C’est pourtant simple, il suffisait de le faire !...
Manier les débordements symphos, un feeling progressif, un BM avant gardiste et une poésie hybride, autant versée dans l’irruption nébuleuse de sonorités spatiales que dans celle encore plus surprenante de passages acoustiques d’une nervosité peu commune. Le tout avec un sens théâtral, emphatique, sans être rebutant. Ca doit être ça, vous savez, ce truc qu’on appelle …l’inspiration.
Khonsu fait assurément partie de ces combos ou collectifs tels
Borknagar,
Arcturus et
Enslaved qui ont ce sens inné pour abattre les barrières et faire avancer ce schmilblick invraisemblable appelé
Metal. En même tant les Norvégiens ne tombent pas de la dernière pluie, avec dans leurs rangs des membres de la famille (au sens propre) de Keep of Kalessin
L’intro de « The otherness » laisse pantois par sa simplicité et surtout par la manière avec laquelle un BM teinté de thrash et de Grind vient prendre place sans déranger en rien la magnifique nappe de synthés qui inaugure l’album. Rarement entendu une intro aussi jouissive, et la capacité à ne pas jeter le bain et le bébé, pour faire avancer l’affaire, sans reculer d’un pouce, et ce à tous les vents possibles, de la frontalité assumée, aux digressions les plus osées de bons progueux, cependant réticents à sacrifier la violence sur l’autel de la complexité.
Rarement disque ne m’aura autant embarqué dans ses méandres sans que je ne perde à un moment le fil de l’histoire qui se joue sous mes yeux (oreilles). Des variations stylistiques de « The Host » et surtout à la formidable progression de « Darker Days Coming » qui navigue entre fureur vindicative et mélodies atmosphériques.
Aussi alambiqué que direct, quand le combo balance un «
Inhuman States » brûlant, mais subtilement toujours aussi nuancé (quasi death par certains aspects).
Un tempérament plus « and roll » point même son nez sur “So cold”, c’est dire si le groupe est éclectique! Que dire surtout des ambiances instables de « The Malady » entre chœurs rituels, mélodies aériennes, indus subtil, et plombage de neurones. Quelle classe ! Quelle maitrise !
Que dire encore du titre final (14 minutes au compteur), hybride invraisemblable de doom et d’acoustique proto Neil Young, gavée de nappes synthétiques évanescentes, de post rock sonique autant que de de l’imperturbable progression d’un metal mutant qui doit tout autant à
Enslaved qu’aux déchirements masochistes du true black?
En parallèle, une chronique bien sympathique avec des comparaisons qui sont certes assez évidentes quand on écoute mais très judicieuses, et une description qui donne une bonne idée globale du disque.
Peu importe qu'on soit d'accord avec toi par la suite, ça donne envie (comme dit plus haut) et on sait d'avance plus ou moins à quoi s'en tenir, c'est super.
Pour ma part le premier morceau vient de me mettre une claque (écoute Youtube), ceci dit un titre plus influencé Indus comme "The Malady" m'a moins conquis car même si le riff de base est bon, je le trouve trop repris au long du morceau et les changements de rythme présents sur d'autres chansons m'ont un peu manqué. Malgré cela, ça a l'air d'être au minimum un album que je pourrais considérer comme étant "bon", alors c'est parti pour la commande. S'il se révèle meilleur dans sa globalité que je ne le pense... ça peut être une très bonne surprise.
Concernant l'album, je vais tout de suite écouter ce que ça donne sur Bandcamp, tu m'as convaincu ;-)
Mecri beaucoup !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire