Originaire d'Indonésie,
Jasad démarre en 2000, indéniablement influencé par les scènes brutal death californiennes et new-yorkaises. Quatre ans après son premier album, le quatuor enchaine chez Sevared Records en 2005 avec
Annihilate the Enemy, superbement illustré de Jon Zig, l'un des maîtres actuels en la matière. L'album bénéficie en outre d'une production locale d'une lourdeur étonnante, apportant une puissance notable aux guitares et une rugosité appréciable.
Dans le sillage de
Deeds Of Flesh &
Disgorge (US), le brutal death de
Jasad est particulièrement lourd et violent, déployant une cascade de riffs rapides et techniques, soutenus par un martelage rythmiques précis & puissant, servant le guttural terrifiant de Man. Le potentiel technique de la formation est ainsi remarquable, à l'image du titre
Rotten Bloody Fluids, reprise impeccable des états-uniens d'
Embalmer.
Toutefois, malgré ses rythmiques variées et ses breaks écrasants, à l'image du bon FFF ou du redoutable titre éponyme, la brutalité de
Annihilate the Enemy engendre une certaine linéarité, renforcée par des vocaux pour le moins suffocants.
Jasad n'est pas non plus un modèle d'originalité, surprenant même l'auditeur attentionné sur le titre Getih Jang Setih, où le riff du milieu sort tout droit de l'inattaquable morceau Liege Of
Inveracity de
Suffocation, sur le culte Effigy Of
The Forgotten.
Bien que
Annihilate the Enemy ne soit pas franchement innovant, il montre toutefois une formation maîtrisant solidement son brutal death, capable de s'exporter sans aucun problème. L'effort reste d'autant plus remarquable venant d'un pays où les conditions restent encore peu favorables à l'émergence d'un death de bonne qualité.
Fabien.
Peut-être avec dans le futur avec ce fameux groupe Jasad qui m'a l'air pas mal d'après ce que tu dis.
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