De nombreux groupes aiment arborer une imagerie personnelle pour se diversifier de la masse et imposer un style scénique reflétant plus ou moins bien la particularité de leur musique et tentant de se donner une empreinte visuelle inédite. Ça, pour ce qui est d'être inédit,
Wykked Wytch ne fait pas les choses à moitié si l'on considère que le groupe est formé en tout et pour tout à l'heure de ce deuxième album d'une
Diva rousse botoxée jusqu'aux molaires, un vampire du XVIIe siècle et
Wolverine. On voit pas ça tout les jours pas vrai ? En revanche là où le groupe s'est planté, c'est dans le choix de ses orientations. En effet, ils n'ont pas du côtoyer beaucoup de metalleux et ne devaient également pas avoir internet à l'époque pour penser que personne ne remarquerait le pompage sur
Cradle Of Filth, "petit groupe méconnu au demeurant, avec qui personne ne risque de faire le rapprochement" telle est la pensée qui a due leur traverser l'esprit. Remarquez, il n'y a pas de mal quand on est un jeune groupe a se rapprocher de ses ainés lors des premières sorties si l'on fait ça bien. Le problème est malheureusement que ce que propose le trio..."hétéroclite" (on va dire ça comme ça) formant
Wykked Wytch sur ce "
Angelic Vengeance" est, certes un pompage des anglais mais où seules les dernières gouttes de leur talent nous sont offertes.
Dès le départ du titre éponyme ou plutôt dès le deuxième riff que nous offre le
Wolverine gothique officiant au poste de guitariste, deux mots viennent à l'esprit : "Chtuluh
Dawn". Apparemment des griffes en acier qui sortent des avant-bras ça doit pas aider pour composer il faut bien reprendre à droite à gauche. Malheureusement, nul ne sait si c'est un traumatisme provoqué par "
Midian", mais l'empreinte de l'album est bien là...un peu beaucoup énormément trop en fait... mais comme ils sont malins ils n'hésitent pas, afin de cacher ces relents, à les mélanger à des bouffées de "
Dusk..." ou "Cruelty..." afin de faire passer la pilule. Coup de maître de leur part, le seul petit défaut que l'on pourrait soulever est que c'est très mauvais , mais on va pas chipoter.
Car si on chipotait on pourrait trouver à se plaindre du fait que Ipek, la chanteuse au sourire de pierre, copie ou tente de copier trait pour trait le chant de Dani, mais n'est pas Dani
Filth qui veut apparemment, sinon les growls de la
Demoiselle ressembleraient à autre choses que des crampes d'estomac lors de ses parties de chant clair. Si on chipotait on parlerait aussi du fait qu'elle veuille imiter Sarah Jezebel sans avoir prit de cours de chant au préalable. Toujours dans cette éventualité on se plaindrait que même le livret de l'album ressemble à celui de "Cruelty
And The Beast" avec ses paroles sur fond noir et les longs lyrics disposés de la même façon, bien que de près elles sont bien moins fouillées que celles de CoF et disposent de peu d'intérêt si ce n'est bouquiner pendant la pause caca nécessaire après l'écoute de la cinquième piste pas inspirée pour deux sous, additionnant des parties musicales sans intérêt avec une batterie en mode automatique, mais ce serait être pessimiste.
Allons, un peu d'optimisme bon sang, et sachez savourer un titre comme "To
Die...Before My Times" synthétisant à sa manière un peu de chacune des pistes de "
Dusk And Her Embrace" dans le désordre et dans des enchaînements rythmiques hasardeux, donnant un peu de fraîcheur à la vieillerie dont s'est inspiré. Délectez-vous du début improbable de "Fuck Your
Lord" et ses sonorités indus proche du sciage d'une foreuse en position arrêt, amenant des blasts vides de sens du batteur session qui a envie d'accélérer le travail afin de rentrer chez lui, forçant Logan le guitariste à accélérer son riff comme il peut en essayant de faire quelque chose de potable. Enivrez-vous de "
Rising From
The Abyss" et des hurlements Ipekleptiques, piste où l'on appréciera que le claviériste soit partit pisser durant son enregistrement, arrêtant ainsi de pondre des nappes de synthé inutiles ne créant aucune ambiance.
Profitez ! Profitez que les américains aient le sens du coup de théâtre et gardent le meilleurs pour la fin avec "
Bastards Are Mine" qui semble être une impro en puissance. Je l'ai toujours dis : rien ne vaut la spontanéité, rythmiquement ça rime toujours à rien du coup, mais optimisons mes amis, c'est joué avec cœur ! (Juste pour chipoter une dernière fois, on pourrait dire que ce serait mieux si c'était joué avec les couilles...)
Wykked Wytch s'impose donc comme un groupe au fort caractère et à la personnalité grandissante en l'an 2001, digérant ses influences avec brio pour proposer du neuf avec du vieux. Le trio de chic et de choc en a dans le coffre et ne demande qu'à nous en mettre plein la vue...oh et puis moi j'arrête, j'en ai marre d'écouter ce truc et de chercher des points positifs et de faire le gentil alors que c'est pas possible : si vous avez du respect pour
Cradle Of Filth et que vous écoutez cet album, vous aurez la chiasse, c'est tout !
Val'
Pas aussi cruel que sur les Légions Noires, mais ça bastonne pas mal le disque et apparemment, c'est mérité.
Bonne chronique.
Ceci dit, je parle, mais je ne connais pas bien du tout cet album que tu démontes, donc je ne peux pas trop m'étaler...
@BOB : Ouais, certes mais là c'est plagier Cradle pour plagier et c'est fait sans talent et sans émotion (pour ma part certes, mais quand même...) d'où la note et le cassage. En plus c'est trèèès moyen musicalement, le chant est mauvais et plagie mal et c'est bancal dans les compos. donc bon...haha
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