dieu, une guitare clean! Une magnifique mélodie fait irruption, le tout saupoudré d'un superbe solo de guitare! Vladimir nous montre son autre facette, avant de repartir dans la violence et d'achever cette excellente piste.

"Vaginal Secretions" continue, et ce coup-ci dans l'ultraviolence, mêlée à une martialité morbide, saupoudrée de très légers claviers éthérés bien sombres. À noter une partie en pm rythmée plus calme, parfaite pour les mosheurs, avant de continuer la débauche de brutalité. "Orgasmic Fetid Breath" est une césure bien nette: elle débute sur une pièce de clavecin, le refrain en fait (première chanson à refrain de l'album :x) avant évidemment de faire étalage de sa violence toute en pm et d'enchaîner sur les refrains bien "entraînants". À partir d'ici, l'album continue de montrer sa richesse, en partant dans de plus en plus de directions différentes, tout en restant dans l'ultraviolence.

"Love, Death's Betrothed" est peut-être ma préférée. Enfin j'en sais rien, car cette piste est vraiment dérangeante, ses riffs sont tellement morbides que c'en est limite supportable. Un orgue funèbre de plus accompagne le tout, et la batterie après 30 secondes part dans un blast à la vitesse de la lumière! (je dirais double à 400 là d'oreille). Bref, c'est déshumanisé au possible et incroyablement maladif. Puis arrive le captivant "refrain": du tapping ultrarapide et dissonant sur une batterie qui l'est tout autant, fascinant! Une chanson qui ravage tout sur son passage, assurément.

"Immobile" continue dans la lancée, avec une mélodie beaucoup plus justement, mélodique, et une batterie tout autant cataclysmique, le tout également accompagné d'un distant orgue de temps en temps, et d'arpèges ravageurs. Elle rappelle peut-être plus le récent Mirrorthrone en ceci que plus la chanson progresse plus elle part dans tous les sens, avec une rythmique vraiment déstructurée. "Mutisme" quant à elle est le seul moment de calme de l'album, une instrumentale indus.

Et l'on arrive à la chanson qui m'a le plus interpelé, "Shadowless", en ce sens où l'on dirait que cette chanson aurait dû en fait être présente sur le premier album de Mirrorthrone, "Of Wing and Weeping". Car c'est incroyable, les même tons, le même genre de mélodie, le même type de chant clair, et pas mal de clavier, du même genre également! Certes il n'y avait pas de growl à l'époque, mais tout de même, quel choc! Ceci n'empêche pas à la piste d'être véritablement excellente, et d'apporter un peu de mélodie et de "quiétude" bien agréable dans cet océan d'ultraviolence sombre. La finale "Le Mauvais Oeil" commence de manière carrément martiale, avec ces caisses claires militaires et ce français scandé une fois de plus, sur des riffs plutôt typé old-school! L'impensable arrive et du blast vient chatouiller nos oreilles. Ah non en fait c'était prévisible. Mais bref, cette chanson vient clôturer l'album de bien belle manière, en restant plus collée au standard de ce dernier, et en finissant également dans une brutalité sans pareille!

Et voilà, ce long, long voyage de 73 minutes au payes de l'ultraviolence morbide s'achève enfin. Certains m'ont même dit que c'était trop long, mais bon moi je trouve que plus y'en a, mieux c'est! Chroniquer cet album fut plutôt un combat, tant il est fatiguant pour les nerfs et incroyablement riche et varié. Un must have pour tout amateur de brutalité, ou des autres oeuvres du maître Cochet, un album qui détruit tout sur son passage, et ne laisse rien repousser derrière!

4 Commentaires

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Melzas - 23 Fevrier 2010: Mon batteur m'a fait découvrir cet artiste avec cet album.
J'ai d'abord mis le première pour voir ce que ça donnait, et au final j'ai écouté l'album jusqu'à la dernière seconde tellement j'étais scotché...
C'est vraiment devenu un model en tant qu'artiste musicien dans le monde du metal pour moi...
xolios - 16 Août 2010: Entre ces 3 projets, c'est peut-être celui que j'aime le moins, un chouila trop bourrin comparé à "Mirrorthone" et "Unholy Matrimony" ^^"

Mais, de temps à temps, ça défoule bien :)

et encore merci pour ta chronique d'excellente qualités! ;)
enthwane - 02 Septembre 2010: Un disque efficace mais un peu casse-burnes, la faute a une drumbox bien trop irréaliste. Chez Agoraphobic Nosebleed, ça passe, chez Weeping Birth, un peu moins.
utumno666 - 12 Octobre 2012: Ouais, dans sa chambre avec son ordi, il a quand même son studio le bonhomme!
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