Anholy Hate

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16/20
Nom du groupe Bismillah
Nom de l'album Anholy Hate
Type MCD
Date de parution 2006
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Hate Noble 05:56
2. Cold Smill 06:55
3. Anholy Hate 10:13
Total playing time 23:04

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Bismillah


Chronique @ Svartolycka

19 Janvier 2007

Bismillah est, et je tiens à le dire tout de suite, une découverte, une vraie, dans le vaste monde du black metal qui a la sale tendance de tourner en rond au lieu de faire naître des groupes et des enregistrements réellement originaux. Bismillah, lui, a parfaitement compris où doit se situer l’avenir du style en même temps qu’il marque l’avènement de la musique passant par les moyens de communication technologique. Je m’explique : les deux membres de ce combo ne sont pas de la même nationalité. L’un est originaire de Singapour alors que le second est marocain. Deux pays fortement éloignés d’un point de vue strictement géographique mais maintenant avec la démocratisation du net (pour le meilleur et pour le pire) on peut même écouter les titres d’un groupe chilien sur myspace et qui ne sortira probablement jamais de disques.

Cependant, ce n’est pas que ça. La rencontre de ces deux pays n’est peut-être pas aussi fortuite que ça. Dans des pays à la religion musulmane dominante, il peut paraître étonnant de faire parler sa haine, de la montrer et en contrepoint son amour du black. Et les deux membres par contact que j’imagine quotidien et soudé arrivent à nous offrir trois titres d’un black metal extrêmement intéressants. Trois longs titres se partagent le disque. Ils ne sont cependant pas d’une durée astronomique puisque ce disque n’est qu’un mini pour pas plus d’une demi-heure.
Les trois titres naviguent entre un dark metal atmosphérique, un black faisant penser à un Xasthur (riffs pesants, voix ultra saturée) et du funeral doom. Le tempo majoritairement lent (surtout sur le deuxième titre « Cold Smill ») ne sert qu’à accroître un sentiment d’étouffement qui ne baissera jamais durant l’écoute du disque. Ajouté à cela une structure des titres certes répétitive mais toujours accrocheuse voire hypnotique et voilà les ingrédients parfaits pour un voyage dés plus malsains qui ne s’arrête malheureusement que trop tôt.

Commençant par un titre instrumental, l’objet se termine dans une profonde déprime portée par des cris déchirants, récurrents jusqu’à qu’on en perdre le souffle. Le dernier titre « Anholy Hate » n’est peut-être pas le morceau le plus original mais il se dégage une de ses sensations de malaise que n’aurait pas renier Malefic sur « The Funeral of Being » ou « To Violate the Oblivious », surtout que la durée du titre ne le rend en aucun cas ennuyeux mais en contraire donne à ce voyage un côté sans fin et très affligeant.
On regrettera peut-être une voix par moment trop saturée qui sort un peu de la trame instrumentale ainsi qu’à quelques passages de claviers un peu neutres. Cependant, un travail sur les guitares a été effectué, transcendant la lourdeur des riffs, ce qui rapproche définitivement le groupe du funeral black car les compositions sont pensées en termes d’atmosphères et non d’un point de vue uniquement instrumental.

« Anholy Hate » est ainsi un mini qui avant tout se ressent, une sensation qui compense la frustration de ne pas avoir plus à se mettre sous la dent. Aussi faut-il prendre notre mal en patience pour découvrir jusqu’où le groupe portera sa musique (soupir).
Un excellent mini de black dépressif et funéraire. Trouvez le avant qu’il ne soit épuisé !!!

2 Commentaires

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bathory13 - 05 Juin 2009: domage ..pour nous en algerie c normal d'etre metaleu
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Chronique @ TasteofEternity

24 Décembre 2018

Faussement exotique

Bismillah, mot arabe qui signifie "au nom de Dieu", est un projet à part qui date de 2005, et qui n'a sorti qu'un seul effort Anholy Hate, un ep de 3 titres, édité par le label underground français Ars Funebris Records (Amiens) limité à 100 exemplaires numérotés. Je ne me souviens même plus comment j'avais trouvé le groupe, mais présent sur ma wantlist Discogs, je le vois apparaître dans mes souhaits cette semaine à un prix abordable chez un vendeur français que j'ai déjà pratiqué, banco. Je reçois l'objet ce matin, en parfait état, numéro 100/100, je kiffe. La pochette est à la fois simple et mystérieuse, elle m'accroche tout de suite. Ce projet a de quoi surprendre quand on sait qu'il réunit le Maroc et Singapour en un seul groupe, en effet il s'agit d'une alliance controversée et unique au service du Metal Noir. Evil Soul (hurlements, complaintes, borborygmes) déjà présent au sein de Occulta et Koffar Koraych, s'associe à Eurynome (guitare, basse, claviers) et Belial (batterie) du groupe singapourien Alouqua. Si une certaine tradition semble les relier, c'est plus l'Ombre et la Déchéance qui vont permettre d'unir ces forces aussi éparpillées géographiquement parlant. L'aspect oriental et moyen oriental n'apparaît pas facilement dans la musique de Bismillah, et non ils n'ont pas agrémenté leur production de youyous ni de samples de Faudel (1, 2, 3, j't'encule). Les yeux fermés la musique en toile de fond, ce sont des images d'hiver, de glace et et de forêt, ce black metal trés atmosphérique et classique pourrait être canadien, français voir norvégien. Hate Noble est une introduction qui pose le contexte, du mid tempo voire encore plus lent pour faire remonter les émotions les plus sombres, les guitares grésillent sans que cela crée un brouillard sonore impénétrable, les claviers restent discrets mais présents, pas de hurlements, mais des paysages majestueux, et plus de noblesse que de haine ici en définitive, et franchement étant donné la qualité et la clarté de la production, c'est juste excellent. Cold Smill reprend ses éléments et fait apparaître une voix ultra saturée dont la complainte ne cesse de torturer l'auditeur, c'est suffoquant de désespoir, la musique allège le fardeau en partie, le break au clavier est bien venu. La ligne mélodique des guitares est juste envoûtante. C'est beau en dépit de la tristesse qui s'en dégage, il y a beaucoup de doom dans les influences... L'orage qui se déclenche en ouverture du troisième et dernier titre Anholy Hate a du mal à ne pas nous rappeler Black Sabbath. Encore une fois le riffing mélodique et hypnotique des guitares permet de supporter les pleurnicheries du chanteur, qui certes alimentent cette volonté de Haine, au coeur d'une instrumentation noble et majestueuse, mais a le plus grand mal à concrétiser une alliance pleine et entière, mais surtout parce que la musique me parle vraiment, alors que la saturation du chant me barbe. Quelques écoutes supplémentaires permettront sûrement de trouver l'oeuvre bonne dans sa globalité.

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