Créé en 2005 à Krasnoyarsk en Russie (Sibérie méridional plus précisément),
Alley sort son premier opus en 2008 chez BadMoodMan Music puis réitère début 2013 pour
Amphibious, son second album présenté ici.
Alley joue donc du
Death progressif, sans surprise très inspiré par
Opeth (les débuts du groupe en particulier). Si il pourrait paraître judicieux pour un jeune groupe officiant dans ce style de se démarquer du géant suédois et de tenter de se former une identité musicale distincte, la formation russe semble préférer reconnaître son statut d'hommage (ou d'ersatz) musical..
Le riffing par exemple est totalement dans cet esprit. Riche, assez complexe, sachant alterner les séquences pour proposer aussi bien des mélodies (Skulls &
Bones) que de l'agressivité (la fin de la première partie de Weather Report par exemple et son accélération bien sentie), sa source d'inspiration n'en demeure pas moins évidente et cette filiation, bien trop marquée, pourrait aussi bien s'avérer pénalisante qu'attractive selon les auditeurs.. un constat un peu décevant, car si il semble évident que cette ressemblance est voulue et assumée par la formation sibérienne, on aurait aimé un positionnement plus osé allant au delà de l'ambition de s'afficher comme le "
Opeth russe".
Les inévitables passages et interludes calmes ont par contre pour eux d'apporter une coloration psychédélique à l'album, lui donnant une certaine personnalité. Si ils demeurent tout de même plutôt classiques, voir assez old school vu le genre pratiqué, leur maîtrise (l'aspect psyché est tout en retenue) et leur dimension souvent très jazzy fait beaucoup pour maintenir la cohérence et l'atmosphère développée tout au long de ce
Amphibious. On y trouve également quelques expérimentations assez intéressantes à l'instar de l'intrigant effet sonore présent un peu avant le milieu de Lighthouse, le morceau d'introduction.
Le chanteur Andrey Evtugin assure au niveau des hurlements un travail sérieux, sachant s'adapter au méandres des compositions en modulant avec propos son growl rageur selon les séquences.
Son chant clair quand à lui est par contre bien moins satisfaisant. Si celui-ci souffre en effet d'un certain manque de technique, c'est surtout sa dimension bien trop lisse et moderne qui pourra rebuter l'auditeur, certains passages aux accents presque Pop Rock étant porteurs d'une niaiserie assez répréhensible (Time
Signal..).
Et si une partie des lignes de chant ne s'en tire tout de même pas si mal (la fin de
Washed Away par exemple, vraiment très plaisante), on demeure bien loin des envolées vocales présentes chez leur modèle suédois, elles aussi techniquement imparfaites mais sachant allier pureté et beauté sombre pour transporter l'auditeur.
Un second album pas tout à fait convainquant donc, qui peine à proposer dans le fond autre chose qu'une simple alternative à
Opeth. Les acharnés de ces derniers pourront toutefois y trouver leur compte, le talent étant présent à défaut de l'originalité.
bien aimé ce projet russe et a la opeth en plus meme comme tu dit manque d'orinalité pour aire leur propres son, pas tous convainquant, maintenant opeth n'est plus quand a moi et donc d'autre s'influence d'eux de leur début pour nous soulager de ce vide qui nous ont laisser, alley un groupe tres bien démarré mais n'a duré longtemps non plus sans explication, le talent y était pourtant. merci pour cette chronique.
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